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Plateforme ouverte du patrimoine

Coquemar

Désignation

Dénomination de l'objet

Coquemar

Titre courant

Coquemar

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Ain (01) ; Trévoux ; place de la Terrasse ; mairie

N° INSEE de la commune au moment de la protection

01427

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Canton

Trévoux

Adresse de l'édifice

Terrasse (place de la)

Nom de l'édifice

Mairie

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Description

Catégorie technique

Orfèvrerie

Matériaux et techniques d'interventions

Argent ; ébène

Description matérielle

Argent repoussé et anse en ébène ; coquemar à fond plat, corps renflé dans le bas, muni d'une anse latérale. Le couvercle plat recouvre le bec à décor de filets. La charnière est garnie d'un large poucier. 5 poinçons insculpés sous le corps.

Dimensions normalisées

H = 18,5 ; la = 17,5 ; d panse = 13 ; pds = 684

État de conservation (normalisé)

Bon état

Inscription

Poinçon de maître ; poinçon ; armoiries

Précisions sur l'inscription

Poinçon de maître (sur le poucier, dans le couvercle, sous le corps) : couronne surmontée de 3 fleurs de lys , P.L , B, orfèvre trévoltien Pierre-Luc Bouvier ; poinçon de ville : couronne avec 3 fleurs de lys , tour avec entrée au centre, poinçon de la ville de Trévoux armoiries sur la panse écartelées, ciselées dans le bas du corps, ne sont pas identifiées.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Lieu de création

Lieu d'exécution : Rhône-Alpes ; Ain ; Trévoux

Siècle de création

1ère moitié 18e siècle

Description historique

Cette pièce a été acquise par la mairie de Trévoux lors d'une vente aux enchères en août 2010 pour la somme de 4800€ frais compris chez Adjug'art à Brest, commissaire priseur Cosquéric. Datation : entre 1715 et 1744. Pierre-Luc Bouvier : orfèvre de Trévoux de 1715 à 1744. L'orfèvrerie de Trévoux au 18e siècle (source Simone Hartmann-Nussbaum) : L'affinage des métaux précieux, une des principales activités de Trévoux depuis le 15e siècle, a fait la renommée de la ville et permis en partie le développement de l'orfèvrerie au cours des siècles et l'implantation de nombreux orfèvres. En complément, la création, en 1672, du poinçon de la marque qui autorise les fermiers généraux à prélever des droits de plus en plus élevés dans le royaume de France, excepté dans la principauté de Dombes, est probablement la seconde raison. Dès lors, les orfèvres trévoltiens pratiquent des prix de vente avantageux, ce qui attire une importante clientèle des régions voisines puisqu'ils ne subissent ni surveillance, ni visite de gardes et qu'ils ne payent pas de droit de poinçonnage. Cet usage se poursuit jusqu'à la suppression, en 1771, du Parlement de Dombes. Entre 1771 et 1786, sans poinçon de jurande et sans statuts, les orfèvres de Trévoux poinçonnent les objets qu'ils fabriquent en appliquant trois fois leur poinçon de maître. C'est à partir de 1786, lorsque le rattachement à la cour des Monnaies de Lyon devient effectif, qu'un poinçon de jurande leur est attribué. En raison de cette particularité historique, l'orfèvrerie de Trévoux ne porte que les poinçons de l'orfèvre, du prince et de la ville. Celui de l'orfèvre représente ses initiales et un symbole généralement surmontés d'une couronne ; celui du prince Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine (1693-1736), montre ses armoiries dans un ovale couronné : trois fleurs de lys d'or au bâton de gueule péri en barre posé en abîme ; celui de la ville reprend les armoiries de Trévoux : d'argent, à une tour donjonnée de gueules, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or, accompagnées chacune à senestre d'un bâton de gueules mis en bande qui est de Bourbon. De tels privilèges provoquent des plaintes régulières chez les orfèvres lyonnais et la supplique qu'ils adressent, en 1727, au contrôleur général des finances fait état d'une concurrence accrue « (...) de ce qu'à Trévoux, principauté de Dombes, à quatre lieux de Lyon, on fabrique des ouvrages d'orfèvrerie à un prix beaucoup plus bas qu'à Lyon et que cette proximité produit des occasions d'autant plus fréquentes à en tirer ces sortes de marchandises ». L'orfèvrerie de Trévoux, à son apogée au 18e siècle, compte vingt-six orfèvres recensés pour cette date, souvent réunis par des liens matrimoniaux. Parmi eux, six appartiennent à la famille Bouvier tandis que Benoît Julien est le beau-frère de Jean-Memmie Raussin ; ceci explique la similitude de certains symboles sur les poinçons d'orfèvres.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Inscrit au titre objet

Date et typologie de la protection

2013/09/10 : inscrit au titre objet

Observations

Demande de classement favorable à la CDOM du 04,06,2013. Numéro d'inventaire Ville de Trévoux : 2010.0.001. Production de la ville de Trévoux.

Référence(s) d'exposition(s)

Trésors de l'Ain, Objets d'art du Moyen Âge au 20e siècle, catalogue d'exposition, Conseil général de l'Ain, 2011, 120p

Référence(s) de publication(s)

Chalabi, Maryannick, Jazé-Charvolin Marie-Reine, L'orfèvrerie de Lyon et de Tévoux, Cahiers du Patrimoine, mai 2000

Sources d'archives et bases de données de référence

Base de données CAOA 2016 : 1OM1187

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de l'enquête ou du récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2003

Coquemar
Coquemar
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