Tableau
Tableau : Saint Dominique soumet à l'épreuve du feu, en présence des Albigeois, le livre de la doctrine catholique
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Lille ; place Philippe-le-Bon ; église paroissiale Saint-Michel (non étudié)
59350
Philippe Lebon (place)
Église paroissiale Saint-Michel (non étudié)
En ville
Sacristie
Peinture
Rectangulaire horizontal
Toile (support) : peinture à l'huile
Plusieurs cycles, notamment des portraits de saints dominicains, ont été commandés dans la seconde moitié du 17e siècle pour le couvent de cet ordre religieux, à Lille. Une des séries figurait des scènes religieuses placées dans un vaste paysage. Ce tableau, dont le titre a été restitué par M. Vandalle en 1938, en faisait partie. L. Réau en donne le sujet : 'Pour convaincre les docteurs albigeois de leur erreur, saint Dominique fait déposer leurs ouvrages et le sien sur un bûcher : le sien s'envole et plane au-dessus des flammes tandis que les livres hérétiques sont consumés et réduits en cendres.' La scène se déroule dans un paysage boisé : de part et d'autre, des arbres forment deux arcs de cercle qui ferment la composition. A gauche, les frondaisons ménagent cependant une ouverture sur un paysage à l'arrière-plan, montrant une chute d'eau et des bâtiments, implantés sur un plateau. Le groupe des personnages est placé au centre, saint Dominique étant représenté plus grand que les autres protagonistes de la scène. Le seigneur albigeois s'incline, dans un geste d'acceptation, devant le miracle. Le chien de saint Dominique, tenant la torche enflammée dans sa gueule, est placé en bas, à droite, un peu en retrait. Les personnages sont peints de manière beaucoup plus médiocre que le paysage.
Saint Dominique de Guzman (chien, lys)
H = 216 ; l = 275 ; Dimensions prises à l'ouverture du cadre. Dimensions avec le cadre : h = 246 ; l = 305 .
Réduction (?) ; mauvais état
Bien que la lisibilité de la composition n'en soit pas affectée, la largeur du tableau semble avoir été réduite ; en effet, d'après l'inventaire de 1795, il mesurait alors 215 cm sur 357 cm. Un décrochage et une restauration permettraient de confirmer ou non ce changement de format. Formant trois bandes autour de la scène principale, une zone importante a été mastiquée et s'écaille en particulier à gauche, au niveau du groupe des Albigeois. Des manques sont également visibles dans le feuillage à droite.
Signature (peint, sur l'oeuvre)
La signature est peinte en rouge, sur l'oeuvre, en bas, à droite : 'AE Neyts in. et fe.'.
Nom historique du lieu d'exécution : Flandre
2e moitié 17e siècle
Ce tableau faisait partie d'un vaste ensemble commandé pour la chapelle du couvent des Dominicains de Lille, reconstruite après 1644 et bénie le 31 octobre 1666 (M. Vandalle, 1938, p. 193). Sans que leur thème exacte soit identifié, les tableaux sont signalés dans le 'Cahier d'inventaire des tableaux et estampes provenant des communautés, maisons religieuses et d'émigrés déposés au cy devant les Récollets de la commune de Lille' établi en 1795 par Louis Watteau et publié par A. Brejon de Lavergnée et C. Fleury (BSHAF, 1999, p. 187 à 233). En 1850, les collections sont déménagées dans le musée établi au dernier étage du nouvel hôtel de ville et dans les vestiges du palais Rihour. Bien que l'actuel Palais des Beaux-Arts ait été inauguré en 1892, certaines oeuvres provenant du couvent des Dominicains, ainsi que la plupart des copies, semblent être restées au Palais Rihour. Les oeuvres ont été détruites dans l'incendie de l'hôtel de ville de Lille et du palais Rihour, en avril 1916. Citées par M. Vandalle (L'art à Lille..., 1952, p. 115 et 116), elles étaient principalement dues à Jacques-Eubert Vander Burcht, à son fils Dominique, ainsi qu'à Jean-Baptiste Rossignol, pour certaines des figures. Aucune oeuvre ne semblant avoir échappé à l'incendie, le tableau de Neyts avait dû être déposé dans un autre lieu. D'après M. Vandalle (L'art à Lille..., 1952, p. 113), il aurait été le premier réalisé et aurait pu être achevé lors de la bénédiction de 1666, les commandes se poursuivant sur de nombreuses décennies. Sa date de dépôt dans la sacristie de l'église Saint-Michel, achevée en 1875, n'est pas connue ; il ne figure pas dans l'inventaire des objets de l'église, réalisé le 8 février 1906 (AD59, 5V121).
Propriété de la commune
À signaler
Dossier individuel
Cadre
2005
2005
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex