Tympan
Tympan : Le Jugement dernier
Bourgogne-Franche-Comté ; Saône-et-Loire (71) ; Autun ; cathédrale Saint-Lazare (non étudiée)
71014
Anciennement région de : Bourgogne-Franche-Comté
Bourgogne
Autun
Cathédrale Saint-Lazare (non étudiée)
En ville
Sculpture
Calcaire : décor en relief
Le tympan présente un parti général de symétrie entre les figures et la description de l'Enfer et du Paradis. Le linteau représente la résurrection des morts au Jugement dernier : un ange armé d'une épée, au centre, sépare les élus, à sa droite, des damnés, à sa gauche. La partie centrale, avec en son centre un Christ de majesté dans une mandorle soutenue par quatre anges, représente à droite l'ascension des âmes au Paradis et à gauche la pesée des âmes et l'Enfer. La moitié droite du tympan est séparé en deux registres verticaux : l'ascension des âmes au Paradis, ici figuré par un bâtiment à arcades ; puis saint Pierre et un groupe d'anges et de saints, mains jointes, qui regardent vers le Christ. Ce groupe est surmonté de la Vierge trônant dans les cieux avec un ange musicien. Le relief à gauche représente la pesée des âmes, où saint Michel et un personnage monstrueux se disputent une âme. Au-dessus de cette scène, deux personnages non identifiés (saint Jean l'Evangéliste et saint Jacques ou Elie et Enoch, selon D. Grivot). Les yeux des personnages étaient ornés de pâte de verre bleue ou noire (il en subsiste encore sur certains personnages). Le tympan est également surmonté par trois archivoltes : la première, nue à l'heure actuelle, portait les vieillards de l'Apocalypse et d'autres figures qui ont été arrachées en 1766. La deuxième archivolte porte un décor de rinceaux en relief. La troisième porte des médaillons représentant alternativement les signes du Zodiaque et les travaux des mois. Des traces de la polychromie originelle sont encore visibles sur l'arrière de la couronne de la Vierge. Ce tympan est caractéristique des grands tympans romans figurés, où l'iconographie se fait volontiers eschatologique (cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême, ...) et se rapproche notamment de son contemporain, celui du narthex de l'ancienne église abbatiale de Vézelay.
Scène biblique (Jugement dernier : résurrection des morts, élu, damné, apôtre, saint Michel) ; figure biblique (saint Pierre, Christ, Vierge, saint Jean (?), saint Jacques (?), Elie (?), Enoch (?) ) ; représentation scientifique (le zodiaque, les douze mois)
Dimensions non prises
Inscription concernant l'iconographie (latin) ; signature (latin)
Traduction du latin : sur le linteau, au-dessus des élus : 'C'est ainsi que ressuscitera celui qui ne mène pas une vie dissolue' ; au-dessus de l'ange central : 'Gislebertus a fait ceci' ; au-dessus des damnés : 'Que la terreur terrifie ceux qui sont ligotés par l'erreur de la terre ; l'horreur de ces images leur montre quel sera leur sort.'
2e quart 12e siècle
Tympan sculpté par Gislebertus (signature sur l'oeuvre), entre 1130 et 1135. Le tympan a été entièrement plâtré en 1766 par les chanoines de l'époque, qui ont également procédé à l'arrachement des parties les plus en saillie, comme la tête du Christ et la première archivolte. Redécouvert en 1837 à l'occasion de sondages, le tympan fut entièrement dégagé et nettoyé au cours de travaux de restauration qui ont vu également le trumeau être remplacé. La tête du Christ, recueillie par un habitant d'Autun qui en fit don au Musée archéologique en 1895, fut reconnue et replacée en 1948. Importants travaux de nettoyage et de mise en sécurité entre 2005 et 2009.
Propriété de l'Etat
1840 : classé au titre immeuble
Dossier individuel
2009
2009
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