Pressoir à fruits
Pressoir à raisin
À vis centrale
Pressoir à raisin, à vis centrale, à cabestan
Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Mouron-sur-Yonne ; château de Coulon (non étudié)
58183
Anciennement région de : Bourgogne-Franche-Comté
Nièvre
Corbigny
Coulon
Château de Coulon (non étudié)
En écart
À l'étage de soubassement de l'aile orientale du château
Charpenterie ; ferronnerie
Chêne (structure) ; fer ; calcaire
L'aile orientale du château est implantée sur un étage de soubassement occupé par trois caves que séparent des murs de refend. Elles sont couvertes de voûtes en berceau segmentaire à lunettes. Une porte à deux battants, percée au centre de la façade antérieure de l'aile, donne accès par un escalier droit de neuf marches à la cave centrale située en contrebas. Le pressoir occupe la cave nord. Cette dernière communique avec la cour d'honneur par une porte que desservait une échelle de meunier détruite. Un escalier droit, identique à l'escalier central, précède une deuxième porte aujourd'hui murée. Ce pressoir appartient à la typologie des pressoirs à roue sur vis centrale, à cabestan et étiquets. La roue de presse, solidaire de la vis, est actionnée par une corde, au moyen d'un treuil vertical, véritable cabestan, actionné par des perches, appelées étiquets. Sur le pressoir du château de Coulon, le treuil pouvait être manoeuvré simultanément par trois étiquets, la lanterne étant en effet traversée par trois mortaises. Le bâti est constitué de deux poteaux massifs qui sont ancrés dans les patins du chantier. Ces patins sont en pierre de taille calcaire, bruts de dégrossissage. Ils supportent quatre troncs transversaux sur lesquels repose la maie. Celle-ci ne comporte par de rebord mais une simple gorge circulaire destinée à recevoir une claie. Le madrier médian dépassant est pourvu d'une rigole ; c'est la 'goulotte' à laquelle on pouvait accrocher un seau ou un panier. Les deux poteaux, qu'épaulent quatre jambes de force, portent en partie haute la traverse supérieure du bâti qui reçoit la vis. Cette traverse est doublée par un madrier assemblé aux tenons des poteaux. C'est à ce madrier que sont boulonnés les tirants de fer qui solidarisent le chantier au couronnement du bâti. La vis et la roue de presse sont en fer. La roue est pourvue de poignées. La pression donnée par la vis est transmise par le mouton, madrier transversal qui repose, pendant la presse, sur les cales. Les marcs étaient recouverts par un manteau pourvu, lui aussi, de poignées. La roue de presse est mue par un cabestan au moyen d'une corde tendue sur le treuil vertical. Ce dernier pouvait être actionné par trois 'étiquets'. Deux pièces de bois disposées en triangle et assemblées à la traverse supérieure du bâti retiennent le treuil en partie haute. Au sol, il est ancré par sa crapaudine en fer forgé qui pivote dans un bloc de pierre de taille. L'ensemble du bâti est en chêne. Les éléments de renfort, cerclages et agrafes sont en fer forgé.
Largeur hors tout du pressoir : la = 375. Profondeur totale du pressoir : pr = 370. Maie : la = 265 ; pr = 315. Claie : d = 210. Roue de presse : d = 160.
En état de marche
4e quart 18e siècle
1776
Ce pressoir a été fabriqué en 1776. C'est ce qu'atteste la date gravée sur la face antérieure du mouton. Comme beaucoup de machines de ce type, le pressoir du château de Coulon a été remanié et renforcé au XIXe siècle : la vis et la roue de presse, originellement en bois, ont été remplacées par des pièces métalliques et le bâti fut consolidé, sans doute à la même époque, par de puissants fers boulonnés. La traverse supérieure paraît d'ailleurs avoir été ajoutée ou modifiée à cette occasion. (Les vis en bois furent fréquemment remplacées sur les grands pressoirs et en particulier sur ces pressoirs à vis centrale, mais les roues de presse en fer sont beaucoup plus rares). Il est vraisemblable que ce pressoir ne se trouvait pas à l'origine à son emplacement actuel, mais qu'il était entreposé dans les communs. D'ailleurs le bâti, dont un des poteaux touche la voûte de la cave, a visiblement été remanié en partie haute. La vigne est attestée très tôt au domaine de Coulon puisqu'une reprise de fief de 1583 fait état d'une maison forte, avec pont levis, fossés, basse-cour, grange, colombier, champ de la vigne, champ du noyer et bois (archives privées). Deux siècles plus tard, elle apparaît à nouveau sur un plan terrier dressé par Baudot en 1792, conservé au château : la grande parcelle qui jouxte le logis au sud-ouest (les actuelles parcelles 79 et 346) est appelée 'Pré de la Vigne'. On retrouve d'ailleurs cette même toponymie sur le cadastre napoléonien de 1830.
Propriété privée
2002/06/06 : inscrit au titre immeuble
À signaler
Dossier individuel
2002
2004
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55