Stalle ; stalle de célébrant ; lambris de demi-revêtement
Ensemble de stalles
Occitanie ; 65 ; Saint-Sever-de-Rustan ; ancienne abbatiale bénédictine actuellement église paroissiale Saint-Pierre
65397
Ancienne abbatiale bénédictine actuellement église paroissiale Saint-Pierre
IA65010327
En village
Choeur de l'église
Menuiserie ; sculpture
À abattant ; dossiers ; jouées ; miséricordes ; stalles
Chêne ; noyer (en plusieurs éléments) : taillé, mouluré, décor rapporté, décor dans la masse, ciré
Cet ensemble de trente-cinq stalles reposant sur une plate-forme planchéiée occupe la totalité du chœur semi-circulaire de l'église abbatiale. Les douze stalles basses, établies au-niveau du sol en tomettes du chœur, sont regroupées en quatre groupes de trois sièges séparés par trois emmarchements donnant accès au niveau supérieur de la plate-forme sur laquelle sont alignées les vingt-trois stalles hautes. Elles sont adossées au mur et surmontées d’un lambris de demi-revêtement à panneaux chantournés servant de dosseret. Il appuyé à aux piliers et la muraille et terminé par un entablement droit doté d’un fronton galbé surmonté d’éléments sculptés au niveau de la stalle situé dans l’axe de l’église. Chaque stalle comporte des sièges mobiles sur charnières et des jouées pleines à découpe chantournée formant accotoirs.
Saint Sever ; mitre ; crosse ; à cartouche rocaille ; rosette ; à pot à fleur ; brûle parfum ; à masque feuillu ; vigne ; angelot ; colombe du Saint-Esprit ; armoiries ; volute ; serpent : adossé ; animal
Les panneaux du lambris sont décorés, au nord d'une scène figurant saint Sever en habit de moine bénédictin, devant l'arbre qu'il a fait dépérir puis renaître. En face, le panneau correspondant représente les armes des bénédictins de Saint-Maur, mutilées (la fleur de lys a été grattée). Les panneaux suivants sont composés de décors de cartouches Rocailles, têtes d'anges, masque feuilles aux pampres de vigne... entre des montants ponctués de rosettes. La stalle centrale de la partie haute est surmontée d'une figuration du Saint-Esprit (mutilée), d'un fronton cintré, et d’une sculpture évoquant un brule parfum cantonnée de deux pots garnis de rubans portant des fleurs. Les miséricordes sont sobres, composées de simples culots dont beaucoup manquent. Nous en avons retrouvé huit à la sacristie, six portant un décor incisé, les deux autres des motifs de cannelures. Les extrémités des séries de stalles basses sont couronnées par des groupes sculptés figurant des serpent entrelacés à la têtre ornée de la représentation d'une pierre taillée, des quadrupèdes adossés et des ailerons à volutes.
H = 144 cm ; la = 73 cm ; p = 75 cm (dimension d'une stalle basse)
Bon état
Certains éléments ont été grattés ou dégradés : fleur de lys, colombe du Saint-Esprit
Inscription (gravé, sur l'oeuvre) ; graffiti (gravé, sur l'oeuvre)
Inscription (en creux, sur l'assise de la troisième stalle basse, côté nord) : "église, messes, pauvres" ; graffiti : patronymes non relevés
1ère moitié 18e siècle
Selon Françoise-Claire Legrand, les stalles de Saint-Sever auraient été réalisées avant 1749 par le sculpteur d’origine béarnaise Sébastien Cazaux, apprenti à Asté du sculpteur Marc Ferrère. On peut dater la mise en place de ce nouveau chœur monastique de la moitié du 18e siècle, période de grands embellissements de l'abbaye qui se poursuivent jusqu’aux années 1770. Ces stalles ont remplacé l'ancien chœur du 16e siècle (IM65010093, partiellement conservé), situé en tribune dont elles remploient peut être des éléments sur les jouées de la partie basse. Les lambris surmontant les sièges ont occasionné une nouvelle disposition du chœur dont le maître autel était auparavant appuyé directement à mur oriental. Ils ont également été la cause de la fermeture de la porte qui faisait communiquer directement le chevet avec la sacristie, établie au sud qui est déplacée vers l'infirmerie. L'ancienne sacristie, mise en communication avec la chapelle Sainte-Catherine, en devient une extension. Le panneau figurant saint Sever reprend le blason du monastère comme il est décrit dans les pièces d'une procès des années 1760 entre moines et habitants : "un saint Sever en habit bénédictin à genoux devant un arbre. Tel est le cachet dont les bénédictins ont hérité des anciens religieux." La mutilation de la fleur de lys des armoiries bénédictines de Saint-Maur peut être datée de la période révolutionnaire, moment où l'on a fait disparaitre les emblèmes de la monarchie (le même phénomène a eu lieu à Saint-Pé-de-Bigorre). Les inscriptions « église, messes, pauvres », gravées près de fentes sur l’assise d’une stalle basse, corresponde à sa transformation en tronc, probablement au cours du 19e siècle. Cet ensemble a été inscrit Monument historique au titre des objets par arrêté du 17 décembre 1986.
Propriété de la commune
1986/12/17 ; inscrit au titre objet
Dossier individuel
2015
2015
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