Peinture monumentale
Peinture monumentale de la partie droite du mur ouest de la salle du trésor : saint Marcou attribuant le pouvoir de guérir les écrouelles au roi Robert II le Pieux
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Saint-Riquier ; abbaye Saint-Riquier (non étudiée)
80716
Anciennement région de : Picardie
Ailly-le-Haut-Clocher
Ailly-le-Haut-Clocher
Abbaye Saint-Riquier (non étudiée)
En village
Salle du trésor, mur ouest
Peinture murale
Rectangulaire vertical
Enduit (support) : fresque (?)
La peinture, de forme rectangulaire verticale, est située au registre médian de la paroi ouest de la salle du trésor, à l'extrémité droite. L'alignement des culots des retombées des voûtes constitue les limites supérieures de la peinture. Sous la scène historiée, une bande contient des inscriptions.
Saint Marcou : en pied, vêtement religieux, crosse, Robert II le Pieux : roi, couronne, agenouillé, vue d'intérieur : église, autel ( ?)
Saint Marcou tonsuré, vêtu de l'habit religieux bénédictin et muni de sa crosse, se tient debout face au roi Robert II le Pieux, agenouillé pour recevoir le pouvoir de guérir les écrouelles. La scène se déroule dans un intérieur où l'on distingue une sorte d'autel ou de banc sur lequel est posé un livre ouvert. Le mur de fond est percé d'une baie géminée à droite de laquelle un tableau est accroché. Le Christ ressuscité portant sa croix y est représenté à côté d'un tombeau ; autour de lui sont figurés les instruments de la Passion. La salle où se déroule la scène est ouverte à gauche sur une autre pièce dans laquelle on voit un moine bénédictin au fond et un banc monumental.
H=157 ; l=85 (Dimensions totales. La peinture est située à 180 cm du sol, la bande décorative est large de 34 cm)
Oeuvre restaurée
L'aspect très net permet de soupçonner une forte intervention sur la peinture, particulièrement visible sur les inscriptions. La seule restauration documentée eut lieu en 1960 et consista en un nettoyage, un enlèvement d'anciens repeints, un refixage de la peinture écaillée et un rebouchage des trous.
Inscription concernant l'iconographie (peinte, sur l'oeuvre, latin)
Transcription : O Marculphe tuis medicaris cum scrofulosis : / quos redigis peregre partibus i[n]columes./ Morbigeras scrofulas fra[n]choru[m] rex patienti/ posse pari fruitur (te tribuente) medens./ Miraclis ig[itu]r qui tantis sepe coruscas : / Astriserum merear sanus adire polum.Traduction : O glorieux Marcou, qui guérissez les scrofuleux qui recourent à vous et les renvoyez sains et saufs après les avoir amenés des pays lointains. Le roi des francs, par un don particulier de vous, a aussi le pouvoir de guérir ceux qui souffrent des écrouelles. Vous qui faites éclater votre pouvoir par tant et de si grands miracles, faites que j'obtiennes d'entrer, l'âme pure dans le royaume céleste.
Dom Philippe de Valois (?, donateur)
1er quart 16e siècle
La peinture est peut-être datée des années 1520, en relation avec la peinture qui lui fait pendant de l'autre côté de la porte - avec laquelle elle présente les mêmes caractéristiques stylistiques - et qui aurait été donnée par dom Philippe de Valois, moine de l'abbaye Saint-Riquier représenté et cité dans l'inscription comme trésorier de l'abbaye à partir de 1521. Le développement du culte de saint Marcou vient du fait que l'abbaye possédait une relique du saint, un doigt, réputé pour guérir les écrouelles. Cette peinture murale fait écho au tableau de Jouvenet peint en 1690 et également dans l'église abbatiale de saint-Riquier, qui représente Louis XIV guérissant les écrouelles avec l'assistance de saint Marcou. Elle a été restaurée en 1960.
Propriété de la commune
1840 : classé au titre immeuble
À signaler
Sous-dossier
Ensemble des peintures monumentales de la salle du trésor
IM80000564
2001
2001
Marc (modèle)
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens