Orgue
Ensemble positif et grand-orgue
Ensemble positif et grand-orgue
Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Montreuil ; église abbatiale Saint-Saulve (édifice non étudié)
62588
Pas-de-Calais
Montreuil
Église abbatiale Saint-Saulve (édifice non étudié)
En ville
En tribune occidentale
Facture d'orgue ; menuiserie
De tribune ; corps (2) ; à électricité
Chêne : mouluré, décor en relief, décor dans la masse, décor rapporté ; sapin ; étain
Les deux buffets en chêne mouluré et sapin teinté foncé, formant un ensemble homogène, adoptent le même parti de composition. Constitués de trois tourelles semi-circulaires disposées en V et de deux plates-faces, ils sont chacun dotés de jouées en panneau plein à volute inférieure. Celles du positif, toutefois, dissociables stylistiquement de l'ensemble, ne sont assurément pas authentiques. Inséré dans les panneaux du garde-corps, le positif est projeté hors de l'espace de la tribune dans une disposition reproduite par sa tourelle centrale légèrement saillante. Les meubles sont animés d'un décor de style rocaille. Les tourelles reçoivent ainsi de très belles corniches souples, à la ligne sinueuse, animée parfois de stries, surmontées de coquilles ou d'assemblages d'arcs. Les corniches des plates-faces sont composées de feuilles d'acanthe longues et fluides, répétées sur les panneaux pleins des jouées. La console en fenêtre, refaite en 1970, est pourvue d'un pédalier et de trois claviers (grand-orgue, positif, récit) en chêne. Les tuyaux, de provenances diverses, datent des 18e, 19e et 20e siècles. Ils sont en étain, étoffe, sapin et contreplaqué.
À motif rocaille ; à feuille d'acanthe
Dimensions non prises.
En service ; en état de marche ; oeuvre complétée
Etat de l'instrument moyen en 1991.
Nord-Pas-de-Calais, 62, Saint-Omer ; Picardie, 80, Valloires ; Nord-Pas-de-Calais, 62, Montreuil
1ère moitié 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1806 ; 1841 ; 1932 ; 1970
L'orgue de l'abbatiale a été construit en 1806 par l'un des frères Guilmant, probablement Jean-François II, facteur à Saint-Omer (62), grand-oncle de l'illustre organiste Alexandre Guilmant. Le matériel réutilisé par le facteur provient d'orgues ayant appartenu à deux églises montreuilloises désaffectées à la Révolution : l'abbatiale Sainte-Austreberthe et l'église paroissiale Notre-Dame-en-Darnétal. L'instrument de cette dernière, doté de trois claviers manuels et d'un pédalier, avait déjà été construit en 1778 par un membre de la famille Guilmant. Les frères Basiliens de Valloires (80), connus sous le nom de Société du Fort-Lillo, transforment l'orgue en 1840-41. A la réfection des sommiers, de la mécanique, des claviers et de la soufflerie s'ajoutent le remplacement de l'écho de 1778 par un récit expressif ainsi que la construction de nouveaux jeux, notamment l'intégralité de ceux de la pédale. La console est alors installée à l'arrière du soubassement du grand-orgue. En 1919 le facteur-luthier montreuillois Paul Jacquart transforme à son tour l'instrument. La Montre fait place à des rondins de bois argentés, le positif est intégré dans le grand buffet tandis la console occupe sa place, indépendante et tournée vers le choeur. De nouveaux jeux sont livrés et harmonisés par Michel Delmotte de Tournai. Le relevage de 1932 est suivi en 1948-49 de l'électrification de la soufflerie par la maison Pleyel. Après la réfection des voûtes de l'édifice en 1970, Jean Decroix et René Godefroy entreprennent la restitution de l'orgue dans son style d'origine, le positif de dos redevenant fonctionnel et les façades chantantes. La majeure partie de l'instrument de 1841 est conservée ; la soufflerie, la console et la mécanique sont remplacées.
Propriété de la commune
1977/12/02 : inscrit au titre objet partiellement
Le buffet seul fait l'objet de l'inscription.
Les boiseries rocaille sont d'une grande qualité d'exécution.
À signaler
Dossier individuel
1996
2003
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex