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Plateforme ouverte du patrimoine

tableau : Saint Pierre accueillant saint Aspren au paradis en présence de sainte Claire, sainte Candide, saint Augustin et d'autres saints

Désignation

Dénomination de l'objet

Tableau

Titre courant

Tableau : Saint Pierre accueillant saint Aspren au paradis en présence de sainte Claire, sainte Candide, saint Augustin et d'autres saints

Localisation

Localisation

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Bouches-du-Rhône (13) ; La Destrousse ; église Saint-Pierre-ès-Liens

N° INSEE de la commune au moment de la protection

13031

Canton

Roquevaire

Nom de l'édifice

Église Saint-Pierre-ès-Liens

Description

Catégorie technique

Peinture

Matériaux et techniques d'interventions

Toile (support) : peinture à l'huile

Dimensions normalisées

H = 284 ; la = 464

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée

Précisions sur l'état de conservation

Oeuvre restaurée : plusieurs campagnes de restaurations dont deux au XIXe siècle. Dernière restauration : octobre 2011-octobre 2012, par Frankline Barrès et son équipe. La restauration de 1873-1874 avait engendré une modification de format dans le sens de la longueur en agrandissant légèrement l'oeuvre à dextre et à senestre.

Inscription

Armoiries

Précisions sur l'inscription

Armoiries en bas à dextre : blason des donateurs.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Personnalités liées à l'histoire de l'objet

Brancaccio del Gliulo (donateur)

Lieu de création

Lieu d'exécution : Italie Naples

Lieu de provenance

Lieu de provenance : Italie, Naples

Siècle de création

18e siècle

Description historique

Lors de son classement, on avait donné comme titre à cette oeuvre La Réception au ciel d'un saint évêque par saint Pierre et, en l'absence de documentation, on l'avait attribuée à un peintre anonyme français du XVIIIe siècle. Une tradition locale voulait qu'elle fût l'oeuvre de François Marot (1666-1719), peintre de cour et élève de Charles de La Fosse. Le 25 octobre 2010, l'oeuvre arrivait au CIRCP et l'imagerie scientifique était réalisée au début de l'année 2011. Les analyses ont montré que la peinture avait connu au moins deux phases de restaurations importantes et que l'utilisation du bleu de Prusse invalidait l'attribution à François Marot puisque l'utilisation de ce pigment n'était devenue fréquente qu'après le second tiers du XVIIIe siècle (l'artiste a disparu en 1719). D'après les registres paroissiaux, l'oeuvre aurait été achetée vers 1839 à Marseille pour 150 francs chez un brocanteur, par un fabricien dénommé Simon Gamerre. L'avait-il acheté de ses deniers pour en faire don à la paroisse ou bien est-ce le conseil de fabrique qui le mandatait pour orner l'église qui venait d'être construite ? Les comptes de la fabrique à cette époque notent qu'une réparation avait dû être faite (réalisée par un peintre marseillais, Buisson, qui se trouvait dans les environs de La Destrousse en raison de l'épidémie de choléra qui sévsisait à Marseille à ce moment-là). Il s'agissait sans doute de la première restauration de la toile. Peu de temps après la construction de la nouvelle église de Saint-Pierre-ès-Liens sur l'emplacement de l'ancienne, le conseil de fabrique décidait d'une nouvelle restauration de la peinture, confiée à Fernand Guigou, restaurateur adjoint au musée de Marseille. Elle se déroula de la fin de l'année 1873 au mois de juin 1874. La peinture fut ensuite placée au-dessus de la niche de l'autel dédié à saint Joseph, emplacement qu'elle a occupé jusqu'en 2010. C'était certainement une oeuvre, compte tenu de ses dimensions, qui avait été offerte par une famille noble et riche à une église ou une congrégation. Lors de la restauration de 2011, la toile s'est révélée (une fois la toile de rentoilage otée et la colle retirée) être de lin d'un seul lé. En raison de la dimension de l'oeuvre, le métier devait avoir été de très grande taille, d'un format inusité en France à notre connaissance et nous indiquait aussi, compte tenu du prix d'une toile, que le commanditaire devait être fortuné. En juin 2011, les armoiries des donateurs furent identifiées comme le blason de la famille napolitaine des Brancaccio del Gliulo. L'oeuvre a été attribuée en avril 2012 par Nicola Spinosa, à Giovan Battista Rossi (avant 1730-1780). Il existe un autre tableau du même sujet intitulé Il Paradiso, également de Rossi mais de format inférieur à celui-ci (sans doute une ébauche qui ne comporte pas de blason). (Source : Claude Badet, conservateur du patrimoine, responsable des restaurations au CIRCRP Centre interdisciplinaire de conservation et de restauration du patrimoine à Marseille de 2002 à 2012).

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

1938/09/06 : classé au titre objet

Précisions sur la protection

Lors de son classement, on avait donné comme titre à cette oeuvre La Réception au ciel d'un saint évêque par saint Pierre.

Référence(s) de publication(s)

La découverte d'un grand tableau napolitain en Provence ou Les divines surprises d'une restauration, Badet, Claude, ArtsItalie, La revue de l'AHAI, 20, 2014 , pp.104-108.

Photographies liées au dossier de protection

DOM

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

tableau : saint Pierre accueillant saint Aspren au paradis en présence de sainte Claire, sainte Candide, saint Augustin et d'autres saints, vue générale
tableau : saint Pierre accueillant saint Aspren au paradis en présence de sainte Claire, sainte Candide, saint Augustin et d'autres saints, vue générale
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