Monument funéraire ; statue
Monument funéraire
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Niederhaslach ; ancien cimetière
67325
Anciennement région de : Alsace
Molsheim
Ancien cimetière
IA67011297
En village
Sculpture ; taille de pierre
Grès
Gisant en haut relief, en costume ecclésiastique, abrité dans un enfeu à gâble ajouré, orné d'une rosace quadrilobée, à rampants ornés de feuilles.
Gisant en tenue d'ecclésiastique (il porte une aube, une dalmatique, le manipule et l'amict), la tête posée sur deux coussins.
H = 270 ; l = 290 (totale) ; l = 200 (gisant).
1er quart 14e siècle
La chronique du curé Kramer, rédigée dans les années 1850, indique que la tradition orale faisait alors de ce monument celui d'un dénommé Isenman, qu'on venait invoquer de toute la contrée comme un saint lorsqu'on était atteint de boutons sur le visage, Isenman pouvant être traduit par homme couvert de boutons, homme aux boutons. En illustrant son propos par un dessin, Kramer nous apprend par ailleurs qu'à cette époque, trois dalles funéraires étaient empilées devant ce monument de manière à former un escalier, la plus haute étant celle de Crafto ou Grafto de Still (disparue depuis), docteur en droit canonique et prévôt, mort en 1316. C'est cette raison qui poussa plusieurs personnes, dès le 19e siècle (Schweighaeuser en 1828, par exemple), à attribuer le monument à ce personnage. Kramer en doutait déjà puisque les monuments funéraires disposés dans l'ancien cimetière ne se trouvaient plus à leur emplacement d'origine, mais après avoir examiné plus avant le gisant, il pensa pouvoir exclure l'attribution du monument et de la dalle au même personnage en raison de la tonsure du personnage sculpté qui en faisait un moine, or, écrivait-il, au début du 14e siècle, il n'y avait plus de moines à Niederhaslach et ni les chanoines ni les prévôts n'étaient tonsurés. Il ajouta que la statue ne se trouvait pas dans la niche à l'origine et provenait sans doute d'un autre monument puisque le gisant était plus long que la niche qu'on avait dû 'fracturer' pour y placer la statue. Ces dernières observations doivent être nuancées car le gisant était alors disposé, comme il l'est toujours au demeurant, à la naissance de l'arc brisé alors que si la niche est bien celle d'origine, ce qui paraît probable, il se trouvait plus bas par rapport à l'arc, entre les supports de l'arc. En fait, les vestiges de ce monument paraissent bien homogènes et l'ensemble peut être daté du début du 14e siècle, raison pour laquelle l'identification du gisant à Crafto n'est pas totalement à exclure, la dalle ayant très bien pu se trouver au pied du gisant avant d'être superposée à d'autres. D'après Beyer (entre autres), comme le portail de la collégiale, ce monument est marqué par l'influence du chantier de la cathédrale de Strasbourg.
Propriété publique (?)
Comme le mur de clôture de l'ancien cimetière est actuellement propriété privée, ce monument qui y est encastré adopte le même statut. A la différence des autres monuments, il n'est pas protégé au titre des monuments historiques.
À signaler
Sous-dossier
Ensemble de monuments funéraires
IM67016844
2001
2009
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