Instrument de mesure
Sismomètre Rocard horizontal ; sismomètre électromagnétique
Instrument de mesure : sismomètre Rocard horizontal
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Strasbourg ; 7, 9 rue de l'Université ; Musée de sismologie et de magnétisme terrestre
67482
Anciennement région de : Alsace
Strasbourg
Université (rue de l') 7, 9
Musée de sismologie et de magnétisme terrestre
IA67001241
En ville
Géophysique
Instrument spécialisé
Aluminium ; acier ; laiton ; cuivre
L'instrument est constitué d'un socle en aluminium de forme rectangulaire reposant sur trois pieds réglables en hauteur, dont l'écartement de deux d'entre eux peut également être réglé. Le pendule en acier, muni d'une connexion électrique, est fixé à un bâti vertical en acier qui lui permet d'osciller horizontalement. Le pendule porte une masse cylindrique en laiton de 465g. Sa masse est constituée d'une bobine en fils de cuivre fixée sur un support en plexiglas qui s'insère dans l'électroaimant en acier solidaire du bâti. Deux vis de part et d'autre de l'axe de rotation permettent de bloquer la masse. Un niveau à bulle et un connecteur pour le système d'enregistrement sont fixés sur le socle.
L = 33 ; la = 10 ; h = 20, 5
La cage de verre de l'instrument n'a pas été conservée.
Inscription technique (manuscrite, sur l'oeuvre)
Numéro de série inscrit à la main sur la masse : 124 600 ; inscription technique inscrite à la main à l'intérieur sur de la masse : 20°C.
Lieu d'exécution : Ile-de-France
3e quart 20e siècle
1958
Yves Rocard (1903-1992), physicien français, travaille à partir de 1947 sur l'armement nucléaire au Commissariat à l'Energie Atomique (CEA), où il fabrique en 1958 des sismomètres conçus pour la détection des explosions nucléaires, dans le contexte de la guerre froide. Ses recherches sur la détection des bombes par leur signal sismique commencent en 1957, suite l'enregistrement par un sismographe de l'explosion de la première bombe souterraine américaine. Yves Rocard a présenté ses sismomètres en 1958 à Genève lors de la Conférence des experts en matière de détection nucléaire. Il est à l'origine de la naissance d'un réseau sismologique non universitaire géré par le Laboratoire de détection et de géophysique (LDG) du Commissariat à l'énergie atomique. Les sismomètres Rocard étaient installés dans des stations en Normandie, dans le Morvan, dans les Vosges, dans le Midi, en Dordogne et dans les Ardennes, avec un enregistrement général à Paris, et étaient également utilisés lors de missions à l'étranger. Ces appareils portables peuvent être équipés d'un pré-amplificateur, d'un amplificateur et d'un enregistreur papier. Rocard a contribué, en concevant ces instruments, à l'utilisation de l'électronique dans les sismomètres électromagnétiques. Le musée conserve un autre exemplaire de sismomètre horizonjtal, ainsi qu'un sismomètre Rocard vertical (exposé). Cer dernier, associé aux deux sismomètres Rocard horizontaux, permettait d'enregistrer les trois composantes du mouvement du sol. Ces exemplaires ont fonctionné à la station sismologique du Welschbruch (Bas-Rhin) à partir de 1964. Le réseau sismologique du LDG comptait en 2007 plus de 40 stations en France et plusieurs dizaines d'autres dans le monde. Les sismomètres Rocard ne sont plus utilisés mais des sismomètres courte-période très similaires ont été développés pour toutes ces stations en particulier le modèle ZM500 et HM500 du CEA.
Propriété d'un établissement public de l'Etat
Dossier individuel
2007
2009
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31