Tableau
Tableau : Sainte Ursule présentant les religieuses de son ordre à la Sainte Famille
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Hautes-Alpes (05) ; Briançon ; collégiale Notre-Dame et Saint-Nicolas
05023
Briançon
Collégiale Notre-Dame et Saint-Nicolas
PA00080528
Peinture
Toile (support) : peinture à l'huile
Sainte Ursule ; religieuse ; offrande religieuse ; maquette ; abbaye ; Ursuline ; saint Joseph ; Vierge ; Enfant Jésus
Sainte Ursule est en général représentée avec la Vierge protectrice des Ursulines, ou lors d'un épisode de sa légende (Claude, Rubens), enfin avec saint Charles Borromée qui donne leurs constitutions aux Ursulines. Le choix de cette iconographie est donc original ; il met l'accent sur le monastère, dont l'une des soeurs offre une maquette à la Vierge.
H = 160 ; la = 180 (dimensions prises lors du récolement de 2019 : Hauteur de la toile : 1,66 m / Largeur de la toile : 1,62 m / Largeur du cadre : 16 cm)
Le cadre semble incomplet : une moulure devait déborder sur la toile, servant ainsi de feuillure. Quelques défauts de planéité ; quelques déchirures, fragilité de la couche picturale le long des bords. Quelques éraflures (partie inférieur centrale) et lacunes ponctuelles. Quelques taches de coulure.
Ce tableau provient probablement du couvent des Ursulines, installées à Briançon en 1632. (Service du patrimoine de la ville)
3e quart 17e siècle
1650 ; 1660
Sainte Ursule : princesse anglaise du IVe siècle qui refusa d'abdiquer sa foi et d'épouser le mari qu'on lui destinait. Elle entreprit alors un pèlerinage de trois ans à Rome auprès du pape saint Cyriaque. Capturée par les Huns sur le chemin du retour, elle fut massacrée avec ses compagnes, onze mille vierges, d'où le thème du manteau protecteur ici transposé à la personne de la Vierge (Légende dorée, 1261-1266). Martyre sans sagittation. Provenance possible : couvent des Ursulines de Briançon (1632, disparaît à la Révolution et ses oeuvres sont dispérsées ; une autre oeuvre est conservée à la collégiale) dévotion à la Vierge (Notre-Dame-du-Grand-Pouvoir) caractéristique des monastères dans le dernier quart du XVIIe siècle. Attribution : Chevalier Charles Claude DAUPHIN / DOFIN (Lorraine 1629-Turin 1677). Elève de son père Olivier Dauphin puis de Simon Vouet. Pour fuir la Fronde, il partit vivre plusieurs années à Turin ; plusieurs de ses oeuvres sont à la cathédrale. Brillante carrière de peintre de cour pour la famille du duc du Piémont puis nommé assistant personnel du prince Emmanuel-Philibert de Savoie - Carignan en 1658. Sources de l'attribution : Michela Di Macco, chercheur de l'Université de Turin, article dans la Revue du Louvre. Ouvrage Il patrimonio artistico della valle di Susa (2005), article de Sonia Damiano La pittura barroca in valle di Susa tra fortuna critica e nuove prospettive di ricerca. Mathieu Gilles, conservateur au Musée des Beaux-Arts de Dijon. M. Weil-Curiel. Autres oeuvres : un tableau classé le 30 novembre 1984, Saintes Femmes au tombeau, église Saint-Pierre de Pomponne (Seine-et-Marne) ; un tableau au Musée des Beaux-Arts de Nantes, Sainte Famille au chardonneret, plus proche iconographiquement, tondo, 3e quart du XVIIe siècle. La présence de Charles-Claude Dauphin à Turin, le fait que d'autres artistes turinois ont réalisé des tableaux dans la collégiales, la perméabilité des frontières à cette époque, l'importance de l'évêché d'Embrun, expliquent le choix d'un artiste de cette envergure pour une oeuvre magistrale du couvent des Ursulines.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
2015/05/07 : classé au titre objet
2009/07/21 : inscrit au titre objet ; Commission départementale des objets mobiliers : 18/05/2009 ; Commission nationale des monuments historiques : 13/06/2013. Récolement 2019 : Le cadre en bois sculpté et doré du XVIIe siècle ne figure pas dans l’arrêté de classement.
2009-202-4
Fiche et photo manquantes.
Julie Tugas (conservateur des Monuments Historiques de Provence-Alpes-Côte d'Azur) ; Catherine Briotet (conservateur des antiquités et objets d'art des Hautes-Alpes) ; récolement 2019
Dossier individuel
2019