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Plateforme ouverte du patrimoine

tableau : Sainte Barbe secourant les mineurs

Désignation

Dénomination de l'objet

Tableau

Titre courant

Tableau : Sainte Barbe secourant les mineurs

Localisation

Localisation

Normandie ; Calvados (14) ; Le Molay-Littry ; église Saint-Germain

N° INSEE de la commune au moment de la protection

14370

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Basse-Normandie

Canton

Trévières

Nom de l'édifice

Église Saint-Germain

Lieu de déplacement de l'objet

Lieu de déplacement : Basse-Normandie, 14, Le Molay-Littry, musée de la Mine

Description

Catégorie technique

Peinture

Matériaux et techniques d'interventions

Toile (support) : peinture à l'huile

Description matérielle

Huile sur toile dans un cadre rectangulaire à traverse supérieure en anse de panier, en chêne peint à moulures intérieure et extérieure dorées.

Indexation iconographique normalisée

Sainte Barbe ; mine

Description de l'iconographie

La toile se décompose en deux registres : le registre inférieur composé sur la gauche d'un paysage planté d'arbres, et sur la droite, d'un groupe de cinq mineurs au premier plan et de deux mineurs à l'arrière plan. Parmi le groupe de cinq, un personnage est à genoux, prosterné face contre terre, deux sont à genoux levant les bras pour implorer, et deux sont debout levant les yeux au ciel et tenant leur chapeau à bout de bras. Les deux à l'arrière plan arrivent en courant, tenant leur chapeau et levant les bras. Ils se tiennent près d'un bâtiment qui pourrait correspondre à un bâtiment de fosse abritant le puits d'extraction et la machine de levage. Deux cheminées de section carrée sont bien visibles. Il s'agit sans doute de cheminées de chaudières à vapeur. En outre, la cheminée plus modeste, visible à gauche des grandes cheminées, peut correspondre à la cheminée d'une pièce chauffée.Tous ces personnages se tournent vers le registre supérieur où une femme, voilée, vêtue d'un manteau ample, est à genoux sur les nuées, noires en allusion aux fumées de la mine. Elle tient dans la main la palme du martyre. Au-dessus d'elle, les rayons de la lumière divine. Elle lève les yeux au ciel, et semble ainsi intercéder pour les mineurs représentés. Il s'agit ici de sainte Barbe, patronne des mineurs.

Dimensions normalisées

H = 214 ; la = 150

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Lieu de création

Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris

Siècle de création

1ère moitié 19e siècle

Description historique

C'est le seul tableau connu en France représentant sainte Barbe et un carreau de mine de cette époque. Du fait qu'elle protège contre la foudre et la male mort, et du fait que la montagne s'ouvrit devant elle, sainte Barbe était aussi la patronne des mineurs et des carriers, particulièrement exposés au danger du grisou et des éboulements. De nombreux puits de mine sont baptisés au nom de sainte Barbe. Sa fête, le 4 décembre, était chômée par les mineurs : ceux qui travaillaient ce jour-là couraient le risque d'accidents mortels. Il peut s'agir ici d'un ex-voto réalisé à la suite d'une catastrophe minière (importante inondation en 1795, nombreux incendies dont un en 1798). C'est une oeuvre du peintre de Létournille vers 1803. Létournille était un peintre de genres, et de portraits. Il exposa à Paris où il travaillait, en 1808 et 1812. Ce tableau fût d'abord présenté dans l'ancienne chapelle fondée en 1803 dans l'ancien bâtiment construit au milieu du 18e siècle pour abriter la première machine à vapeur utilisée par la Compagnie des mines de 1749 à 1755. L'édifice fût détruit en 1906 pour agrandir la place du marché. Il fût remplacé par l'actuelle chapelle, et le tableau y fût transféré et exposé jusqu'en 1997. Tableau restauré entre début 1997 et milieu 1999 par Ken Tate et Marie-Paule Barrat. Les premières machines à vapeur de rotation construites par les frères Périer ont été installées à Littry sous le Consulat et le Premier Empire (Fosse Saint-Georges en 1800, Fosse Frandemiche en 1802 et fosse sainte Barbe en 1811). Hormis l'emploi malheureux d'une machine à vapeur à la mine de Littry de 1749 à 1755, les premières machines à vapeur sont utilisées par la compagnie à partir de 1800. Avant cette date, les installations de la mine n'exigeaient pas de cheminée d'évacuation des fumées de l'importance de celles représentées ici. Ces machines à vapeur nécessitaient chacune l'emploi de deux chaudières à vapeur sphériques en cuivre. Ce type de chaudière était d'un emploi courant à Littry jusqu'en 1846, date de leur remplacement par des chaudières plus sures. La figuration d'un cul-de-four semi-circulaire ou circulaire au pied extérieur de chacune d'elles pourrait suggérer la présence de ces chaudières.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Inscrit au titre objet

Date et typologie de la protection

1987/05/22 : inscrit au titre objet

Sources d'archives et bases de données de référence

Base des objets mobiliers protégés au titre des Monuments Historiques du Calvados, Conservation des antiquités et objets d'art, 2018 : 14OM21663 ; Notice AgrEgée : OQXSBC.

Photographies liées au dossier de protection

DOM 771/05 ; 14370-3-C001.jpg ; 14370-3-C002.jpg ; 14370-3-C003.jpg ; 14370-3-I003.jpg ; 14370-3-I004.jpg ; 14370-3-I005.jpg ; 14370-3-I006.jpg

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

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tableau : Sainte Barbe secourant les mineurs
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© Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Tous droits réservés
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tableau : Sainte Barbe secourant les mineurs
tableau : Sainte Barbe secourant les mineurs
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