Chemin de croix
14 station du chemin de croix
Normandie ; Calvados (14) ; Douvres-la-Délivrande ; couvent Notre-Dame-de-Fidélité
14228
Anciennement région de : Basse-Normandie
Douvres-la-Délivrande
Couvent Notre-Dame-de-Fidélité
PA00111288
Chapelle
Peinture
Bois ; or ; argent
Chacun des 14 panneaux est constiuté de deux feuilles de contreplaqué, de part et d'autre d'un quadrillage de bois, laquées et présentant des feuilles d'or et d'argent. Chaque panneau témoigne d'un grand souci au niveau des cadrages, assez originaux et des représentations des figures, très rechercées et ménageant des perspectives et des paysages. Ces figures permettent un parallélisme avec l'oeuvre de Foujita.
Passion
H = 44 ; la = 66 (dimensions de chaque panneau)
Oeuvre restaurée
Plusieurs interventions connues : l'argent oxydé a été en partie remplacé par des feuilles d'aluminium (1953). Alix Aymé pensait que cette oxydation précoce était due à la proximité de la mer. Les panneaux ont été repris par un laquiste en 1980, puis ont fait l'objet d'un léger nettoyage en 2004 (restauratrice Emmerique).
2e quart 20e siècle
1948 ; 1949
Alix Aymé est née à Marseille en 1894 et décédée en 1989. Elle étudie le dessin au conservatoire de Toulouse pour part pour Paris où elle devient l'élève puis la collaboratrice de Maurice Denis dans les ateliers d'art sacré. Elle participe à la décoration du théâtre des Champs-Elysées. En 1920, elle part pour Shanghai avec son premier mari, Paul de Fautereau-Vassel et participe à des expéditions scientifiques en Chine. En 1925, elle devient professeur de dessin au lysée français de Hanoi. Son second mari, le lieutenant-général Georges Aymé, frère de l'écrivain Marcel Aymé, est commandant des troupes françaises en Indochine. Alix Aymé y perd un enfant. De 1935 à 1945, elle enseigne la technique de la laque avec le peintre Inguimberty à l'école des beaux-arts de Hanoï. De retour à Paris, elle se lie d'amitié avec le peintre Léonard Foujita qui l'influencera beaucoup dans son art. En mai 1948, la communauté des soeurs de Notre-Dame-de-Fidélité de Douvres-la-Délivrande décide, après avoir fait réalisé un aménagement liturgique du choeur de sa chapelle par René Lalique entre 1930 et 1933 (verrières, retable, luminaires, table de communion, porte de tabernacle, Christ de verre) d'offrir un chemin de croix à la mère générale comme cadeau jubilaire. Un débat a lieu parmi les soeurs au sujet de la nature de la commande, débat que l'on peut replacer dans le mouvement initié par le père Couturier, et dans la querelle de l'art sacré. Guillemin Tarayre, architecte habituel de la communauté qui lui avait déjà conseillé d'avoir recours à Lalique propose cette fois de confier la réalisation de l'oeuvre à Alix Aymé. La commande est passée en 1948. Alix Aymé s'inspire du Chemin de croix de Paul Claudel et soumet ses dessins à la mère supérieure qui demande quelques corrections de l'expression du Christ et de la Vierge, des mains et de la taille de la croix. L'oeuvre est achevée en 1949. Alix Aymé écria à la communauté pour lui exprimer sa reconnaissance évoquant le lien fort entre la passion du Christ et sa propre douleur, après la perte de son enfant, et l'apaisement que lui a procuré ce travail.
Propriété d'une association cultuelle
Classé au titre objet
2010/12/13 : classé au titre objet
N°104
Correspondance entre la communauté et l'artiste conservée au couvent.
Dossier individuel