Orgue
Orgue
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Melun ; place Notre-Dame ; collégiale Notre-Dame
77288
Melun
Notre-Dame (place)
Collégiale Notre-Dame
IA77000404
En ville
Sur la tribune
Menuiserie ; facture d'orgue
Chêne : décor en bas-relief, décor en ronde-bosse, décor rapporté ; étain
Le buffet d'orgue porte un abondant décor en bas-relief, rapporté, complété par quelques rondes-bosses (anges en couronnement) et par une horloge, surmontée d'un fronton brisé. Seule la partie centrale (buffet, banc et console) est d'origine : les deux ailes en retrait, postérieures, ne sont pas étudiées.
Cor, lyre, flûte de pan, rinceaux, castagnettes, tambourin, flûte, ange, harpe, pot à feu
Le buffet d'orgue est orné de plusieurs instruments de musique : flûtes de pan et rinceaux fleuris (au centre), cor, lyre et flûte de pan (à gauche), sistre, castagnettes, tambourin et flûtes (à droite). En couronnement sont représentés des anges tenant une harpe et des pots à feu.
H = 400; l = 250; pr = 460 (dimensions approximatives. Longueur approximative avec les rajouts latéraux : l = 425. dimensions de la console, avec le banc : h = 120, l = 145, pr = 122)
Inscription concernant le commanditaire (initiales, sur l'oeuvre)
Le 'V' et le 'G' de Pauline Viardot, née Garcia, sont répétés à plusieurs reprises sur le buffet d'orgue et la console.
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris
3e quart 19e siècle
1851
Sous l'Ancien Régime, la collégiale Notre-Dame possède un orgue dont les titulaires sont mentionnés dans les archives de 1673 à 1790. Cet orgue, qui aurait été offert par Etienne Chevalier vers 1460, disparaît à la Révolution et n'est réellement remplacé qu'à la fin du 19e siècle, même si un 'faux orgue' est établi en 1840. A l'instigation de l'abbé Séroin, curé de Notre-Dame, la fabrique achète son orgue personnel à la cantatrice Pauline Viardot en 1885. Cet instrument avait été commandé à Aristide Cavaillé-Coll par Pauline Viardot en 1850 pour le salon de musique de son hôtel particulier, rue de Douai, à Paris. Les plans du buffet sont dus à l'architecte Liénard. L'orgue, achevé en 1851, jouit très vite d'une grande célébrité, liée au succès des 'jeudis' de Pauline Viardot, fréquentés par Gounod, Liszt, Saint-Saëns, etc : il est présenté par Cavaillé-Coll à l'Exposition universelle de 1855. Lorsque Pauline Viardot se retire, en 1863, l'orgue est transféré dans sa maison de Baden-Baden. La guerre de 1870 amène un nouveau déménagement, à Bougival. Après son achat par la fabrique, l'orgue est enfin remonté à Notre-Dame fin 1885 ou début 1886, sur une tribune construite par l'entrepreneur Lequeux (après destruction de l'ancienne tribune). A l'occasion de ce transfert, sont apportées de légères modifications : le buffet est relevé d'environ 25 cm, et le médaillon de Ary Scheffer représentant la Malibran (soeur de Pauline Viardot), qui ornait le haut du buffet, est remplacé par une horloge. Depuis son installation dans la collégiale, l'orgue a connu plusieurs restaurations : par Charles Mutin vers 1896, Duputel en 1912, Paul-Marie Koenig en 1955 (à la suite des bombardements de 1940), Jean Jonet en 1966. Les parties latérales sont des rajouts, peut-être assez anciens : elles pourraient dater de l'installation de l'orgue à Baden-Baden en 1864.
Propriété de la commune
1989/10/30 : classé au titre objet
Le classement porte sur la partie instrumentale de l'orgue.
À signaler
Dossier individuel
2002
2002
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93