orgue à cylindres et ses 5 rouleaux

Dénomination de l'objet

Orgue

Précision sur la typologie de l'objet - hors lexique

Orgue à cylindres

Titre courant

Orgue à cylindres et ses 5 rouleaux

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Cantal (15) ; Vabres ; église Saint-Pierre

N° INSEE de la commune au moment de la protection

15245

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Auvergne

Nom de l'édifice

Église Saint-Pierre

Catégorie technique

Facture d'orgue ; menuiserie ; ébénisterie

Matériaux et techniques d'interventions

Chêne : taillé ; métal

Description matérielle

La console comporte un seul clavier manuel (4 jeux). L'instrument comprend également 5 rouleaux. Le buffet est construit sur plan carré. La justesse des moulurations, l'harmonie de la courbe de l'encorbellement, le simple dessin des arcatures de la rambarde, tranchent avec bien des constructions néo-gothiques plus ambitieuses mais peu naturelles. L'esprit n'est pas ici au pastiche. Deux tourelles plates de trois tuyaux, dont l'entablement souligne le léger décrochement, flanquent une large plate-face de 13 tuyaux, dont une disposition proche de l'esthétique de la Renaissance. Caché derrière cette façade, le meuble de l'orgue à cylindres, de type armoire, ne nécessitait nulle ornementation. Ensemble sobre et robuste, bien assemblé sur montants et traverses de chêne. La soufflerie comporte deux pompes superposées qui alimentent un réservoir cunéiforme. Le sommier porte deux rangées de perces pour 25 notes, disposées régulièrement, semble-t-il dans l'ordre chromatique, mais avec certainement quelques trous, avec basses à gauche. La première perce, équipée d'une règle, alimente un bourdon de 8', la seconde, selon le schéma courant, une pièce gravée, de même division que le sommier, munie de quatre règles, et située au-dessus du mécanisme de cylindres. La pièce gravée porte actuellement, d'arrière en avant, le jeu de 4', la quinte, le 2'. La quatrième perce est recouverte d'une planchette vissée sur la chape : il est difficile de déterminer si le rang fut posé, puis retiré par souci d'adoucissement sonore, ou, ce qui paraît plus probable, si le curé donateur a préféré l'économie d'un jeu, le prix de l'orgue de Vabres se situant au plus bas dans les tarifs de Henry. Particularités de facture : aplatissages, dispositifs de stabilisation du clavier.

Dimensions normalisées

H = 166 ; la = 87,8 ; pr = 84 (meuble)

État de conservation (normalisé)

Bon état

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Lieu de création

Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris

Siècle de création

3e quart 19e siècle

Année de création

1861

Description historique

La partie instrumentale est à rapprocher des orgues à cylindres réalisés par les facteurs de Mirecourt (88) tels Clément et Dumont. Il s'agit d'un des derniers témoignages de ce type d'instrument, le seul connu des facteurs Henry et Martin. Le buffet a été réalisé après pour cacher et protéger l'instrument. On ne connaît pas l'identité de son auteur. Cet instrument est un exemple de la popularité des instruments de musique mécanique dont les cylindres permettent à toute personne ignorant la musique d'exécuter sans fatigue ni attention les morceaux notés, mais aussi d'économiser le traitement d'un organiste. Il semble toutefois que les beaux jours de la musique mécanique, du moins dans les salons et à l'église, touchent à leurs fins. Des systèmes pneumatiques et électriques les banniront bientôt. Le dernier orgue à cylindres actuellement recensé (Lachelle, classé MH), l'un des derniers opus de la maison Clément-Dumont, semble dater de 1863. L'orgue de Vabres, installé en 1861, signe avec lui l'épilogue d'une histoire dont les premiers témoins connus, les orgues à cylindres de Villars et de Saint-Chaffrey, remontent aux deux premières décennies du siècle, tandis que la majeure partie du corpus évolue entre 1840 et 1850. La statistique doit être prise avec prudence, les rares instruments conservés ne représentant qu'une infime partie des instruments construits. Elle semble toutefois souligner l'ascension fulgurante de l'harmonium à partir des années 1860. Le coût prohibitif d'un orgue pour organiste semblerait ainsi plus déterminant dans le succès des orgues à cylindres que l'absence de musiciens dans les paroisses rurales. Les instruments de ce type sont rares (moins d'une trentaine recensés sur le territoire national).

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

2001/10/12 : classé au titre objet ; 2005/12/29 : classé au titre objet

Précisions sur la protection

L'arrêté du 29/12/2005 classe la tribune de l'orgue à cylindre, sa balustrade, construite au 19e siècle

Sources d'archives et bases de données de référence

Pierre Perdigon (organiste) ; Michel Foussard (technicien-conseil pour le patrimoine instrumental) ; Roland Galtier (technicien-conseil territorial)

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier avec sous-dossier

Partie constituante

Partie instrumentale de l'orgue ; buffet d'orgue ; tribune et balustrade

Références des parties constituantes étudiées

PM15001522 ; PM15001523 ; PM15001524