Reliquaire ; statue ; couronne de statue ; socle
Figurine
Notre Dame de Foy
Ensemble du reliquaire de Notre Dame de Foy (reliquaire, statue, couronne de statue, socle)
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Gravelines ; 19 rue de l'Eglise ; Église paroissiale Saint-Willibrord
59273
Gravelines
Eglise (rue de l') 19
Église paroissiale Saint-Willibrord
IA00067482
En ville
Lieu de déplacement : Nord-Pas-de-Calais, 59, Gravelines, presbytère
Orfèvrerie ; sculpture
Démontable
Argent : découpé, ajouré, repoussé, ciselé, doré, décor en demi relief ; laiton (?) : doré ; bois : peint, polychrome ; bois : décor en demi relief, doré ; or : émail cloisonné ; diamant
L'ensemble du reliquaire de Notre Dame de Foy se compose de plusieurs éléments : la figurine en bois polychrome de Notre Dame de Foy considérée à l'égal d'une relique, est conservée dans une boîte vitrée, en laiton (?) doré ; cette boîte, amovible, s'insère dans un encadrement en argent, consistant en une frise ajourée de fleurs, elles-mêmes repoussées et ciselées. Au-delà de cette frise s'étirent des rayons dorés alternativement droits et ondés. Surmontant les rayons, est fixée une couronne fermée, en argent découpé, ajouré, repoussé et ciselé. Un socle de bois doré, mouluré et sculpté, peut être désolidarisé du reliquaire. Plus secondairement, est fixé en partie basse du reliquaire un soleil d'argent doré au centre duquel a été soudé un pendentif, un Saint-Esprit, en or et émail blanc cloisonné, insérant des éclats de roses montés en bâtes ; un diamant taille ancienne monté sur griffes est placé au-dessus du bec. La figurine est accompagnée, dans sa boîte (que l'on ne peut ouvrir sauf à démonter le verre), d'une bague en or ornée d'un rubis encadré de deux petits diamants. En guise de ceinture, sur la statue a été fixé un bracelet (?) d'argent avec marcassites.
Vierge à l'Enfant ; fleur : anémone, oeillet ; ornementation
Statue : Vierge à l'Enfant, dite Notre-Dame de Foy.£Frise de fleurs autour de la boîte : anémones et oeillets (?).£Ornementation : feuilles d'eau sculptées sur le socle.
H = 44 ; la = 30, dimensions totales. Socle : la = 16,7 cm, pr = 15,5 cm. Couronne : h = 14,5 cm, d base = 6 cm. Boîte : h = 12,7 cm, la = 5,7 cm, pr = 3 cm. Statuette : h = 10,7 cm.
Gloire : manque un rayon. Figurine : manque le sceptre que la Vierge tenait dans sa main droite sur les photographies du début du 20e siècle ; accidents à la polychromie.
Inscription concernant le titre (sur l'oeuvre, gravée) ; poinçon de maître (non identifié) ; moyenne garantie départements 1809-1819 ; 2e titre départements 1809-1819 ; poinçon garantie et titre argent départements depuis 1838 (?, lecture incertaine)
Inscription gravée sur une plaque d'argent au-dessus de la figurine : NOTRE DAME / DE FOI (sic) / PRIEZ POUR NOUS.£Poinçon de maître sur le reliquaire : sur l'encadrement, et répété sur un rayon : L L, au-dessus, une hermine héraldique (ou un fleuron ?), au-dessous, quatre points assemblés formant une croix ; poinçon moyenne garantie départements 1809-1819 avec le chiffre du bureau de la garantie : 76 : Saint-Omer ou Arras (signalé par Mme Nicole Cartier) ; poinçon 2e titre départements 1809-1819.£Sur la couronne : poinçon de maître identique, mais avec un seul L ; probablement poinçon de garantie et titre de l'argent à partir de 1838.
Lieu d'exécution : Belgique, Foy-Notre-Dame ; lieu d'exécution : Nord-Pas-de-Calais, 62
1er quart 17e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle (?)
En 1609 fut découverte à Foy en Belgique près de Dinant (province de Namur), dans un vieux chêne, une statue de la Vierge dont les dons miraculeux, reconnus par le prince-évêque de Liège, firent de la bourgade un important centre de pèlerinage. Vers 1622, des pères Jésuites de Dinant firent fabriquer, dans le bois du chêne de Foy où l'on avait trouvé la Vierge, quantité de petites statues qu'ils envoyèrent dans diverses villes de Belgique, de France et à l'étranger. Gravelines en reçut une et Notre Dame de Foy répandit tant de bienfaits et de faveurs dans la paroisse que, lorsque la ville devint française en 1644, le traité de capitulation signé avec les Espagnols par le duc d'Orléans stipulait que n'y soit rien innové dans l'église de saint-Willibrord où réside ladite image miraculeuse de Notre Dame dicte de Foy laquelle demeurera en son mesme lieu dans aucun changement (A. M. BELLANGER...). La dévotion à Notre Dame de Foy est effectivement introduite et soutenue à Gravelines par les Jésuites : c'est le père Roberti, originaire d'Ath, qui procura dès 1622 une figurine de Notre-Dame de Foy taillée dans le bois du chêne qui abritait la statue originelle. La statue, bénite par l'évêque de Saint-Omer, prit place dans une sorte de reliquaire d'argent doré en forme de monstrance, qui [fut] solennellement installé au-dessus du maître-autel de l'église paroissiale le jour de l'Assomption. (...) Palladium de la cité, Notre Dame de Foy devint l'objet d'un modeste pélerinage ; à partir de 1623, elle [fut] portée procesionnellement à travers les rues le 15 août (H. BEYLARD...). Au 18e siècle, on bâtit une petite chapelle qui s'ouvre sur le vaisseau nord de l'église. En 1878, le projet du retable actuellement en place est soumis par Gaymay, de Saint-Omer ; une niche centrale, fermée par une vitre, sert de présentoire au reliquaire qui, pour des raisons de sécurité, est habituellement abrité au presbytère. L'ensemble actuellement conservé ne peut être celui du début du 17e siècle, sans doute endommagé ou détruit à la Révolution, sauf la statuette. Le reliquaire en argent, le socle en bois sont cohérents ; les poinçons permettent de dater l'ensemble des années 1809-1819, le poinçon de garantie est apposé par le bureau de Saint-Omer ou celui d'Arras, l'orfèvre n'a pas été identifié. Il est possible que celui-ci ait cherché à évoquer le reliquaire du 17e siècle, disparu. La couronne, qui porte un poinçon de maître presque identique (un seul L au lieu de L L) semble stylistiquement un peu postérieure, ce que confirmerait la lecture probable d'un poinçon de garantie et titre à partir de 1838. Le Saint-Esprit est un bijou-pendentif du 18e siècle. Le bracelet (?) et la bague ne sont pas plus anciens que le 20e siècle (analyse stylistique). Un courrier daté de 1898 de l'abbé Lamant, curé-doyen de Gravelines, donne une description précise du reliquaire illustrée par un croquis ; la Vierge tenait alors un sceptre en or dans la main droite, tandis que de minuscules diadèmes d'argent coiffaient l'Enfant et sa mère. Ces trois objets ne sont plus en place.
Propriété de la commune
2006/11/30 : inscrit au titre objet
Compléments à l'inventaire topographique des objets mobiliers du canton de Gravelines mené en 1990.
À signaler
Dossier individuel
2006
2006
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex