Retable
Retable
Occitanie ; 65 ; Ourdis-Cotdoussan ; église paroissiale Saint-Pierre
65348
Cotdoussan
Église paroissiale Saint-Pierre
IA65010290
Choeur
Menuiserie
Colonnes ; travées ; revers plat
Bois ; taillé, doré ; peint ; peint faux argent ; faux marbre
Cet imposant retable occupe toute la largeur de l'église en avant de l'abside. Une porte ménagée à sa base, du côté droit permet de passer derrière, là où se trouve la sacristie. Il comprend trois travées ponctuées par des colonnes torses reposant sur des termes et terminées aux extrémités par des ailerons à rinceaux feuillagés. La partie centrale est occupée en bas par l'autel et son tabernacle. Au-dessus un grand panneau de bois sculpté à fronton cintré représente l'apothéose de saint Jacques auréolé de nuées peuplées d'angelot. À sa base sont représentés une église et des pèlerins à genoux. Au sommet on trouve un entablement surmonté d'un fronton avec un relief de Dieu le père encadré de deux pots à feu. Les ailes latérales comprenant toutes deux un soubassement à panneau de faux marbre surmonté d'un décor composé d'une grosse fleur argentée accostée de quatre tiges. Au-dessus on retrouve deux scènes du martyre de saint Jacques : son emprisonnement, à gauche et sa décapitation à droite. Les entablements latéraux sont amortis par des frontons en ogive et des obélisques.
Saint Jacques le Majeur ; prison ; martyre
Dimensions non prises.
Bon état ; oeuvre restaurée
Ensemble reconstitué à partir d'éléments épars et restauré.
Moreno
Marcos Mariano (maître d'ouvrage)
3e quart 17e siècle ; 4e quart 20e siècle
1662 ; 1669
La commande de ce retable est passée aux sculpteurs Jacques Galy, de Toulouse, et Hélie Courau, de Lourdes, par acte du 29 mai 1662. L'oeuvre doit avoir dix neufz piedz de hauteur et unse piedz et trois pouces de largeur", comprenant "quatre colomnes droictes, canellées ou torce, nues" au choix du curé Jean Balle et des habitants. Doivent y figurer trois tableaux "en basse taille, dans deux desquelz sera représenté le martire de st Jacques patron de l'églize et dans l'autre le mesme sainct Jacques dans la gloire [avec] de figures de pelerins inpplourant son intercession, Dieu le père avec tout le reste des autres ournements tant de sculteure que harchititure". Le prix entendu pour l'ouvrage est de mille livres, versées en plusieurs paiements dont le dernier intervient le 7 juillet 1669. Un dernier acte, du 16 juin 1680, est passé avec Jean Cathau, maître-peintre d'Asté qui s'engage à "peindre, dorer, tousser et glasser le retable", dans un délais d'un an, au prix de 575 livres. Le rôle du curé de la paroisse, mais aussi de l'importante confrérie de Saint-Jacques, ont du se révéler prépondérants dans cette réalisation d’ampleur. Le retable apparaît démonté dans le compte-rendu de la visite pastorale de 1807 qui précise que cet état résulte de la reconstruction de l'église. De fait, l'édifice est en travaux à la toute fin du 18e siècle. La tradition orale du village attribue ce démontage à la période révolutionnaire. Durant les années 1990-2000 la restauration de l'église est décidée et se complète d'un projet de restitution du retable à partir des diverses épaves présentées dans l'église. La plupart des éléments se trouvent alors remployés comme décor de chapelles latérales et en divers points (tribune, murs...). Par arr^té du 16 août 1979, les trois panneaux de la partie médiane du retable ont été inscrits Monument historique au titre des objets. À partir de ces vestiges et du contrat de 1662, l'architecte Mariano Marcos et la Conservatrice des antiquités et objets d'art supervisent le remontage de la boiserie effectué par l'atelier Moreno, d'Odos.
Propriété de la commune
1979/08/16 : inscrit au titre objet (arrêté concernant uniquement les trois panneaux du retable)
Dossier individuel
2017
2017
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