Groupe sculpté
Groupe sculpté : Christ au Jardin des Oliviers
Auvergne-Rhône-Alpes ; Ain (01) ; Chavannes-sur-Suran ; église Saint-Pierre
01095
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Treffort
Église Saint-Pierre
Chapelle nord, sur l'autel
Sculpture
Ronde-bosse
Bois
Bois ; 4 personnages : 3 anges et le Christ.
Christ ; ange ; calice
Un ange avec instruments de la Passion, un autre ange avec calice et un troisième ange soutenant le Christ agenouillé.
H = 100 ; la = 70 ; pr = 60 ; dimensions Ange avec instruments de la Passion ; dimensions Ange avec calice : h = 212 ; la = 145 ; pr = 135 ; dimensions Christ : h = 162 ; la = 150 ; pr = 130
Bon état
17e siècle
Groupe posé sur l'ancien maître-autel (1om2848) provenant de la Chartreuse de Sélignac ou Sélignac. Cet imposant groupe sculpté illustre un passage de la Passion du Christ relaté par l'évangéliste Luc (22, 39 et sq) : « Il sortit et se rendit comme d'habitude au Mont des Oliviers et les disciples le suivirent. Arrivé sur place, il leur dit : « Priez pour ne pas tomber au pouvoir de la tentation » et il s'éloigna d'eux à peu près à la distance d'un jet de pierre ; s'étant mis à genoux, il priait disant : « Père, si tu veux écarter de moi cette coupe Pourtant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se réalise ! ». Alors lui apparut du ciel un ange qui le fortifiait ». A l'ange venu réconforter le Christ, l'artiste en a ajouté un deuxième qui tient un calice, image des souffrances qui l'attendent, mais que l'iconographie traditionnelle représente toujours matériellement. En outre, afin de rendre encore plus explicite cette métaphore, l'artiste a figuré un troisième ange portant les instruments de la Passion. Le Christ lui-même étend les bras comme pour préfigurer la croix. Cet ajout successif d'anges est une caractéristique de l'évolution du thème du 17e au 18e siècle. Cet ensemble provient de la chartreuse de Sélignac, dont une partie des richesses artistiques a été dispersée sous la Révolution dans les églises des alentours, peut-être par les Chartreux eux-mêmes, au moment de leur disparition. Cette agonie, qui était certainement dorée à l'origine, pouvait orner le maître-autel de l'église de la chartreuse. Elle est attribuée au sculpteur Jean-Marie Fiot, né à Dijon, vers 1720-1722 ; il s'établit à Bourg vers 1755. Il est connu pour être le sculpteur de la chaire de l'église Notre-Dame de Bourg en 1759. Par la suite, il établit les plans des fontaines à construire à Bourg, à la demande de l'intendant de Bourgogne, Dufour de Villeneuve (1763-1764). Il réalise aussi en 1769-1772 la sculpture du médaillon de la porte d'entrée de l'église Notre-Dame de Bourg (dessin au lavis) . Il meurt en 1782. Dom Augustin Devaux date ce groupe du priorat de Dom Jérôme Chossat (1739-1753). Il faut plutôt y voir une commande de Dom Jérôme Deville (1753-1767), sous lequel « le niveau de vie s'était notablement élevé à la chartreuse », voire de Dom Anthelme Brun (1774-1787), puisque, d'après son inventaire après décès, Jean-Marie Fiot travaillait encore pour la chartreuse à l'époque de sa mort. On pourra compléter cette visite en allant voir dans l'église voisine de Germagnat, l'autel et les anges de la chapelle priorale de la chartreuse, que l'on attribue aussi au sculpteur Fiot et qui ont conservé leur dorure ancienne (source Paul Cattin). lieu d'exécution : Rhône-Alpes ; 01 ; Bourg-en-Bresse
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
1974/08/09 : inscrit au titre objet
Trésors de l'Ain, Objets d'art du Moyen Âge au 20e siècle, catalogue d'exposition, Conseil général de l'Ain, 2011, pp. 50-51
Base de données CAOA 2016 ; 1OM820 ;
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Dossier individuel
2003
2003