Statue
Statue : Vierge à l'Enfant
Hauts-de-France ; Oise (60) ; Beauvais ; cathédrale Saint-Pierre
60057
Beauvais
Beauvais nord-ouest
Cathédrale Saint-Pierre
En ville
Dans le chœur
Sculpture
Revers sculpté
Plâtre ; marbre (?) )
La statue en ronde-bosse est en plâtre mais son socle semble être en marbre. Son revers est sculpté. Sa forme est celle d'une figure serpentine qui invite à l'observation sous plusieurs angles.
La Vierge assise sur une nuée guide les premiers pas de l'Enfant, qui debout sur un globe perce le serpent d'une lance en forme de croix. Trois chérubins, figurés de part et d'autre du globe, regardent tantôt le spectateur, tantôt la Vierge et l'Enfant ou le sol. L'image représentée est celle de la Vierge rédemptrice. Elle triomphe du Mal, symbolisé par le serpent, par l'intermédiaire de son fils, mais aussi de l'Église symbolisée par la croix. Les draperies de la Vierge, ainsi que sa posture avec la main tendue vers l'avant, la posture audacieuse de l'Enfant et la présence des chérubins créent un mouvement qui invite le spectateur à tourner autour de la statue.
Dimensions approximatives avec le socle : h = 350.
Oeuvre restaurée
L’œuvre a été restaurée en 1982 par la société ARCOA.
Milieu 18e siècle
Le chapitre ayant pris la décision en 1748 de refaire le décor du sanctuaire, le sculpteur Nicolas Sébastien Adam reçoit la commande en 1750 d'un nouveau maître-autel mais aussi de deux crédences et d'une statue de la Vierge décrite en ces termes : "la figure colossale de la Vierge faite en plâtre à la main de 6 pieds 1/2 de proportion, habillée de draperies et appuyée sur des nuées dans sa gloire et accompagnée de ses attributs ; l'Enfant Jésus qui écrase le serpent avec la lance de sa croix posé sur le globe accompagné de têtes de chérubins". Cette sculpture commémore le souvenir d'un autel fondé à l'époque de Louis XI en l'honneur de Notre-Dame de la Paix. La statue fut réalisée en plâtre et non en marbre faute de moyens. Elle fut livrée à la cathédrale en 1755. L'ensemble de ces travaux coûta 60 751 livres, et le marché passé avec Adam le 30 mars 1755 est de 29 000 livres. Le 23 juin 1770, Adam demanda au chapitre la permission de le délivrer de ses engagements et de disposer du moule en creux, qu'il avait jusqu'alors conservé en vue de l’exécution de la version définitive. En 1793, coiffée d'un bonnet phrygien, l’œuvre devint une allégorie républicaine de la Raison. En 1931, dans l'inventaire de l'abbé Tesson, elle est datée de 1778.
Propriété publique
classé au titre objet
À signaler
Sous-dossier
Ensemble du décor du sanctuaire (autel, tabernacle, paire de crédences, statue, paire de guéridons porte-luminaire, luminaires)
IM60000735
1996
1996 ; 2014
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens