Statue
Petite nature
Statue (petite nature) : sainte
Occitanie ; Tarn (81) ; Albi ; parvis Saint-Salvy ; église paroissiale Saint-Salvi
81004
Tarn
Albi
Saint-Salvy (parvis)
Église paroissiale Saint-Salvi
IA81000391
En ville
Sculpture
Calcaire : peint, polychrome
La sculpture est taillée dans un bloc de calcaire. Son dos est simplement épannelé. La pierre est polychrome et une sous-couche ocre apparaît sur diverses zones. Le blanc de la robe est à base de carbonate de calcium. Le manteau pourrait avoir été réalisé avec du vermillon (sulfure de cuivre). Le bleu de son revers est très certainement à base d'azurite. Les fleurs qui ornent la face rouge du manteau, oxydées, sont sans doute réalisés avec du blanc de plomb. Il subsiste des vestiges de feuille d'or : sur le liseré du manteau, sur la couronne, les cheveux et la retombée inférieure du manteau. L'oeuvre présente plusieurs mutilations. Au revers, plusieurs traces d'outils se remarquent : un pic de tailleur de pierre et une ripe. Ces mêmes outils ont été utilisés pour dégrossir et aplanir la base du socle de la statue
Sainte ; femme, en pied
Ce personnage féminin porte une couronne fleuronnée de couleur ocre. Elle porte les cheveux mi-longs et un manteau ample de couleur rouge plissé au-dessus de sa longue tunique blanche. Elle présente un léger déhanché vers la gauche et la position de ses pieds suggère un mouvement.£L'iconographie reste difficile à préciser : l'élément arraché sur le côté gauche pourrait être un enfant Jésus, ainsi cette sainte serait une vierge qui tenait sans doute dans sa main droite un sceptre ou un lys. Toutefois, l'arrachement pourrait aussi être celui d'un autre attribut faisant de cette statue l'effigie d'une sainte.
H = 89 cm ; la = 41 cm ; pr = 25 cm
Manque ; oeuvre restaurée
Un grand arrachement large d'environ 10 cm sur 20 cm se remarque au niveau du bras droit.
Milieu 14e siècle
Cette statue fut découverte fortuitement en février 2011 lors de travaux de mise au normes de l'électricité à l'intérieur de la chapelle saint Augustin. La statue était logée dans une armoire murale qui fut obturée entre la fin du 15e siècle et le 17e ou le 18e siècle. La statue date très vraisemblablement du 14e siècle. L'étude archéologique mise en oeuvre par Hadès en 2011 (op. cit.) a révélé que cette statue fut sans doute d'abord exposée en extérieur, peut être dans la collégiale elle-même. Il apparaît que le bras gauche a été recollé suite à un accident ou à un bûchage volontaire à une époque assez ancienne, peut être dès la première moitié du 15e siècle. La sculpture, réparée reçut ensuite une première polychromie avant que ne soit réalisé le surpeint du visage. A l'époque révolutionnaire, elle fut à nouveau victime de vandalisme : la main droite, les pieds et le menton sont bûchés. C'est probablement au cours des travaux de rénovation et de modernisation de la collégiale, au 19e siècle que la statue de la sainte est enfermée dans la niche. Caroline de Barrau (op. cit.) trouve une parenté stylistique avec une statue en pierre polychrome de saint Jacques conservée à Cunac et démontre que l'oeuvre est stylistiquement rattachée au courant maniériste caractéristique du 14e siècle. Elle estime que l'artiste est très probablement étranger à l'albigeois et qu'il connaît ou a été formé sur les grands chantiers du Sud-Ouest que sont Bordeaux, Toulouse et Carcassonne.
Propriété de la commune
2012/11/22 : inscrit au titre objet
Dossier individuel
2012
2012
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