Peinture monumentale
Ensemble des peintures monumentales du réfectoire : Annonciation, Vierge à l'Enfant, le dit des trois morts et des trois vifs (?), Saint Michel terrassant le dragon
Hauts-de-France ; Oise (60) ; Pontpoint ; abbaye royale Saint-Jean-Baptiste-du-Moncel, réfectoire (non étudiée)
60508
Anciennement région de : Picardie
Pont-Sainte-Maxence
Pont-Sainte-Maxence
Abbaye royale Saint-Jean-Baptiste-du-Moncel, réfectoire (non étudiée)
En ville
Réfectoire, mur nord et sud
Peinture murale
Rectangulaire horizontal
Enduit (support) : peinture à la chaux (?)
Les peintures du mur sud sont organisées en trois registres superposés surmontés d'une bande décorative qui occupent presque toute la surface du mur. Chacun des registres est découpé en tableaux rectangulaires délimités par un ruban peint qui produisent un effet de quadrillage sur toute la paroi. Ces tableaux contiennent chacun une scène ou une partie de scène. Vers le milieu de l'ensemble peint, la composition semble devenir plus complexe, mais la peinture est trop abîmée pour permettre une observation précise. A l'extrémité ouest de la paroi sud, une ancienne porte en arc brisé a reçu un décor au tympan. Au mur nord, de grandes figures occupent les espaces libres entre chaque fenêtre en arc brisé. Ces grandes figures sont également surmontées d'une bande décorative. Dans la montée d'escalier qui mène jusqu'à la plate forme de lecture, et dans le passage ménagé, un décor géométrique fragmentaire subsiste.
Saint Michel, lance, dragon ; Annonciation ; Vierge à l'Enfant : trône, oiseau ; vue d'architecture : ville (?) ; scène : cheval, squelette ; scène : moine ; saint : auréole ; ange (?) ; ornement à forme géométrique ; écu
Sur le mur nord, seule la scène placée entre la seconde et la troisième fenêtre à partir de l'est est lisible : un saint Michel monumental enfonce sa lance dans le corps d'un dragon. Dans la montée d'escalier qui mène jusqu'à la plate forme de lecture et dans le passage ménagé, des fragments de losanges rouges à doubles traits subsistent. On devine la présence de deux saints aux auréoles dorées entre la quatrième et la cinquième fenêtre. L'ensemble des peintures du mur nord est souligné, en haut, par une bande décorative à motif de papiers pliés. Au mur sud, une Annonciation constitue la première scène du registre supérieur et occupe les deux premiers tableaux. Un peu partout sur la paroi, on devine des personnages auréolés, un ange (?) ou encore de complexes vues d'architectures. Immédiatement à gauche de l'ancienne porte, une scène qui occupe les deux registres inférieurs et deux tableaux côte à côte semble représenter le dit des trois morts et des trois vifs : deux têtes de chevaux voisinent avec ce qui semble être trois squelettes dressés devant eux. Dans le tympan de la porte, une Vierge assise dans un trône monumental tient l'Enfant Jésus sur ses genoux. L'Enfant tient un lacet au bout duquel un oiseau est accroché. L'arc brisé de la porte est souligné par une bande décorative constituée d'écus et de motifs géométriques alternés. A droite de la fenêtre, on distingue des scènes dans lesquelles on peut voir des moines. L'ensemble des peintures du mur sud est souligné, en haut, par une bande décorative constituée d'une série de petites niches en perspective.
L=2200 ; h=395 ; Dimensions totales des peintures du mur sud jusqu'à l'ancienne porte à l'ouest. Dimensions de la peinture du tympan de l'ancienne porte : l=217, h=186. Largeur de la scène saint Michel terrassant le dragon : l=216.
Mauvais état ; oeuvre menacée ; oeuvre dissimulée ; oeuvre restaurée
Les peintures apparaissent progressivement sous le badigeon blanc qui rend leur lecture extrêmement malaisée. La couche picturale est abîmée : l'enduit se soulève et tombe. Il y a de nombreuses lacunes. Seule la Vierge l'Enfant a été restaurée, mais l'intervention très lourde a quelque peu dénaturé la facture d'origine.
Avignon (?, école)
1ère moitié 14e siècle (?)
A l'origine, le réfectoire devait être entièrement peint. Un cycle consacré à la Vierge occupait une partie, si ce n'est la totalité du registre supérieur de la paroi sud. Au nord, une série de grandes figures (au moins quatre) prenait place entre chacune des baies. Les peintures ont été blanchies au 17e siècle et l'on a peint des cartouches dans lesquels se trouvent des inscriptions. La disparition progressive de ce badigeon a révélé la présence de peintures anciennes. Cinq fenêtres percées postérieurement au blanchiment sur le mur sud ont abîmé l'ensemble des peintures qui sont lacunaires. Des scènes tronquées à droite de l'ancienne porte amènent à supposer que le décor s'étendait au-delà du mur ouest actuel jusqu'au fond de l'ancien réfectoire. Bien que le décor soit presque illisible, l'ensemble est exceptionnel, tant par son étendue que par sa situation. La facture de la seule scène conservée - la Vierge à l'Enfant du tympan de la porte - évoque le style de l'école avignonnaise du début du 14e siècle, cependant aucune analyse certaine n'est possible en raison d'une restauration assez importante. La date de fondation de l'abbaye par Philippe le Bel en 1309 constitue un indice chronologique certain. Des fragments de ce qui semble être une vue de décor urbain évoquent une ville italienne. La Vierge à l'Enfant a été restaurée vers 1930 par le père Magne.
Propriété privée
1920/03/18 : classé au titre immeuble
Dossier individuel
2001
2001
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens