Ciboire
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Donné par le cardinal Mathieu
Ciboire donné par le cardinal Mathieu
Auvergne-Rhône-Alpes ; Ain (01) ; Saint-Etienne-du-Bois ; église Saint-Etienne
01350
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Treffort
Église Saint-Etienne
Sacristie
Orfèvrerie
Argent : doré (repoussé, ciselé)
Argent doré repoussé, ciselé, éléments rapportés fondus ; pied chantourné ; noeud piriforme ; fausse coupe ; couvercle ; pied doublé avec inscription et armoiries.
Orné de cabochons de couleur ; sur le pied : cabochons ; il est décoré de 3 anges ailés dans des nuées tenant un phylactère et un livre, alternant avec 3 scènes dont le lavement des pieds du Christ par Marie-Madeleine, le lavement des pieds, la Transfiguration ; sur le noeud : cabochons et 6 têtes d'anges associées par paires ; fausse coupe : cabochons avec motifs à 2 têtes d'anges dans des nuées rayonnantes alternant avec les 3 vertus théologales (Foi, Espérance, Charité) ; couvercle surmonté d'un ange ailé agenouillé en prière, alternance de médaillons représentant Christ, Vierge, sainte.
H = 42,5 ; la pied = 19 ; d coupe : d = 16 ; d couvercle = 17,5
Bon état
Inscription (latin, doublure du le pied) ; armoiries (sous le pied) ; poinçon de titre ; poinçon de maître
Inscription : Ex dono jacobi Mariae Adriani Csarii cardinalis MATHIEU / archiepiscopi Bisuntini / juxta vicum Sancti Stephani sylvanectensis / die sexta mensis aprilis anni 1862 / in vehiculi cum tribus suis sociis /ad terram prostati et miraculose servati ; traduction : Don de Jacques Marie Adrien Césaire cardinal Mathieu / archevêque de Besançon / Près de Saint-Etienne-du-Bois / le 6 avril de l'année 1862 / dans un véhicule, avec trois de ses compagnons / renversé à terre et miraculeusement sain et sauf ; armoiries : Cardinal Mathieu ; poinçon de maître (pied, couvercle, coupe) : PPR, une épée et une ancre croisée, un coeur enflammé : Placide Poussielgue-Rusand, orfèvre parisien de 1847 à 1891 ; poinçon de titre (pied, couvercle, coupe) : dans un rectangle vertical aux angles tronqués, Minerve, poinçon de titre argent insculpé à partir de 1838.
3e quart 19e siècle
1862
Jacques-Marie-Adrien-Césaire Mathieu (1796-1875). Ciboire réalisé par l'orfèvre parisien Placide Poussielgue-Rusand. En plus de la qualité de sa fabrication, il présente l'originalité d'une inscription latine figurant sous son pied et qui éclaire son histoire. Le cardinal Mathieu, archevêque de Besançon, l'a offert à l'église de Saint-Étienne-du-Bois en souvenir de l'accident survenu le 6 avril 1862. Le véhicule qui le transportait dans les environs se renversa, mais lui-même et ses trois compagnons restèrent miraculeusement indemnes. Après la Révolution, les paroisses tentent de reconstituer leur mobilier liturgique ; pour répondre à la demande, des ateliers d'orfèvres s'agrandissent, d'autres se créent qui donneront naissance à des dynasties d'orfèvres comme les Thierry, Poussielgue-Rusand, Favier, Basnier, ou Démarquet. La production s'intensifie ; elle est désormais proposée sur catalogue permettant aux paroisses de choisir et de commander à distance. Ce ciboire en métal doré enrichi de cabochons de couleur et de fausses pierreries, illustre la production de la manufacture parisienne d'orfèvrerie et de bronze dirigée de 1849 à 1889 par Placide Poussielgue-Rusand, connue surtout pour ses objets liturgiques. Calices, ciboires, patènes ou ostensoirs s'inspirent de modèles médiévaux variés, tout en utilisant de nouveaux procédés de fabrication, plus rapides à mettre en uvre. À Paris, il réalise notamment pour Notre-Dame, les lustres en bronze doré de la nef, la grande couronne de lumière sur les dessins de Viollet-le-Duc, et le reliquaire de la couronne d'épines du trésor. Auteur du somptueux maître-autel de l'église de la Sainte-Trinité, Poussielgue-Rusand travaille aussi pour la cathédrale d'Amiens. Parmi les neuf ciboires et calices de cet orfèvre répertoriés à ce jour dans l'Ain, le ciboire de Saint-Étienne-du-Bois, ainsi que celui conservé à Ars, présente sans doute le décor le plus riche. La tige à nud piriforme, la fausse coupe et le pied chantourné sont très ouvragés ; des médaillons portant les symboles des trois vertus théologales alternent avec des visages d'anges dans des nuées rayonnantes. Le couvercle est sommé d'un ange agenouillé en prière. Sur le pied figurent trois anges rapportés assis, séparant trois scènes de la vie du Christ : le Lavement des pieds, Madeleine aux pieds du Christ en croix et la Transfiguration. (source Catherine Penez - catalogue de l'exposition 'Trésors de l'Ain, Objets d'art du Moyen Âge au 20e siècle', Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse). lieu d'exécution : Île-de-France ; 75 ; Paris
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2011/06/14 : inscrit au titre objet
Trésors conservés, trésors révélés', Belley, 7 mai au 28 août 2010 ; 'Trésors de l'Ain, Objets d'art du Moyen Âge au 20e siècle', Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse du 26 février 2011 au 29 mai 2011. Conseil général de l'Ain, 2011, p. 90.
Base de données CAOA 2016 ; 1OM8911 ;
OA001_20080100170NUC2A.jpg
Dossier individuel
2008
2008