Présentation du mobilier
Grand Est ; Moselle (57) ; Metz ; place de la Préfecture ; ancien hôtel de l'Intendance de la Généralité de Metz, actuellement Préfecture de la Moselle et de la Région Lorraine
57463
Anciennement région de : Lorraine
Préfecture (place de la)
Ancien hôtel de l'Intendance de la Généralité de Metz, actuellement Préfecture de la Moselle et de la Région Lorraine
IA57001803
En ville
Menuiserie ; ébénisterie ; marbrerie ; fonderie ; sculpture ; bronze d'art ; horlogerie ; céramique ; peinture
Lieu d'exécution : Lorraine, 57, Metz ; lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris
On est peu renseigné sur le mobilier de l'Intendance. Les 2 inventaires du mobilier appartenant à la ville de 1767 et 1779 citent des tables, des consoles, des encoignures et quelques meubles (buffets, bibliothèques) liés à l'architecture. Tout le reste semble appartenir à l'intendant lui-même, selon un usage fréquent à l'époque. Le premier inventaire du mobilier de la préfecture date du 28 janvier 1810. A cette date, la plupart des meubles et objets sont anciens car seules les premières acquisitions de l'Empire (1807-1808) sont datées. Ce mobilier souvent vétuste, peut-être pour partie celui de l'Intendance, n'a été que progressivement remplacé, une valeur plafond ayant été fixée par le conseil général. Plusieurs pièces majeures ont toutefois été achetées en dehors de cette enveloppe pour le déplacement d'un chef d'Etat et remboursées ultérieurement par le ministère de l'Intérieur. Les premiers achats sont tous de style Empire, style qui perdure bien au-delà de la chute du régime, autant pour des raisons symboliques que par souci de conserver une unité au décor. Les petits meubles volants ont été les plus rapidement remplacés. A l'inverse, consoles, commodes et secrétaires ont été conservés jusqu'à nos jours, au prix de restaurations importantes. Quelques meubles d'ébénisterie du 18e siècle sont conservés dans les appartements privés. Aucun n'est estampillé mais certains sont de grande qualité et plusieurs meubles marquetés semblent d'origine régionale. Il n'est pas impossible que quelques-uns soient des vestiges du mobilier de l'Intendance. L'essentiel est toutefois constitué de meubles de style Empire. Les archives fournissent plusieurs noms de fabricants actifs entre 1808 et 1870, principalement des ébénistes messins (Vesco, Daga, Dhermange, Chevreux, Muscat). Parmi les acquisitions postérieures à 1870, on notera un piano de la fabrique allemande Gotrian-Steinweg. Contrairement à la plupart des meubles, de fabrication locale, les textiles et les objets d'art ont généralement été achetés à Paris. Parmi les objets visibles aujourd'hui, très peu sont identifiables. Le seul dont on connaisse à la fois la date d'achat, l'auteur et le prix est une statuette attribuée au sculpteur Guiseppe Pisani achetée en 1819. Plusieurs pendules sont identifiables dans les inventaires mais à des dates tardives par rapport à l'époque probable de leur acquisition. Les pendules conservées sont toutes de style Empire ou Restauration. La plus monumentale, une Minerve signée Thomire, est sans doute une pièce unique. Les autres sont des oeuvres de série bien que de grande qualité comme cette pendule-portique de l'horloger parisien Lesieur ou ces deux versions de la pendule-borne, ' Psyché et l'Amour ' d'après le sculpteur Claude Michallon dont l'une est signée Hémon-Ledure. Les pendules de style Restauration ne sont pas signées et de taille plus modeste. Les inventaires de 1767 et 1779 ne citent qu'une trentaine de tableaux intégrés à l'architecture détruits par l'incendie de 1803. Les autres, propriété de l'intendant, ont sans doute souffert de la tourmente révolutionnaire. La première liste des tableaux alloués à la Préfecture, établie en l'an XIII (1804), en compte plus de 70, sans doute pour l'essentiel des biens nationaux. Parmi eux une ' Vierge avec une gloire d'anges ' qui pourrait peut-être correspondre à ' la fuite en Egypte ' d'après Rubens (tableau n° 5), grand tableau dont la saisie dans un établissement religieux semble très probable. Figurent aussi sur cette liste une vingtaine de tableaux identifiés par un document du 20 messidor an 11 (1803) comme appartenant à Christian de Deux-Ponts (1752-1817), comte de Forbach, fils légitimé de Christian IV de la maison du Palatinat, réputé pour ses relations avec les plus grands artistes de son temps. Contrairement à certaines saisies restituées sous la Restauration, les biens de M. de Deux-Ponts, pourtant rayé de la liste des émigrés, n'ont jamais ét é rétrocédés. Ils continuent de figurer sur tous les inventaires (ceux de 1858 et 1869 comptent respectivement 40 et 36 tableaux) avant de disparaître sous l'annexion allemande, époque à laquelle un certain nombre de tableaux ont quitté la Préfecture, apparemment envoyées à Berlin. Si ces départs sont attestés, leur destination exacte n'est pas connue et l'absence d'inventaire après 1918 ne permet pas d'en dresser une liste précise. Ce qui est en revanche certain c'est qu'il ne subsiste plus grand chose de la collection initiale et que ses vestiges, des paysages, sont difficilement identifiables aujourd'hui, à l'exception d'une paire de tableaux attribuée au peintre lorrain Jean-Baptiste Claudot. La Préfecture a aussi bénéficié de commandes ou de dépôts du ministère des beaux-arts. En dehors des portraits de souverains, on notera une ' fête de l'Agriculture ' de François-Frédéric Grobon déposée en 1853 (tableau n° 19). De tous ces envois, ne subsiste qu'un portrait de Napoléon Ier d'après le baron Gérard (tableau n° 23). On notera en revanche la présence d'un tableau d'Edmond Louyot (tableau n° 24) acquis par le président de Lorraine, Von Hammerstein (1883-1901). Un paysage d'un peintre romantique allemand, Théodor Verhas témoigne aussi de l'époque de l'Annexion allemande (tableau n° 18). Aujourd'hui la Préfecture présente encore une collection de peintures assez remarquable dont une dizaine de dépôts effectués par le musée de Metz dans les années 1960. N'y figurent aucune scène historique ou mythologique et un seul sujet religieux. L'essentiel est constitué de petits et moyens formats : portraits, natures mortes, scènes de genre et surtout paysages, avec une prédominance des écoles du Nord (Jan Fyt, Philip-Peter Ross, Hermann Van Swanevelt, Jacob-Philip Haeckert, Louis-Etienne Watelet...). La plupart de ces tableaux, non documentés, sont d'origine inconnue.
Propriété publique
Présentation du mobilier
Canapé ; fauteuil ; chaise ; table ; lit ; lit de repos ; psyché ; commode ; armoire ; secrétaire ; buffet ; armoire-bibliothèque ; vase décoratif ; lustre ; miroir d'applique ; pendule ; statue ; tableau
2003
2003
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63