Instrument ou matériel médical
Appareil d'anesthésie
Appareil Ombredanne
Ensemble de deux appareils Ombredanne
Bourgogne-Franche-Comté ; Yonne (89) ; Tonnerre ; rue de l'Hôpital ; hôpital
89418
Anciennement région de : Bourgogne-Franche-Comté
Bourgogne
Tonnerre
Hôpital (rue de l')
Hôpital
IA89000352
En ville
Médecine
Aluminium ; caoutchouc
L'appareil se présente sous la forme d'une sphère recevant, en son sommet, une poche ou encore vessie, permettant l'insufflation, et à la jonction des deux hémisphères, dans un plan perpendiculaire, le masque qui permet au patient d'inhaler le produit. Différents types de masques peuvent être employés. Masque métallique et masque en caoutchouc. Les deux appareils ont chacun un type de masque différent. Les masques se vissent sur la sphère et sont pourvus de deux poignées rondes, métalliques. Sur le côté de la sphère, le curseur de dosage du produit inhalé.
L = 22
1er quart 20e siècle
Les appareils Ombredanne ont été élaborés à partir de1907 et sont une forme modernisée des premiers inhalateurs, que l'on voit se développer à partir des années 1840 - 1860. Le chloroforme a été souvent employé, soit sur des masques simples, beaucoup utilisés par l'armée allemande, qui étaient constitués d'un grillage de forme semi-circulaire allongée et dont le tissu était imbibé de produit, soit en montage sur des appareils plus perfectionnés mais longtemps, le dosage des produits et donc la quantité inhalée n'étaient pas maîtrisés, d'où des décès accidentels par surdosage. Le masque métallique est du type Sudeck et se trouve vissé sur un flacon ou un réservoir. Louis Ombredanne (1871 - 1956) est l'élève du professeur Nélaton, qui, sensibilisé par deux accidents mortels d'anesthésie, charge son élève, chirurgien spécialisé dans la chirurgie infantile, d'inventer un appareil d'anesthésie sécurisé. En 1907, Louis Ombredanne, très connu pour ses interventions de bec-de-lièvre, est chef du service de chirurgie infantile de l'hôpital des enfants malades, hôpital Necker, à Paris. Le prototype, crée avec son chauffeur, à partir d'une simple boîte de bonbons anglais en fer blanc, était composé d'un réservoir garni de feutre absorbant l'éther (la boîte), d'une prise d'air graduée pour doser l'admission et d'une vessie d'expansion respiratoire. La version diffusée par l'industrie a une forme différente : le réservoir est sphérique, le masque et le réservoir sont séparés, l'on adjoint de l'oxygène ou du gaz carbonique. L'appareil est diffusé par la maison Collin, de Paris, à peu près partout dans le monde, particulièrement en Amérique du sud mais pas en Grande - Bretagne. Chaque appareil est numéroté par le fabricant. Le contrôle du dosage est fait au moyen d'un curseur placé sur le côté de la sphère et qui prend la forme d'un volume sphérique aplati en forme de galette. En position zéro, le compartiment d'éther ne fonctionne pas et le malade inhale de l'air frais et de l'air réinhalé. La position 8 est la position maximum d'ouverture du compartiment d'éther. Entre les deux chiffres, on contrôle le dosage. Cet appareil est employé jusqu'à la fin des années 1940.
Propriété d'un établissement public
Dossier individuel
2005
2006
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55