Tableau
Tableau : le jugement universel des âmes
Occitanie ; Tarn (81) ; Albi ; parvis Saint-Salvy ; église paroissiale Saint-Salvi
81004
Tarn
Albi
Saint-Salvy (parvis)
Église paroissiale Saint-Salvi
IA81000391
En ville
Dans la chapelle des âmes du purgatoire.
Peinture
Rectangulaire vertical
Toile (support) : peinture à l'huile ; bois
Tableau de format rectangulaire vertical peint à l'huile sur toile et encadré d'un cadre en bois, doré sur apprêt. La toile est tendue sur un chassis comportant une traverse horizontale et une traverse verticale.
Jugement dernier ; nuée ; ange ; Vierge ; saint Michel
Au sommet de la toile le Christ apparaît debout dans une halo lumineux. Il étend les bras. A ses pieds, agenouillés de part et d'autre sur les nuées, la Vierge et un saint intercèdent pour le salut des âmes. Au-dessous, trois anges émergeant des nuées sonnent la trompette du Jugement dernier. La partie inférieure de la toile est partagée en deux. C'est l'archange Michel, situé presque dans l'axe médian de la toile qui assure la transition entre les élus et les damnés. Il tire par le bras une femme et lui indique du doigt la direction de la lumière où figurent déjà deux autres personnages nus. Le côté opposé, plus sombre semble peuplé de démons.
H = 260 cm ; la = 230 cm Dimensions sans le cadre
Vène Georges (commanditaire) ; Reynès Antoine (commanditaire)
1er quart 17e siècle
1625
Jean Hourde, originaire de Mons et actif à Albi entre 1609 et 1650 est l'auteur de cette toile. Il existe un contrat de prix fait pour l'exécution de ce tableau daté du 28 février 1625. La commande est passée par Georges Vène et Antoine Reynès, deux bassiniers de la confrérie du Purgatoire de Saint-Salvi. La toile était à l'origine destinée être installée au-dessus de l'autel de la chapelle, dotée d'un surciel et d'un piédestal. Le contrat fixe la durée d'exécution de l'oeuvre (6 mois) et le prix de 90 livres tournois dont 24 sont payés à la commande, le reste étant versé à l'artiste à mesure de l'avancée du travail. L'acte fait mention de la technique employée : peinture à l'huile pour la toile et détrempe sur le bois du surciel et du gradin. Le sujet du tableau vise à renouveler l'iconographie du Jugement dernier. Le qualificatif "universel" qui remplace "dernier" inscrit clairement l'oeuvre dans des valeurs modernes. Au début du 17e siècle, une estampe représentant "le Jugement universel" du peintre Jean II Cousin (1522-1594) fut largement diffusée grâce aux gravures de Pierre de Jode le Vieux en 1615, puis de Jean Ier Leblond, de son neveu Jean II Leblond ensuite et enfin de Drevet. Jean Hourde est connu comme peintre consulaire à Albi. Son oeuvre est particulièrement féconde entre 1614 et 1650, année approximative de son décès. Outre des commandes pour les consuls d'Albi ou de Cordes, il exécute des travaux pour des religieux et des laïcs de la région. Il réalise également des travaux de décoration à l'occasion des "entrées" de grands personnages dans la ville et exécute des plans de remparts et autres fortifications. La toile est restaurée dans les années 1987-1989 par M.Belin. Le cadre original n'a pu être réinstallé. Un devis de Daniel Roustit, daté de 1991 le signale brisé en deux endroits, anciennement doré avec des motifs gravés mais il était recouvert d'une épaisse peinture noire que la fragilité des enduits ne permettaient plus de restaurer.
Propriété de la commune
1975/02/17 : classé au titre objet
Dossier individuel
2012
2012
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