Instrument de mesure de la température
Pyromètre à disparition de filament Jobin & Yvon n° 196
Instrument de mesure de la température : pyromètre à disparition de filament Jobin & Yvon n° 196
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Strasbourg ; 3, 5 rue de l'Université ; Institut de recherche, édifice d'enseignement supérieur : Institut de Physique
67482
Anciennement région de : Alsace
Strasbourg
Université (rue de l') 3, 5
Institut de recherche, édifice d'enseignement supérieur : Institut de Physique
IA67012331
En ville
Électrodynamique
Instrument spécialisé
Métal ; cuir ; laiton ; résine ; verre ; textile
L'appareil se compose d'un boîtier métallique rectangulaire contenant le dispositif optique qui permet de viser l'objet chaud dont on veut mesurer la température. Le boîtier est fixé sur un pied télescopique reposant sur un trépied réglable en hauteur par une vis calante, pour l'utilisation en laboratoire. Mais grâce à la présence d'une courroie en cuir qui permet de le tenir comme une caméra, l'appareil pouvait également être utilisé sur le terrain. La partie oculaire est surmontée d'un galvanomètre à cadran à aiguille et d'une vis de réglage permettant d'ajuster le courant qui traverse le filament pour le chauffer, à l'intérieur du boîtier (le galvanomètre doit indiquer 0). L'image de la source dont on désire déterminer la température est filtrée par un coin absorbant situé entre l'objectif et le filament. On varie l'épaisseur et donc l'absorption du coin au moyen d'un tambour gradué, situé sur le côté du boîtier. Le commutateur situé sous l'objectif permet d'interposer un filtre rouge pour l'appréciation de l'égalité de couleur entre le filament et l'image de la source. L'appareil comporte deux échelles de mesure, le choix de l'échelle se faisant par le curseur près de l'oculaire.
H max = 43 ; h max boîtier = 18 ; h min boîtier = 8,5 ; h pied = 28 ; l boîtier = 18 ; la boîtier = 6,5.
Manque
Il manque deux vis de réglages pour les pieds.
Numéro de série (gravé, sur cartel) ; inscription concernant le fabricant (gravé, sur cartel) ; inscription concernant le lieu d'exécution (gravé, sur cartel) ; inscription technique (gravée, sur cartel) ; graduations (imprimées, sur l'oeuvre) ; numéro d'inventaire (peint, sur l'oeuvre)
Gravé sur une plaque en métal vissée sur le boîtier : numéro de série : 196 ; nom du fabricant : A. JOBIN et G. YVON ; lieu d'exécution : Paris ; gravé sur la plaque en laiton située au-dessus de la languette amovible : inscriptions techniques : 1000° A 1600° ; gravé sur la plaque en laiton située en dessous de la languette amovible : inscriptions techniques : 1600° A 3000° ; gravé sur la plaque en laiton fixée sur le côté du boîtier : graduations : de 0 à 20, gradué de 10 en 10 ; imprimé circulairement sur le disque fixé sur le côté du boîtier : graduations : double graduation : contre le boîtier : de 0 à 30, gradué d'unité en unité ; contre le disque : de 100 à 165, gradué de 5 en 5 ; imprimé en noir sur cadran dans l'oeilleton de verre à l'avant de l'appareil : de -5 à 5, gradué toutes les unités, seul le 0 est inscrit au centre ; peint en rouge sur le côté du boîtier et sur un des pieds : numéro d'inventaire : R10422.
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris
2e quart 20e siècle
La pyrométrie est une méthode de mesure des températures qui n'utilise pas le contact direct mais qui détermine la température d'un objet en se basant sur la somme totale des radiations émises par cet objet. Ce principe est décrit dans le 'traité de pyrométrie optique' rédigé par Gustave Ribaud en 1931. Celui-ci travaille sur les fours à induction et à pyrolyse. Il a l'autorisation de mener ses expériences dans les mines de la Houve en Moselle et devient titulaire d'une bourse de la fondation Edmond de Rotschild. Il invente un pyromètre portatif utilisé à des fins industrielles, pour mesurer la température à l'intérieur des fours. A propos de cet appareil, Pierre Weiss écrira : 'les appareils qu'il a construit se sont avérés extrêmement utiles dans la préparation d'un grand nombre d'alliages purs et dans la production, qui en est devenue industrielle, de verre de silice transparent. Il a créé à Strasbourg l'institut pyrométrique de la fondation E. de Rotschild. Il a décrit avec une grande précision le point de fusion du palladium et du platinium. Grâce à son travail, la France occupe une place respectable dans la compétition internationale pour l'établissement de l'échelle absolue des températures'. Quant au fabricant, il s'agit de Jobin-Yvon, une société française d'instrumentation scientifique spécialisée dans l'optique et la spectroscopie. Créée par Jean-Baptiste Soleil en 1819 et plusieurs physiciens prestigieux tels Fresnel, Arago, Régnault et Babinet, poursuivirent son action. Plus d'un siècle plus tard, la société fut baptisée Jobin-Yvon du nom des deux polytechniciens, Amédée Jobin et Gustave Yvon, qui ont donné une dimension industrielle à l'entreprise.
Propriété d'un établissement public de l'Etat
Dossier individuel
2007
2008