Carrelage mural
Carrelage mural (10) La Rue ; Le Boulevard ; Danseurs et Patineurs ; Vols d'oiseaux ; Jeux d'enfants
Île-de-France ; Val-d'Oise (95) ; Soisy-sous-Montmorency ; avenue Kellermann ; hippodrome
95598
Enghien-les-Bains
Kellermann (avenue)
Hippodrome
IA95000375
Salon du premier étage - 10 panneaux
Céramique
Céramique
Représentation animalière (canard, mouette) ; scène : société et vie sociale ; représentation humaine : danseur, patineur ; scène : enfant, jouet
Dimensions non prises
Inscription ; signature
Signature : la marque de l'entreprise de Sarreguemines est inscrite en bas à gauche sur le panneau de la danseuse en tutu jaune ; inscription sur le même panneau en bas à droite : Sarreguemines d'après Cheret.
Limite 19e siècle 20e siècle
1896 ; 1902
Les panneaux, formant un ensemble de 10 pièces, proviennent de l'hippodrome de Saint-Ouen, fermé en 1907, et ont été déposés à l'hippodrome d'Enghien. Représentant des cènes de genre, des scènes enfantines et des vols d'oiseaux, ils sont l'uvre de la manufacture lorraine de faïence fine, Sarreguemines, qui avait à Paris un siège social et un dépôt au 28, rue de Paradis. Ces premiers décors imprimés en couleur apparaissent à Sarreguemines vers 1890. Les quatre panneaux figurent des danseurs et des patineurs, situés dans un salon du premier étage de la tribune du pesage, sont imprimés d'après des dessins de Jules Chéret (1836-1932). Souvent qualifié de « père de l'affiche moderne », il a à son actif plus de mille affiches dont une pour la saison 1898 du casino d'Enghien figurant personnages féminins et enfants de la même veine que le décor de l'hippodrome. Peintre et décorateur, ses sujets favoris sont souvent féminins, mais il a aussi une prédilection pour les clowns, les danseuses et les enfants, constituant une sorte de chronique de l'époque. Les mêmes modèles sont souvent utilisés à des fins différentes telle la danseuse en tutu jaune figurant tantôt sur une affiche des coulisses de l'Opéra au musée Grévin (1891), reproduite sur un paravent ou sur un panneau de faïence. On peut lui attribuer également le dessin des deux panneaux représentant des jeux d'enfants, situés dans la salle de pesage. Les deux grands panneaux, situés dans un autre salon du premier étage, La Rue, datée de 1896, et Le boulevard, de 1902, ont été exécutés à partir d'uvres de Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923). De taille imposante (3, 5m sur 2, 2m), ils sont les plus célèbres panneaux artistiques de Sarreguemines, créés pour orner les locaux de la faïencerie rue de Paradis. Sur La Rue, la provenance de « Sarreguemines Paris », est donnée non seulement par l'inscription en bas à gauche mais aussi par celle figurant de manière originale sur le pignon d'un immeuble situé à l'arrière de la composition : « Faïences artistiques de Sarreguemines ». Plus qu'une simple reproduction, il s'agit là d'une véritable traduction de l'uvre de Steinlen sur céramique : le motif a été transposé sur les carreaux au moyen de craies céramiques qui préservent l'aspect sanguine et fusain du dessin original. Le modèle préparatoire pour Le Boulevard, une gouache sur papier de même format que le panneau, est conservé au château de Maisons-Laffitte, déposé en 1989 par la Société sportive d'Encouragement au musée du Cheval.
Propriété privée
Dossier individuel
2009
2010
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93