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Plateforme ouverte du patrimoine

tableau : le Voeu des Consuls

Désignation

Dénomination de l'objet

Tableau

Titre courant

Tableau : le Voeu des Consuls

Localisation

Localisation

Occitanie ; Tarn (81) ; Albi ; parvis Saint-Salvy ; église paroissiale Saint-Salvi

Numéro INSEE de la commune

81004

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Tarn

Canton

Albi

Adresse de l'édifice

Saint-Salvy (parvis)

Nom de l'édifice

Église paroissiale Saint-Salvi

Référence Mérimée de l'édifice

IA81000391

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Dans le bras sud du transept, contre l'élévation sud.

Description

Catégorie technique

Peinture ; menuiserie

Structure et typologie

Rectangulaire vertical

Matériaux et techniques d'interventions

Toile (support) : peinture à l'huile ; bois (en plusieurs éléments) : taillé, mouluré, peint, doré : sur apprêt

Description matérielle

Peinture à l'huile sur toile de format rectangulaire vertical. Elle porte deux inscriptions latines écrites en lettres séparées et en italique de couleur rouge pale avec majuscule initiale pour les noms propres et d'autres mots au hasard. Le cadre est en bois taillé.

Indexation iconographique normalisée

Vierge à l'Enfant ; saint Roch (agenouillé) ; saint Salvy (évêque, agenouillé) ; ange ; nuée ; personnage politique ; crucifix ; autel ; chandelier ; colonne

Description de l'iconographie

Le tableau se compose de deux registres superposés en hauteur. Dans la partie inférieure, figurent les 6 consuls en costume d'apparat, vus légèrement de profil. Ils sont agenouillés et répartis en deux groupes de 3 personnages qui se font face. Les robes consulaires sont bicolores : noires à gauche et rouges à droite dont les revers sont blancs. Le premier consul est identifiable par le rabat tandis que les autres personnages portent une simple cravate de couleur claire. Le maire lève sa main droite et désigne de son index le registre supérieur.£Au second plan, on remarque un autel sur lequel sont posés une croix d'autel ouvragée et 6 grands chandeliers devant 6 colonnes qui se détachent sur un fond clair.£Au registre supérieur, on remarque saint Salvi, à gauche. Il est figuré en habit épiscopal avec une chasuble colorée renforcée de bandes rouges et porte un mitre. En face de lui, saint Roch soutenu par un ange est simplement vêtu d'une robe de bure. Il soulève sa robe pour laisser voir un bubon sur sa cuisse gauche. Ces deux saints implorent la Vierge à l'Enfant située au centre dans un halo lumineux.£La compostion en triangle de la partie supérieure, la Vierge au visage juvénile, l'enfant Jésus et les deux saints correspondent à une iconographie traditionnelle. L'attitude des consuls en revanche reste figée et quelque peu solennelle. Les visages sont particulièrement réalistes démontrant le souci du portrait.

Dimensions normalisées

H = 400 ; la = 200

Inscription

Date (peint, sur l'oeuvre) ; inscription concernant l'iconographie (peint, sur l'oeuvre)

Précisions sur l'inscription

Deux inscriptions rédigées en latin figurent aux deux extrémités de la toile. En haut : "Pro vitandâ peste Massiliam primo, mox plurimas provintias/et occitaniae urbes Crudeliter deuastante, votum vovit Civitas Albiensis/Die tertiâ mensis augusti anno 1720". En bas : "Acce...^... anitiâ ..... Olivatus de Lavedan Eques Major urbis,/D. Magister Philippus Derripis medicinoe Doctor, D. Bernardus Causse/Civis, D. Joannes Massol, D. Nicolaus Roffiac, et D. Franciscus Dupuy/Mercatores Consules/Die 25 mensis Julij Anno 1723 Consulatus Quarto"

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

1er quart 18e siècle

Année de création

1723

Description historique

La propagation de l'épidémie de peste, arrivée en mai 1720 à Marseille, entraine une réaction assez rapide des autorités albigeoises. Les consuls sont au nombre de six : ceux qui avaient été élus en septembre 1719 : Olivier de Lavedan, maire, désigné par l'évêque, Philippe Derripis, docteur en médecine, 1er consul, Bernard Caussé, bourgeois dont les mandats furent prolongés par l'intenant du Languedoc et les trois consuls désignés en 1720 : Jean Massol et Nicolas Roffiac, marchands et François Dupuy, maître teinturier. Un conseil de santé présidé par l'archevêque, réunissant les curés des paroisses, les 6 consuls, 16 avocats, 3 receveurs, 4 médecins, 2 chirurgiens, trésoriers, banquiers et marchands... se réunit régulièrement et aide le conseil politique à prendre ses décisions. Le 8 août 1720, l'assemblée décide que la population devra se défaire des tous les animaux et sortir, les fumiers. Elle interdit de recevoir chez soi "aucuns vagabonds et gens sans aveu" et invite à congédier tous ceux qui sont actuellement logés à Albi. Dès le 17 août 1720, il est émis l'idée d'un "voeu à St SALVY et à St ROCH pour que, par leur intercession, Dieu veuille nous préserver des mesmes maux dont la ville de MArseille est affligée". Le 30 août, le conseil municipal décide de la fermeture de toutes les entrées de la ville à l'exception des portes de Verdusse et du Tarn, qui sont gardées pour "empêcher l'entrée des voyageurs et personnes inconnues qui ne seroit munis des certificats des consuls des lieux dont ils viennent". Il est décidé de concrétiser le voeu par un don à saint Salvi et saint Roch "qui peut être un tableau représentant quelques traits de leurs vies et le voeu que la ville leur fait". Il est précisé que dans le tableau "seront tirés au naturel messieurs les Maire et Consuls revestus de leur robbes et livrées consulaires, et au fond duquel seront mises les armes de la ville, afin que par leur intercession Dieu veuille nous délivrer du fléau dont la ville de Marseille est affligée". Il semble que le voeu n'est pas été concrétisé en 1721, puisque lors du conseil politique du 11 février, l'assemblée confirme la réalisation du tableau dans lequel "seront représentés messieurs les Maire et Consuls à genoux devant Saint Salvy et Saint Roch représentés dans une gloire, avec une inscription au bas dudit tableau contenant la cause du voeu". La somme prévue pour le paiement du tableau est inscrite dans l'état des impositions de la ville en juin 1722 : "Plus doit être imposée la somme de 160 livres permise d'imposer par Ordonnance de Mgr l'Intendant du 16 septembre 1721 pour le prix d'un tableau voué par la ville a Saint Salvy et Saint Roch a l'occasion de la contagion, et ce en conséquence des délibérations du Conseil général du 3e (sic) août 1720 et du conseil politique du 11° février 1721". Un mandement de payement signé par les consuls en 1723, nous renseigne sur l'auteur du tableau : Borel, peintre de Castres. La toile est datée du 25 juillet 1723. Elle fut vraisemblablement installée dans le choeur de l'église avant d'être déplacée, sans doute au moent de l'édification du baldaquin, et s'inscrit dans un ensemble de 6 toiles retraçant les épisodes de la vie de saint Salvi. La toile est restaurée en 2002. A cette occasion, le chassis vermoulu a été changé, la toile et le cadre ont retrouvé leur dispositions d'origine. Le cadre a été rallongé par l'addition d'une pièce de bois de 15 cm en la partie centrale des deux montants. La toile, déchirée a été réparée et nettoyée.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date et typologie de la protection

1975/02/20 : classé au titre objet

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2012

Date de rédaction de la notice

2012

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue d'ensemble de face.
Vue d'ensemble de face.
© Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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