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Plateforme ouverte du patrimoine

tableau : le Martyre de saint Laurent

Désignation

Dénomination de l'objet

Tableau

Titre courant

Tableau : le Martyre de saint Laurent

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Cantal (15) ; Saint-Mamet-la-Salvetat ; église Saint-Mamet

N° INSEE de la commune au moment de la protection

15196

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Auvergne

Canton

Saint-Mamet-la-Salvetat

Nom de l'édifice

Église Saint-Mamet

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Chapelle de gauche, à l'entrée

Description

Catégorie technique

Peinture

Matériaux et techniques d'interventions

Toile (support) : peinture à l'huile

Description matérielle

La toile de Saint-Mamet représente le moment précis du supplice où les bourreaux s'activent autour du saint auréolé et étendu à demi-nu sur un grill, sous les regards des Romains.

Description de l'iconographie

La composition s'étage en deux parties, haute et basse, indiquant le rapport de force qui s'exerce entre les protagonistes, avec le pouvoir et ses représentants en hauteur, et le supplicié, les bourreaux et le peuple placés en position basse, d'infériorité. La composition est géométrique et très structurée. Le peintre a opté pour une palette chromatique restreinte à la tonalité générale claire, avec des fonds bleus-gris pour le ciel et marron pour les décors. Les personnages portent des couleurs chaudes opposées à des froides comme : rouge-vert ; orange-bleu avec une pointe de jaune et de rose. La couche picturale est lisse, le style académique.

Dimensions normalisées

H = 280 ; la = 200

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée

Précisions sur l'état de conservation

Le cadre a disparu après la restauration de 1989-1990. Oeuvre restaurée en 1990 par Yves Morvan. Oeuvre restaurée en 2013 par Bruno Tilmant d'Auxy-Tatischeff.

Historique

Siècle de création

2e quart 19e siècle

Année de création

1846

Description historique

Le peintre, Sébastien-Louis-Guillaume Norblin de La Gourdaine, dit Sobeck, est le fils, issu d'un second mariage avec Madeleine Kopsch, du peintre dessinateur, graveur et caricaturiste français naturalisé polonais Jean-Pierre Norblin de La Gourdaine (1745-1830). Ce peintre de scènes mythologiques, de sujets religieux, de genre et de figure, est né le 24 février 1796 à Varsovie. Il a huit ans quand il arrive en France avec son père. Il est l'élève, aux Beaux-arts, de peintres néoclassiques : François-André Vincent, Jean-Baptiste Regnault dont les ateliers étaient rivaux de celui de David et de Merry-Joseph Blondel. Il obtient le 3e prix au concours de Rome en 1822 avec Oreste et Pylate mais reçoit le 1er prix trois ans plus tard avec Antigone donnant la sépulture à Polynice. Il arriva à la villa Médicis à Rome l'année suivante et y resta sept ans. De ces années romaines sont issus des sujets mythologiques et des paysages d'Aricia, Rome, Palombara. Il exposa au Salon entre 1827 et 1876 et obtint une médaille de seconde classe en 1833, de première classe en 1844 et fut promu chevalier de la Légion d'honneur le 12 juillet 1859 en tant que peintre d'histoire. Nous lui devons de nombreux tableaux et dessins commandés par l'État à l'artiste, visibles dans les églises, les musées de France et de Pologne. Ses décorations pour les églises parisiennes sont encore en place dans les édifices suivants : les chapelles des catéchismes de l'église des Blancs-Manteaux et de Saint-Jacques-du-Haut-Pas, la chapelle de la Compassion de l'église Saint-Roch, la chapelle des catéchismes et les deux chapelles latérales de l'église Saint-Louis-en-LÎle ou encore l'église Saint-Gervais. Il travailla à un seul chantier privé, celui de la restauration de l'hôtel Lambert, racheté en 1843, travaux entrepris par le prince polonais Czarstoriski, famille pour laquelle son père avait travaillé. II meurt à Paris le 18 août 1884 à Paris. Les circonstances de l'arrivée du tableau dans l'église sont bien connues grâce aux archives. Elles sont le fruit de l'intervention auprès du ministère de l'Intérieur de Jean-Baptiste Marie Bonnefons (1791-1868). Ce natif de Saint-Paul-des-Landes, reçu avocat en 1815 et inscrit au barreau d'Aurillac, avait été, avant les Trois glorieuses, conseiller municipal et suppléant du juge de paix de cette ville. Maire par intérim au moment de la Révolution, promu substitut du procureur du roi en septembre, il était devenu député en octobre, avant d'être constamment réélu sous la Monarchie de Juillet, conservant parallèlement son poste de substitut. Il est mort le 16 ou le 25 octobre 1868. Au départ, en 1844, le député Bonnefons avait demandé un tableau pour l'église de Vic-sur-Cère mais le projet avait été reporté en 1845 par le ministre. Bonnefons se rappelle alors aux bons souvenirs du ministre par une lettre du 28 mai 1845. Il détourne sa demande vers l'église de Saint-Mamet, invoquant que celle de Vic « est effectivement plus pourvue que la dernière et la fabrique [de Saint-Mamet] a moins de ressources que celle de Vic. S'il vous était possible, Monsieur le Ministre de disposer d'un martyre de saint Laurent [...] le sujet conviendrait parfaitement à la localité ». Le ministre de l'Intérieur accuse réception de la requête par un courrier du 26 avril 1845. Dans le pli suivant du 5 juillet, le ministre indique à Bonnefons : « J'ai l'honneur de vous annoncer que je viens de décider qu'un tableau représentant le martyre de saint Laurent serait accordé à l'église de Saint Mamet et expédié pour cette destination. » Le tableau est commandé à l'artiste pour 2 000 francs, par arrêté du 2 juillet 1845. « Ce tableau est destiné au maître-autel ou doit être placé dans une des parties latérales de l'église ». Le peintre Norblin est chargé de l'exécution en 1845. L'administration précise à Norblin 'que, par la suite d'une mesure générale qui vient d'être prise, votre travail ne sera accepté que s'il est exécuté d'une manière satisfaisante'. L'esquisse du tableau devait être fournie à l'approbation de l'administration. Cette esquisse n'a pas été retrouvée. Ce tableau a été présenté au Salon de 1848 sous le n°3465, il a dû rejoindre sa destination finale après cette date, sans doute vers 1852. Les photos de 1924 à 1989 montrent que l'huile sur toile possède un imposant cadre en bois doré à moulurations simples (sources Guilaine Pons, Conservatrice déléguée des Antiquités et Objets d'art du Cantal).

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

1983/07/22 : classé au titre objet

Référence(s) de publication(s)

Pons Guilaine, 'Le Martyre de saint Laurent de Sébastien Norblin de La Gourdaine', Revue de la Haute-Auvergne, pp.218 - 230

Photographies liées au dossier de protection

DOM

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

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tableau : le Martyre de saint Laurent, vue générale
tableau : le Martyre de saint Laurent, vue générale
© Ministère de la Culture (France), Conservation des antiquités et objets d'art du Cantal, tous droits réservés
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tableau : le martyre de saint Laurent
tableau : le martyre de saint Laurent
© Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie (objets mobiliers), tous droits réservés
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tableau : le Martyre de saint Laurent, vue partielle
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© Ministère de la Culture (France), Conservation des antiquités et objets d'art du Cantal, tous droits réservés
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tableau : le Martyre de saint Laurent, vue partielle
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© Ministère de la Culture (France), Conservation des antiquités et objets d'art du Cantal, tous droits réservés
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tableau : le Martyre de saint Laurent, détail
tableau : le Martyre de saint Laurent, détail
© Ministère de la Culture (France), Conservation des antiquités et objets d'art du Cantal, tous droits réservés
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tableau : le Martyre de saint Laurent, vue partielle
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tableau : le Martyre de saint Laurent, vue générale
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© Ministère de la Culture (France), Conservation des antiquités et objets d'art du Cantal, tous droits réservés
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tableau : le Martyre de saint Laurent, détail
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tableau : le Martyre de saint Laurent, vue partielle
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tableau : le Martyre de saint Laurent, vue partielle
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