Retable ; tableau
Retable, tableau : la Mise au tombeau
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Antibes ; hôpital
06004
Hôpital
Lieu de déplacement : Provence-Alpes-Côte d'Azur, 06, Antibes, musée Picasso
Menuiserie ; peinture
Bois (support)
Retable de la chapelle : la Mise au tombeau, panneau peint.
Mise au tombeau ; fond de paysage ; Golgotha ; Jérusalem
Groupe de la Mise au tombeau en premier plan sur fond de paysage représentant le mont Golgotha et la ville de Jérusalem.
H = 152 ; la = 126
Oeuvre restaurée
Restauration en 1932 par Leguay (4, rue des Bourbonnais à Paris). Voir le rapport de Verdier du 12 février 1932 : il y a lieu de faire disparaitre les nombreux masticages et retouches, de resserer les joints des panneaux, de refixer la peinture, de procéder au nettoyage discret de l'ensemble et de faire les petites restaurations indispensables. (dépense prévue : 4500 fr). Nouvelle intervention de Leguay en 1938 pour combler une fente qui s'est rouverte. Dernière restauration en 2013 au CICRP à Marseille.
Inscription
Une inscription qui l'accompagne apprend qu'il fut peint en 1520 par Antoine Aundi, de Saint-Paul-de-Vence. (Marcou, 1928)
Lieu de provenance : Provence-Alpes-Côte d'Azur, 06, Antibes, chapelle Notre-Dame d'Entrevignes
2e quart 16e siècle
1539
Originaire de Saint Paul de Vence, Antoine Aundi (signalé entre 1513 et 1539) fut actif en Provence et à Antibes. La seule oeuvre signée que l'on connaisse est le retable de la chapelle de l'hôpital d'Antibes, aujourd'hui au musée d'Antibes. On lui attribue l'Assomption de la chapelle de la Garoupe (1513). Extrait d'un rapport de l'archiviste des Alpes-Maritimes et CAOA du 6 juin 1924 : J'ai l'honneur de vous faire connaître le résultat de mes observations : Ce retable, qui est un des plus beaux primitfs de la région niçoise et qui a le mérite de ne pas encore avoir subi de restauration, est peint sur trois panneaux de bois parallèles. Il m'a paru que la peinture s'effrite et s'écaille très sensiblement sur toute la longueur et aux alentours de l'interstice qui sépare deux panneaux. La réparation qui s'impose d'urgence doit être confiée à un spécialiste : il importe avant tout d'empêcher une restauration maladroite. Le local est assez sain. Le retable est séparé du mur par un espace de plusieurs doigts et par conséquent il n'y a pas lieu de le déplacer. Cette oeuvre très remarquable a été décrite par M. LH Lalande, conservateur des archives du Palais de Monaco dans l'article qu'il a donné à la Gazette des Beaux-Arts sur les Peintres niçois des XVe et XVIe siècles (août 1912, p. 154). Je crois devoir reproduire sa description qui fait ressortir l'intérêt de l'oeuvre : - Enfin, Antoine Aundi, de Saint-Paul de Vence comme Honorat Alzine, signait, en 1539, La Déposition de croix que lui avait commandée le frater et dominus Bernardus heremita dicte ecclesie de Introvineis nominate. Cette oeuvre, exposée dans la chapelle de l'hôpital d'Antibes, est du plus haut intérêt, non seulement pour la beauté des figures de femmes qui entourent le corps du Christ, mais aussi par la composition. Entre la ville de Jérusalem et le Calvaire, où les deux larrons sont encore attachés à leur croix, circulent de nombreux personnages de petites dimensions, à pied ou à cheval ; de la montagne du Calvaire sort une source où s'abreuve un juif. Cet Aundi semble bien plus original que les successeurs de Louis Bréa ; j'oserais même dire que ses figures ont plus de charme que beaucoup de celles de l'illustre maître niçois. (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Documentation objets mobiliers). Antibes qui était en conflit avec l'évêque de Grasse ne lui laissa pas l'occasion d'y accomplir une visite pastorale au XVIIe siècle ce qui nous prive de renseignements sur l'état de l'église paroissiale et des chapelles. Aussi les commandes enregistrées par les notaires sont-elles précieuses pour retracer en partie l'histoire de l'artisanat d'art à Antibes. Jusqu'à la fin du XVIIe siècle on fait en effet fréquemment appel au notaire pour convenir des devis et marchés de réalisation de mobilier ou d'entreprises de construction plus importantes [...] Avec les guerres de Religion, certaines églises ont subi des dégradations et il n'est d'ailleurs pas certain que les modestes chapelles aient jusqu'alors bénéficié d'un mobilier abondant. Hormis les pierres d'autel, l'expertise des trois chapelles Saint-Sébastien, Saint-Pierre et Notre-Dame d'Entrevignes vouées à la démolition en 1603 pour construire les remparts, ne révèle pas de mobilier à récupérer. Toutefois on sait que cette dernière possédait un retable de la mise au tombeau par Aondi datant de 1539. (Source : Jean-Bernard Lacroix).
Propriété de l'Etat
Classé au titre objet
1910/05/02 : classé au titre objet
Propriété de l'Etat (Ministère de la Culture et de la Communication). Transfert de propriété par arrêté du 01/03/2014 du Ministère de la Défense au Ministère de la Culture et de la Communication. Présenté dans la chapelle de l'hôpital au-dessus de l'autel au moment du classement (immeuble militaire). Déplacé au musée d'Antibes dans les années 1930. Le retable sur l'arrêté de protection de 1910 est rédigé de la façon suivante : Retable : la Mise au Tombeau, panneau peint, par Antoine Oudi, 1520.
Peintre originaire de Saint-Paul-de-Vence signalé entre 1513 et 1539. Il a travaillé en Provence et à Antibes. La seule uvre signée que l'on connaisse est le retable de la Déposition de la Croix (1539) qui se trouvait dans la chapelle de l'hôpital d'Antibes, aujourd'hui déposé au musée Picasso d'Antibes. On lui attribue aussi l'Assomption de la chapelle de la Garoupe (1513). Une reproduction de sa peinture La Descente de la croix est exposée dans la Chapelle Saint-Bernardin d'Antibes.
Lalande, Les Peintres niçois des XVe et XVIe siècles , in Gazette des Beaux-Arts, août 1912, p. 154.
Lacroix, Jean-Bernard, Artisanat d'art à Antibes au XVIIe siècle, cg06.fr, Conseil Général des Alpes-Maritimes, p. 62.
Dossier individuel