Peinture monumentale
Peintures monumentales
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Still ; Grand Rue ; église paroissiale Saint-Mathias
67480
Anciennement région de : Alsace
Molsheim
Grand Rue ()
Église paroissiale Saint-Mathias
IA67011366
Peinture
Enduit (support) : détrempe à la colle
Motifs géométriques, de faux appareillage, de frises diverses à motifs végétaux ou géométriques dans les bas-côtés. Frises de palmettes de différentes sortes surmontées d'un crénelage entre les grandes arcades et les fenêtres hautes et rinceaux dans les écoinçons dans le vaisseau central de la nef. Tentures, frise de médaillons comportant des oiseaux affrontés, faux appareillage, frise de motifs géométriques surmontée d'un crénelage dans le faux-transept. Au-dessus des autels secondaires, on peut voir des monogrammes : celui de la Vierge en frise dans des médaillons formés par des couronnes d'épines au-dessus de l'autel de la Vierge, en semis sur le mur au-dessus de l'autel de saint Joseph. Dans le choeur, outre les frises de rinceaux, de palmettes ou de motifs géométriques, sont peints des trilobes et des quadrilobes comportant des motifs symboliques explicités par des inscriptions latines. L'ensemble des voûtes de l'édifice porte un décor peint, le choeur étant la partie la plus ri
Motifs symboliques peints dans le choeur, de gauche à droite : vase contenant du blé en tige, vase contenant du pampre, aigle de saint Jean, lion de saint Marc, boeuf de saint Luc, ange de saint Matthieu, autel du sacrifice et olivier.
Dimensions non prises.
Inscription concernant l'iconographie ; signature ; date
Les références bibliques sont parfois fausses ou mal repeintes lors de la restauration. Sous le vase contenant du blé : FRUMENTUM ELECTORUM ZACH. / IX.17 et sous le vase contenant du pampre : VINUM GERMINANS VIRGINES ZACH. IX.17. (Zacharie 9, 17 : Le froment épanouira les jeunes gens et le vin nouveau les jeunes filles). Sous l'aigle : VERBUM CAR FACTUM EST 1 Jh. 1. ,/ 24. (Jean 1, 14 le Verbe s'est fait chair). Sous le lion : HIC EST SANGUIS MEUS MK(...) / XIX 24 (Marc 14, 24 : ceci est mon sang). Sous le boeuf : HOC FACITE IN MEAM COMMEMORATIONEM LUC XXII / 19. (Luc 22, 19 : faites ceci en mémoire de moi). Sous l'ange : HOC CORPUS MEUM MATTH XXVI / 26 (Matthieu 26, 26 : ceci est mon corps). Sous l'autel du sacrifice : PANES PROPOSITIONIS OFFERUNT LEVIT / XXI / 8 (Lévitique 21, 8 : Et qu'ils offrent les pains qu'on expose devant lui). Sous l'olivier : LIGNUM VILAE IN MEDIO / PARADISI GENES I, 19 (Genèse 2, 9) l'arbre de vie (vitae au lieu de vilae) au milieu du paradis. D'après l'annuaire
Lieu d'exécution : Alsace, 68, Colmar
4e quart 19e siècle
1880 ; 1896
Un premier contrat pour la peinture décorative du choeur de l'église à la peinture à la colle (Leimfarben) et à la tempera (dont les bandes sur les colonnes, la polychromie des chapiteaux et des clefs de voûtes) fut signé entre la commune de Still et Jean Weyh, de Colmar, le 15 mai 1880 (pour une somme de 2000 marks). En 1893, on pensait que pour que l'église pût être consacrée, il fallait une décoration peinte à l'intérieur (ainsi qu'un bel ornement). La délibération du conseil de fabrique du 28 avril 1895 nous apprend que des devis et plans avaient été proposés pour ces peintures : plans et explications par Jean Weyh, de Colmar, et plan seul par Auguste Schaffner, de Molsheim. La soumission de Weyh l'emporta, notamment car il était déjà ancien dans le métier et jouissait déjà d'une bonne renommée, alors que le peintre d'église concurrent n'avait encore jamais mené de chantier de façon autonome. Mais il fallut attendre le 29 juillet 1896 pour voir la signature du nouveau contrat entre Weyh et l'architecte de communes barrois Paul Heinrich pour les travaux de peinture dans l'église, d'après les dessins que Weyh avait apparemment lui-même soumis (un mémoire daté d'avril 1893 qu'il a rédigé indique les détail des peintures proposées pour le vaisseau central, les bas-côtés et le faux transept. Weyh y suggère notamment des dominantes rouges et jaunes et ses notes renvoient à différents dessins malheureusement non conservés dans les archives). Il est à noter que certaines peintures, au-dessus des autels secondaires, font déjà un peu penser à des motifs Art nouveau. Une restauration d'ensemble des peintures se déroula en 1986 et 1987. A cette occasion furent découvertes, sur le mur derrière le confessionnal droit des inscriptions laissées par des peintres qui avaient travaillé pour Jean Weyh en 1896 : Joseph Adlmaier, de Munich, Louis Aloïse Haag et Louis Lux, de Wissembourg et Xavier Geissler, de Colmar. Ces peintures constituent un ensemble non pas exceptionnel mais
Propriété d'une association diocésaine (?)
À signaler
Dossier individuel
2007
2009
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