Statue
Statue : Sainte Marguerite
Grand Est ; Aube (10) ; Bouilly ; Église Saint-Laurent
10051
Anciennement région de : Champagne-Ardenne
Bouilly
Église Saint-Laurent
PA00078054
Sculpture
Calcaire : polychrome
Sainte Marguerite
Sainte Marguerite est représentée juchée sur le dos du dragon. Elle est en oraison, les mains jointes sur la poitrine. Sa tête baissée indique le dragon qui expire à ses pieds. Son visage est rond et délicat, légèrement joufflu. Elle a les yeux saillants, en amande, le nez court et droit, une bouche étroite et pincée qui esquisse un sourire à peine perceptible. Ses cheveux sont richement ornés d'une double enfilade de perles qui fait le tour de sa tête et s'enroule au sommet de son front pour former un petit chignon. Sa chevelure est retenue en arrière par une résille qui laisse échapper quelques mèches ondulantes, rondes et épaisses qui tombent en cascade le long de ses bras jusqu'à ses coudes. Ses sourcils, fins et courbés, sont finement exécutés. Ses vêtements sont représentatifs de l'habillement bourgeois féminin du XVIe siècle : elle est parée d'un grand mantel attaché sur sa poitrine par une cordelette à pompons. Ce mantel est rabattu sous son coude, dans un mouvement allant de la droite vers la gauche, formant de lourds drapés qui lui couvrent les jambes. Sous son manteau, sainte Marguerite revêt une longue robe constituée d'un profond décolleté carré, ourlé d'un galon brodé. Au bas de celle-ci, on peut voir qu'elle est chaussée de souliers marrons à bouts ronds. Elle porte également une chemise blanche agrémentée d'une gorgerette et de manches animées par un jeu de rubans qui les enfle à intervalle régulier. Une imposante patenôtre, flanquée d'une médaille, s'enroule autour des poignets et tombe en serpentant sur le ventre. De part et d'autre de la patenôtre ondulent les deux extrémités d'une ceinture verte probablement nouée sous la poitrine. Il faut signaler ici la profusion de perles n'est pas anodine (représentatives de l'habillement des femmes bourgeoises du 16e siècle et d'autre part, Marguerite, qui vient du latin « margarita » qui signifie « perle »). Le monstrueux dragon est représenté sous les pieds de Marguerite. Ses larges pattes griffues et ses ailes dentelées sont repliées. Sa queue massive ondule en remontant jusqu'au bassin de la sainte. Ses yeux sont gros et globuleux, sa peau est écailleuse. Haletant, il tourne la tête en arrière pour regarder en direction de Marguerite, sa langue pend au-dehors de sa gueule féroce, animée de dents pointues. Il paraît maîtrisé, terrassé, agonisant.
H = 116 ; la = 45 ; pr = 29
Oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée en 2009 par Sarah Champion.
Troyenne (école)
1er quart 16e siècle
Des hypothèses sont émises quant à l'attribution de cette statue, selon Jacques Baudoin, elle serait issue de l'atelier troyen de la famille Juliot et selon Nicole Hany-Longuespé, elle serait l'oeuvre de l'atelier dit de Saint-Léger. Sainte-Marguerite affiche les traits physiques caractéristiques des statues champenoises du XVIe siècle. Statue présentée à l'exposition du Musée Vauluisant : Les trésors d'art de l'École troyenne, 12e au 16e siècle, n°54 et pl. 6 du catalogue. Lors de l'exposition, la statue représentant sainte Marguerite a été cassée au niveau du nez. Elle fut réparée par Mr. Kuhnowski.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1913/12/27 : classé au titre objet
Sainte Catherine, sainte Savine, sainte Marguerite, un moine, saint Clair, cinq statues, pierre, 16e siècle, 27-12-1913.
Récolement : 1977/07/08. Mrg Marsat, CAOA, liste 1980.
Dossier individuel
2003
2004