Présentation du mobilier de la collégiale, puis cathédrale Notre-Dame, actuellement église paroissiale Notre-Dame
Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Saint-Omer ; Collégiale puis Cathédrale Notre-Dame, actuellement église paroissiale Notre-Dame
62765
Saint-Omer-Nord
Collégiale puis Cathédrale Notre-Dame, actuellement église paroissiale Notre-Dame
PA00108403
En ville
579 objets ont été recensés dans l'église Notre-Dame. Ce qui en fait, à n'en pas douter, un des monuments les plus riches de France en mobilier. Plus de trois objets sur cinq y sont protégés au titre des Monuments historiques. Sur ce total, le siècle le mieux représenté est le 19e siècle, qui concerne 1 objet sur 2 ; puis le 18e siècle (1 objet sur 6), les 17e et 20e siècle (1 objet sur 10 chacun) ; les 15e et 16e siècles ne concernent qu'1 objet sur 15 environ. Par ailleurs la présence de carrelage du 13e siècle disséminé dans l'édifice explique que cette période soit représentée par encore 21 notices d'oeuvres. La catégorie technique la plus fréquemment trouvée est la sculpture, présente dans 140 oeuvres (1 objet sur 4). Hormis le 19e siècle, toujours bien représenté (1 objet sur 3), les trois siècles de l'époque moderne et le 15e siècle sont bien illustrés (2 sculptures sur 3 datent de ces époques), par des oeuvres de qualité qui sont surtout des statues aux 17e et 18e siècles et principalement des monuments funéraires aux 15e et 16e siècles. Parmi les oeuvres notables on signalera le gisant de saint Omer, du 13e siècle, et un saint Nicolas du 14e siècle. En toute logique la taille de pierre et la marbrerie sont elles-aussi très présentes : dalles et plaques inscrites, autels et clôtures ; répartis entre le 13e siècle et le 20e siècle : surtout des dalles aux 15e-16e et 18e siècles, surtout des clôtures au 17e siècle et principalement des ex-voto au 20e siècle. Dans tout l'édifice, avec les chapelles des bas-côtés, dans le labyrinthe du choeur, les différents dallages, par les nombreuses dalles funéraires (45 au total), les marbres blancs et noirs, l'albâtre et la pierre marbrière noire communément appelée pierre de Tournai, c'est un subtil contraste entre le noir et le blanc, qui se marie aux pavements ocres taillés dans la pierre de Marquise. Les carreaux de pavement datant du 13e siècle, tant au sol que déposés, valent pour la rareté de leur décor en incrustation (résine colorée) et pour la richesse de leur iconographie : signes du zodiaque, arts libéraux, bestiaire fantastique, chevaliers historiques de Saint-Omer, ornementation végétale stylisée, etc. Les monuments funéraires exécutés à la fin de la Renaissance (25 recensés), avec leurs donateurs et donatrices agenouillés présentés par leurs saints patrons, aux vifs repeints et dorures témoins des restaurations du 19e siècle, cotoient les bas-reliefs sculptés par l'artiste Jacques Du Broeucq, l'un des plus grands représentants de la Renaissance en Flandre, on pense à la Vierge au chat et au Songe de Joseph, tous deux scellés dans le bas-côté sud, entre les chapelles. Sans surprise, l'orfèvrerie est présente en nombre dans cet ancien chef-lieu d'évêché : 114 objets de cette catégorie ont été recensés (20 % du total). Les 19e et 20e siècles y sont très majoritaires puisqu'ils concernent presque 9 objets sur 10 ; les oeuvres d'orfèvrerie d'Ancien Régime sont rares ... même dans une ancienne cathédrale. Les objets en bois, de tous types, ont également été vus en nombre ; ils concernent 1 objet sur 8. Pour l'époque moderne c'est le 18e siècle qui est le mieux représenté ; on signalera pour le 17e siècle plusieurs confessionnaux à colonnes torses, qui proviendraient de la chapelle des Dominicains de Saint-Omer. Les deux dernières catégories bien présentes dans l'ancienne cathédrale de Saint-Omer concernent la peinture : sur toile ou bois (42 oeuvres recensées), ou sur verre. Avec pour les premières, de beaux exemples du 18e et surtout du 17e siècle ; et deux périodes bien distinctes pour les verrières : les 15e-16e siècle et le 19e siècle. Peu de vêtements ou d'ornements liturgiques ont été trouvés sur place, tous datent de l'époque contemporaine. La grande majorité (83 enregistrements référencés) ont été déposés à la Maison paroissiale. On note au total la présence de 14 bannières de procession. Pour les oeuvres en métal on signalera les pe ntures médiévales de la porte de la tour octogonale, et 3 cloches des 16e et 17e siècles. L'influence flamande est bien visible : dans le tombeau d'Eustache de Croy (16e siècle) et son gisant, dans la polychromie et l'architecture des chapelles votives des collatéraux, dans le foisonnement baroque de l'ornementation sculptée du grand orgue des Piette, maîtres menuisiers audomarois, et bien sûr avec la présence forte du grand tableau de Rubens, La Descente de Croix, ou avec Job sur son fumier (attribué à Gaspard de Crayer), oeuvres exécutées au 17e siècle. Parmi les objets remarquables, on doit encore noter l'astrolabe daté de 1558, oeuvre de Pierre Enguerran enluminée par Pierre Maes, placé au bras nord du transept. Son mécanisme complexe est toujours en état de marche ; c'est également une horloge astrologique. Particulièrement identitaire et caractéristique : l'importance de la dévotion populaire. En témoignent l'attachement et la ferveur liés à la statue de Notre-Dame-des-Miracles, dans la chapelle qui porte son nom. Dans tout l'édifice on ne peut que remarquer les innombrables ex-votos qui lui sont dédiés jusqu'à nos jours (96 recensés), tant en plaques commémoratives qu'en objets de dévotions plus modestes mais nombreux (191 coeurs de dévotion contenant des prières, accrochés sur l'autel de Notre-Dame). Plus généralement, la dévotion à Marie (vocable de l'église) est partout présente. Les objets liés à la Confrérie de Notre-Dame-des-Miracles en sont les exemples les plus précieux. Enfin, l'objet le plus remarqué et peut-être le plus importants de cet édifice est sans conteste le tombeau de saint Ekembode. Placé contre le choeur, dans le déambulatoire nord, il est entouré depuis le haut Moyen Age d'une grande ferveur, teintée de curiosité pour les visiteurs d'aujourd'hui. Les petits souliers qui le surmontent (en remerciement ou prière pour ce saint guérissseur) contrastent avec la rudesse de la pierre ; ils sont le témoignage d'une foi bien vivante, qui a traversé les siècles.
Présentation du mobilier
Croix d'autel ; socle ; lutrin ; statue ; porte-cierges votifs ; ex-voto ; bas-relief ; chaise de célébrant ; tronc ; chandelier ; chandelier d'autel ; brancard de procession ; porte-cache-pot ; croix ; couronne de statue ; hallebarde ; châsse ; reliquaire ; hampe de procession ; croix de procession
2010
2010
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex