Chapiteau
Portail ; chapiteau sud-est : sirène et Luxure
Occitanie ; 65 ; Saint-Sever-de-Rustan ; ancienne abbatiale bénédictine actuellement église paroissiale Saint-Pierre
65397
Ancienne abbatiale bénédictine actuellement église paroissiale Saint-Pierre
IA65010327
En village
Portail, angle sud-est
Sculpture
Grès : taillé ; décor en relief ; monolithe
Ce chapiteau occupe l'angle sud-est du portail. Au sud, l'une des trois faces décorées étant cachée par la maçonnerie. Le grès dans lequel il est sculpté est très altéré.
Sirène ; serpent ; luxure ; volute ; palmette
Malgré les altérations de la surface on identifie, côté sud, la représentation d'une sirène à quatre queues redressées dont deux sont retenues dans ses mains. Comme le personnage du centaure faisant pendant sur le chapiteau opposé, la figure est ici inscrite dans un décor de palmettes disposées en cercle.£Côté ouest, la corbeille est ornée d'une figure féminine entourée de deux serpents lui mordant les seins, figuration habituelle de la luxure. Un autre personnage, non identifié, est sculpté dans l'angle. Il porte un vêtement au riche drapé et tient d'une main l'un des serpents. L'astragale a un profil torique, la tailloir est décoré d'une frise de palmettes.
Mauvais état
Surface très altérée, lacunes
1ère moitié 12e siècle
Située face au centaure pouvant représenter, dans la tradition hellénistique, la Nature païenne, la sirène peut être perçue comme l'évocation de l'Océan. Les représentations de sirène et de femme aux serpents sont souvent associées dans la sculpture romane. Elles évoquent la tentation de la chair et symbolisent la Luxure et sa punition. Un modillon de l'église abbatiale d'Arthous (commune d'Hastingues, Landes) présente la femme aux serpents, un chapiteau du baptistère de l'abbatiale de Saint-Pé-de-Bigorre ou un modillon de l'église de Mazères (Hautes-Pyrénées) figurent la sirène bifide. Un chapiteau de la porte des Comtes de la basiliques Saint-Sernin de Toulouse comporte une scène de femme nue mordue par deux serpents tenus par deux autres femmes. Le chantier toulousain, actif dès la fin du XIe siècle, a largement influencé des décors plus tardifs comme celui de Saint-Sever. Comme pour d’autres chapiteaux de ce portail, le fait qu’une des faces, plaquée à la muraille ne soit pas visible, est venu étayer l’hypothèse d’un remontage du portail. . On connaît cependant d'autres exemples de chapiteaux partiellement cachés, semble-t-il dès l'origine, par une maçonnerie comme à Saint-Sernin de Toulouse.
Propriété de la commune
1914/09/22 : classé MH
Élément classé au titre des immeubles en même temps que l'église
Sous-dossier
Ensemble de 16 chapiteaux romans
IM65010062
2015
2015
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