Piano
Piano Pleyel n°1619
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Bouches-du-Rhône (13) ; Lambesc ; église Notre-Dame-de-l'Assomption
13050
Pélissanne
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Facture de piano
Bois ; métal
Oeuvre restaurée
Ce piano est vraisemblablement le seul parmi les instruments identifiés qui soit parvenu jusqu'à nous dans un état historique aussi remarquable. A l'exception de quelques cordes changées dans le bas medium de l'instrument (à l'origine en laiton, aujourd'hui en fer), toutes les pièces qui constituent cet instrument semblent d'origine. Noter la présence exceptionnelle des garnitures de marteaux originelles. Cet assemblage de peaux, propre à Pleyel, confère à l'instrument un timbre immédiatement reconnaissable. Oeuvre restaurée en 2015 par l'atelier Ad Libitum.
2e quart 19e siècle
1830
Piano Pleyel portant le n°1619. Il s'agit d'un des rares instruments conservés émanant de la jeune firme Ignace Pleyel & Cie, issue de l'association en 1828 de Camille Pleyel et du célèbre pianiste Kalkbrenner. Si les premiers pianos Pleyel sortent de l'atelier d'Ignace Pleyel dès 1807, c'est assurément cette nouvelle alliance qui signe la naissance de la firme qui portera haut les couleurs de la facture de piano française jusqu'aux années 1970. Modèle de concert fabriqué en 1830, cet instrument correspond très précisément au piano que Chopin découvrira à son arrivée à Paris à l'automne 1831 et qu'il préférera à tout autre jusqu'à la fin de sa vie grâce notamment à son timbre immédiatement reconnaissable. Premier instrument romantique de l'école française de piano, ce modèle contribuera, à côté des instruments d'Erard et de Pape, à asseoir la réputation de la facture française. Il est resté dans la même famille jusqu'à son acquisition par l'actuel propriétaire et aurait été joué jusqu'en 1850. Il n'existe qu'une dizaine d'instruments de ce modèle qui sont actuellement identifiés sur le territoire français dont trois dans des collections publiques (Musée de la musique, exemplaire le plus ancien, Limoux et Mobilier national) (Thierry Maniguet). Ce piano a été acheté en septembre 1830 par M. Boisselot à Marseille, Boisselot étant un grand facteur de pianos originaire de Montpellier et développant une entreprise industrielle significative et chère au coeur des Marseillais à partir des années 1830. Vendeur de partitions musicales, revendeur Erard et Pape, ami de Franz Liszt achète-t-il ce piano à la demande d'un particulier ? va t-il s'en inspirer pour mettre au point son propre piano à queue qui sortira en 1835, avec certaines similitudes (barrage métallique sous la table d'harmonie) ? En outre, des informations émanant d'une autre source indiquent que ce piano a été localisé dans un hôtel particulier important du cours Mirabeau, dans lequel sa présence serait attestée lors du rachat de cet immeuble début vingtième siècle par une famille de magistrats Aixois. L'immeuble appartenait préalablement à une grande famille de noblesse provençale dont la branche propriétaire des lieux a peut-être été l'acquéreur du piano via les établissements Boisselot (Michel Chaillan).
Propriété privée
Classé au titre objet
2012/05/04 : classé au titre objet
Dossier individuel