Enfeu
Enfeu des Malvési
Occitanie ; Tarn (81) ; Albi ; cloître de la collégiale Saint-Salvi
81004
Tarn
Albi
Cloître de la collégiale Saint-Salvi
IA81000238
En ville
Sculpture ; peinture murale
Pierre : taillé ; décor en relief : peint
Le mausolée se compose de deux parties : l'enfeu et le fronton. L'enfeu est une niche divisée en deux compartiments voûtés d'ogives et ouvrant sur le cloître par une baie géminée à arcs redentés retombant sur des faisceaux de colonnettes. Il faut noter l'utilisation du tore en amande, souvent dégagé par un cavet que l'on retrouve ici aux voûtes de l'enfeu. Cet élément caractéristique de l'art gothique albigeois se retrouve ici aux voûtes de l'enfeu. Sur le mur de droite, la pierre est creusée en forme de bénitier. Devant, la pile centrale sert de support à une statue mutilée. Au-dessus d'un ressaut mouluré, le fronton s'organise sous la forme de 3 niches cintrées séparées par une colonnette ornée d'un chapiteau historié. Des peintures ornaient les tympans du fond, elles ont aujourd'hui totalement disparu sous les salissures.
Saint Paul, en pied ; Vierge à l'Enfant ; chanoine, agenouillé ; ornement végétal ; Evangéliste ; prophète ; croix ; ange
La colonne centrale de l'enfeu présente saint Paul, en pied. Dans leur ensemble, les chapiteaux de la partie inférieure portent un décor de feuillage. Une croix se dessine sur le mur du fond. Le fronton accueille deux personnages agenouillés aux pieds d'une Vierge à l'enfant en pied. Il s'agit du donateur et de son frêre en tenue de chanoines reguliers. Ces sculptures sont assez maladroites et séparées par des colonnettes surmontées de chapiteaux de grande qualité qui figurent peut-être Evangélistes et Prophètes dont Jean-Louis Biget (op. cit.) indique qu'ils pourraient être en remploi.£Le décor peint, aujourd'hui disparu est décrit par Eugène Viollet-le-Duc (op. cit.) et par un dessin d'Alexandre du Mège, réalisé en 1820. Outre le fait que l'ensemble de la statuaire était recouverte de polychromie, des anges remplissaient les deux tympans de la niche intérieure, au-dessus du sarcophage dont la surface était ornée d'une effigie gravée.
H = 183 ; l = 200 Dimensions approximatives
Oeuvre mutilée ; mauvais état
Les statues sont mutilées. La polychromie a disparu.
Épitaphe ; date (disparu, connu par document)
3e quart 13e siècle
1273
Ce tombeau est construit dans le troisième quart du 13e siècle pour abriter la sépulture de Vital de Malvési, généreux donateur et peut-être même artisan de la reconstruction du cloître. Dès le mois de mars 1272, le chapitre canonial autorise la construction du tombeau pour le donat et son frère en lui faisant une concession exclusive à perpétuité. A son décès, en 1273, ils apposent une plaque commémorative dont l'inscription latine fut copiée lorsqu'elle était encore lisible. Aux 14e et 15 siècles, on construisit entre les contreforts une série de chapelles, et, les pierres d'attente qui se remarquent près de l'enfeur, indiquent que l'enfeu fut menacé de disparition. A l'époque révolutionnaire, vendu avec le cloître, son propriétaire projeta de démolir le tombeau pour assurer la croissance de ses vignes plantées au pied des murs de l'église. Remarqué par Viollet-le-Duc qui en donne le dessin au tome IX de son "Dictionnaire raisonné de l'architecture française" (article "Tombeau"), le mausolée portait encore des traces de polychromie aujourd'hui disparues. Il est classé monument historique en 1911. Dans les années 1930, un appentis est construit en avant de l'enfeu pour le protéger suite à la visite de la Société française d'Archéologie.
Propriété de la commune
1911/09/30 : classé au titre objet
Dossier individuel
2012
2013
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