Retable ; statue (3)
De la Vierge
Retable, 3 statues de la Vierge : Vierge (la), saint Roch, saint Jean-Baptiste
Auvergne-Rhône-Alpes ; Cantal (15) ; Albepierre-Bredons ; église de Bredons
15025
Anciennement région de : Auvergne
Murat
Église de Bredons
Retable latéral sud
11 sculptures du retable de la Vierge volées le 30 juin 2002, dont les statues de la Vierge à l'Enfant, saint-Jean-Baptiste, saint-Roch, les statuettes de sainte Marthe, Marie-Madeleine, de 2 angelots, etc.
Menuiserie ; sculpture
Bois : polychrome, doré
Retable en bois doré et polychrome bleu et doré. Avec bas-relief représentant la présentation de Jésus au temple. Statue de la Vierge à l'Enfant = 85 cm, saint Jean Baptiste = 90 cm ; saint Roch = 90 cm. Deux statues d'angelots encadre le bas-relief central du haut du retable. Trois corbeilles de fleurs surmontent le retable.
Sainte Madeleine ; sainte Marthe
Encadrée de deux anges atlantes soutenant une imposante couronne de bois doré au-dessus de sa tête et de celle de l'Enfant. La Vierge est l'Enfant sont placés entre saint Jean-Baptiste et saint Roch. L'oeuvre est entièrement dorée à l'exception des mains et des visages. L'Enfant est vêtu d'une longue robe, lève une main bénissante, alors que l'autre horizontale présente le globe dans l'attitude traditionnelle. Vêtue à l'antique, comme les Vierges du XVIIe siècle, elle adopte une position relativement statique, la jambe droite légèrement rejetée en arrière. Les statuettes surmontant les parties gauche et droite du retable représentant à droite sainte Marthe terrassant la tarasque et à gauche, sainte Madeleine portant d'une main le vase à parfum qui l'illustra et de l'autre la tête de mort sur laquelle elle concentra ses réflexions de pénitente. Jean-Baptise est représenté jambes, bras et torse nus, vêtu d'une courte étoffe en poils de chameau. Contre lui il tient l'Agneau divin, symbole du Christ. Jean le Baptiste est le patron des pelletiers et des paussiers, corporations proches de celle des tanneurs présents dans toutes les régions d'élevage. Formant pendant, saint Roch en tenue de pélerin, le bourdon en main, car il est en route pour Rome, montre son bubon de peste certainement situé à l'aine, mais que par décence on a placé sur la cuisse. Comme toujours, le saint est accompagné du chien d'un gentilhomme. Il aurait sauvé Roch de la mort en lui apportant dans son refuge de pestiféré du pain dérobé à la table de son maître le seigneur Gottardo. Ici, par exception, ce seigneur figure également, représenté par un minuscule gentilhomme. Converti par Roch, Gottardo apporte le pain qu'il est allé mendier dans la ville de Plaisance. Les bustes de saint Marie de Béthanie à gauche, et de sainte Marthe à droite, rappellent différents rôles joués par les femmes qui côtoyèrent le Christ .Ce retable relativement sobre, puisqu'il ne comprend pas de colonnes, est typique du travail des artisans de la région de Murat ; mais, placé sur la corniche, entouré par deux angelots et trois corbeilles fleuries, un petit bas-relief présente un grand intérêt historique. Ce panneau est le plus souvent considéré comme une Présentation au Temple, car on y voit Marie portant un panier contenant deux tourterelles, mais l'Enfant étendu sur une table laisserait plutôt penser à une Circoncision évoquée avec discrétion. Or Emile Mâle a remarqué qu'un tableau de la Circonsision était placé au-dessus du maître-autel de l'église du Gesù à Rome, de même dans l'église des Jésuites à Gênes, dans leur maison professe à Anvers, dans la chapelle de leur collège de Poitiers et ailleurs encore. En ce jour l'Enfant reçut son nom (Luc 2, 22-24), nom qu'Ignace de Loyola adopta pour son ordre des Jésuites.
H = 350 ; base h = 21 ; la = 27
18e siècle
Débuté en 1721 (terminé le 12 juin 1721 sauf la Vierge) et achevé en 1723 (travail achevé le 10 décembre 1723 par Noël Verdier d'Apchon). Oeuvre de Jean Boyer (sculpteur) et Noël Verdier (doreur) qui avait déjà doré le retable majeur de l'église de 1706 à 1710. L'histoire de la statue de la Vierge à l'Enfant nous est connu grâce aux quittances des artisans qui travaillèrent sur les retables de Bredons, sur commande des marguilliers. Elle occupe la niche centrale du retable droit désigné par les documents sous le nom de retable de saint Roch.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1963/02/01 : classé au titre objet
Oeuvre volée partiellement
Aurillac, Mauriac, Saint-Flour, 1989, La Vierge dans la statuaire du Cantal, n°43. Paris, 1992, Musée du Luxembourg, Les Majestés du Cantal, n°52.
L. Bouyssou, 1991, p.237, ph.56, 59, 60, 61 ; M. Jantzen, 1978 ; M. Vitrolles, RHA, 1969-1973 ; M. Leymarie, RHA, 1971 ; Crété, Anne. L'église de Bredons, 2008, Cahiers des Amis du Patrimoine de Haute-Auvergne n°3, Aurillac.
Dossier individuel