Buffet d'orgue ; partie instrumentale de l'orgue
Orgue de tribune
Occitanie ; 81 ; Lavaur ; Saint-Alain (place) ; cathédrale Saint-Alain, actuellement église paroissiale
81140
Tarn
Lavaur
Saint-Alain (place)
Cathédrale Saint-Alain, actuellement église paroissiale
IA81000326
En ville
Contre l'élévation ouest
Facture d'orgue ; menuiserie ; ébénisterie
Chêne (en plusieurs éléments) ; sapin (en plusieurs éléments) : taillé, décor en ronde bosse ; bois : taillé, décor dans la masse, décor en bas relief, polychrome ; étain
Les parties originales de 1523 s'organisent selon trois registres superposés : un soubassement composé de pilastres sculptés et historiés qui alternent avec des panneaux vierges refaits en 1874, au-dessus desquels court une frise de putti ; un registre médian avec une frise de bustes, et un registre supérieur montrant au centre une statue de Dieu le père. La tuyauterie est répartie en 7 plates-faces réparties pour 6 d'entre elles en trois étages.
Ornementation (putti, entrelac, grotesque, dauphin, médaillon : perle, feuille de laurier, volute) ; figure (homme : en buste, casque) ; figure (femme : en buste) ; figure (Hercule : en buste, de profil, portant, lion : peau) ; figure biblique (Dieu le Père)
Au-dessus du soubassement ouvragé à l'italienne avec putti joufflus court une frise de menus panneaux décorés pour certains de têtes de chérubins entre deux ailes et d'une série de médaillons en ronde-bosse (bustes et visages masculins et féminins de face ou de profil) dans une circonférence de feuillages et grosses perles. Parmi les personnages représentés, on peut reconnaître Hercule portant la peau du lion de Némée.£Les panneaux encadrant la tuyauterie sont ornés de pilastres décorés de guirlandes de feuillages et de balustres, des claire-voies à entrelacs ou avec des dauphins affrontés.£A la partie supérieure du buffet, au centre dans une niche à fronton, une statue de Dieu le père tenant le globe dans la main gauche, le glaive à la droite et de part et d'autre, séparés par de hauts candélabres et coiffant le deuxième étage de chacune des plates-faces, de très riches et hauts panneaux sculptés, à feuillages, entrelacs, armoiries, couronne.
L = 1200 Dimensions non prises
Oeuvre restaurée
1er quart 16e siècle ; 3e quart 19e siècle
1523 ; 1874-1876
L'orgue fut construit en 1523 sur l'initiative de Simon de Beausoleil, évêque de Lavaur entre 1514 et 1521. Philippe Bachet (op. cit.) avance le nom de Jehan Torrian de Venise qui travaillait à l'époque à Toulouse (1522). Il subsiste aujourd'hui de ce premier instrument une grande partie du buffet et de son riche décor sculpté, oeuvre parfois attribuée, sans preuve, au sculpteur toulousain Nicolas Bachelier. Une première restauration semblerait dater de 1699, réalisée par Richard, religieux de l'abbaye de Grand-Selve. Adrian-Picard Lépine le releva en 1728, 1745 puis en 1763. Teyssonnières en 1769, frère Isnarden 1778. Grégoire Rabiny (1740-1821) semble avoir refait les claviers et réaccordés. En 1856, Théodore Puget fait des travaux discutables. Plus tard, la montre est pillée par les ferblantiers de Lavaur notamment les tuyaux ouvragés. Sa restauration reste inachevée. En 1874, il est décidé de refaire entièrement l'orgue et une commission spécialement nommée s'adresse alors à Aristide Cavaillé-Coll qui propose un devis de 54.000,00 Francs pour un orgue neuf de 16 pieds avec 32 jeux répartis entre 3 claviers et pédale, accepté le 2 octobre 1874. L'intrument est construit de 1875 à 1876. Durant cette restauration, Cavaillé-Coll supprime le positif de dos tandis que la grande façade est conservée et reçoit une peinture faux bois, selon le goût de l'époque. Le menuisier Imbert ajoute les deux grandes volutes latérales. L'orgue est réceptionné le 19 novembre 1876. Entretenu par les Puget, l'orgue de Saint-Alain de Lavaur arrive sans modification jusqu'en 1963. A cette date, le facteur E. Costa modifie la composition en supprimant l'Unda Maris pour ajouter un Nazard, une Tierce et un Plein jeu. La composition du Plein jeu harmonique 2-5 rangs du Grand-Orgue passe à 5 rangs. De 1984 à 1993, une nouvelle restauration a eu pour but de retrouver l'orgue de Cavaillé-Coll. Menée par le facteur d'orgue Michel Giroud et le peintre Pierre Bellin, elle a permis de dégager d'importantes traces de polychromies datant du 16e siècle masquées en 1876 par Cavaillé-Coll.
Propriété de la commune
1963/11/04 : classé au titre objet ; 1974/01/21 : classé au titre objet
1963 : classement de la partie instrumentale ; 1974 : classement du buffet
À signaler
Dossier individuel
2010
2011
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