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Plateforme ouverte du patrimoine

Porte-lampe de sanctuaire : ange

Désignation

Dénomination de l'objet

Porte-lampe

Titre courant

Porte-lampe de sanctuaire : ange

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Ain (01) ; Bourg-en-Bresse ; 16 rue du Lycée ; chapelle du Lycée Lalande dite ancienne chapelle des Jésuites

N° INSEE de la commune au moment de la protection

01053

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Canton

Bourg-en-Bresse

Adresse de l'édifice

Lycée (rue du) 16

Nom de l'édifice

Chapelle du Lycée Lalande dite ancienne chapelle des Jésuites

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Musée de Brou.

Description

Catégorie technique

Menuiserie

Matériaux et techniques d'interventions

Bois : peint, doré, polychrome

Description matérielle

Composé d'un socle en bois polychrome sur lequel le porte-flambeau, amovible, s'emboîte grâce au fourreau disposé au sommet du socle.

Description de l'iconographie

Socle orné d'anges naissant de l'enroulement de feuilles d'acanthe disposé à chaque angle de la structure pyramidale (3 anges) ; chaque ange tient un phylactère ; entre chaque ange armoiries probablement du commanditaire ; partie supérieure en bois doré composée d'un petit ange assis sur un globe, l'étole posée sur le globe s'enroulant autour de sa cuisse droite, les bras tendus, le revers des mains posées sur ses genoux, il présente la coupelle servant de réceptacle au flambeau.

Dimensions normalisées

H = 165 ; la = 64 ; pr = 64 ; dimensions totales ; dimensions socle : h = 104 ; la = 64 ; pr = 64 ; dimensions ange porte flambeau : h = 68 ; la = 48 ; pr = 61

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée

Précisions sur l'état de conservation

Traitement réalisé (1ère tranche) : désinsectisation, étude stratigraphique, dégagement de la bronzine par LP3 conservation en 2006 ; restauré en 2010 par LP3 conservation : voir détails de la restauration sur la fiche 1TRMH141.

Historique

Siècle de création

17e siècle

Description historique

Les Jésuites s'établirent dès 1617 à Bourg pour lutter contre la Réforme que risquaient de propager les anciens compagnons d'armes d'Henri IV établis en Bresse. Ils durent se contenter, pendant de longues années, des bâtiments qu'ils avaient acquis du baron d'Arnans. Ce n'est qu'après avoir obtenu le privilège nécessaire à la fondation d'un collège, en 1654, qu'ils envisagèrent de bâtir des locaux adaptés à leur mission et à leur enseignement. La première pierre de la chapelle, actuelle chapelle du Lycée Lalande, fut posée en 1669 par le recteur Mercier. On ignore le nom de l'architecte du projet, mais on constate qu'il s'inspira des autres chapelles de l'ordre et, en particulier, de celle du Puy qui avait été la première œuvre du père Martellange, construite à partir de 1604 : même chevet plat accosté de deux petites sacristies, même transept large, mêmes chapelles latérales. Néanmoins, à Bourg, elles ne communiquent pas entre elles et ne forment donc pas des bas-côtés. Les travaux de construction furent menés d'abord par Pierre Redon (1670-1680), puis, après un conflit avec les Jésuites, par Jean Mignaton et Léonard Guillaume (arcs et voûtes, 1680-1682), et enfin par Pierre Delavaux (chapiteaux, architrave et tribune, 1682). La chapelle, placée sous le vocable de Saint-Joseph, fut bénite le 30 juillet 1682 et la première messe célébrée le lendemain, jour de la saint Ignace. La façade en brique est restée inachevée. On suppose que son placage en pierre, entrepris au 18e siècle, a été interrompu par l'expulsion des Jésuites en 1763. La chapelle a gardé une grande partie de son mobilier (retables, tableaux, statues) de l'époque des Jésuites. Du mobilier primitif de la chapelle a été notamment conservé ce porte-flambeau ou porte-cierge pascal que l'on peut dénommer plus précisément ange céroféraire . Ce meuble original se compose d'un socle en bois polychrome aux pieds formés de trois angelots-cariatides dont les corps naissent d'un enroulement de feuillages et qui tiennent des phylactères en forme de manchons. Entre chaque angelot un écusson porte les armoiries du donateur. La partie supérieure, en bois doré, est un angelot assis sur un globe, tenant des deux mains posées sur ses genoux, le plateau porte-flambeau ou porte-cierge. Cet angelot est entièrement nu si ce n'est une petite étole s'enroulant autour de sa cuisse droite et venant reposer sur le globe. Les armoiries ressemblent à celles que Claudine Alhoste, fille du célèbre peintre local Benoît Alhoste, fit enregistrer par d'Hozier : d'azur à trois écussons d'argent posés deux et un . Cependant, sur ce porte-flambeau, on voit aussi les traces d'un meuble en abîme qui pouvait être une fleur de lys buchée. Benoît Alhoste a travaillé pour les Jésuites et pourrait donc être le donateur du meuble ; quant au sculpteur, ne pourrait-il pas être son ami et collègue Pierre Duflot qui a travaillé aussi pour les Jésuites ? (source Paul Cattin).

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Inscrit au titre objet

Date et typologie de la protection

1979/06/11 : inscrit au titre objet

Référence(s) d'exposition(s)

Exposition d'art religieux ancien, Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse, du 15 juillet à fin septembre 1933, cat. exp. Trésors de l'Ain, Objets d'art du Moyen Âge au 20e siècle, catalogue d'exposition, Conseil général de l'Ain, 2011, p. 131.

Référence(s) de publication(s)

Richesses touristiques et archéologiques de la ville de Bourg-en-Bresse, décembre 2003.

Sources d'archives et bases de données de référence

Base In Situ 1AU66 ; 1OM510

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de l'enquête ou du récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2003