châsse : le Martyre de saint Etienne

Désignation

Dénomination de l'objet

Châsse

Titre courant

Châsse : le Martyre de saint Etienne

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Malval ; église paroissiale Sainte-Valérie

N° INSEE de la commune au moment de la protection

23121

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Limousin

Canton

Bonnat

Nom de l'édifice

Église paroissiale Sainte-Valérie

Référence Mérimée de l'édifice

PA00100107

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Lieu de déplacement de l'objet

Limousin, 23, Guéret, musée municipal de la Sénatorerie, salle d'orfèvrerie limousine

Description

Catégorie technique

Émaillerie

Matériaux et techniques d'interventions

Cuivre : ciselé, doré, émail champlevé ; bois

Description matérielle

La châsse rectangulaire est exhaussée sur quatre pieds et couverte d'un toit à deux rampants, elle ouvrait par une porte taillée dans la sole. L'âme de bois est recouverte de six plaques de parement en cuivre émaillé, ciselé et doré, fixées par des clous régulièrement espacés. Palette avec trois bleus de cobalt ; rouge, noir, vert et turquoise ; blanc et jaune. Personnages d'émaux polychromes, aux têtes et mains en réserve incrustées, sur fond parcouru de motifs ciselés.

Indexation iconographique normalisée

Cycle narratif : saint Etienne ; ornementation (à quatre feuilles, à damier, à rinceau) ; saint

Description de l'iconographie

Sur la face antérieure de la caisse se déploie la scène de la lapidation de saint Etienne, ordonnée par Saül, le futur saint Paul (vêtu d'une magnifique tunique drapée à l'antique, la tête entourée d'un nimbe). Au centre de la composition, la main divine bénissant sort d'un nuage au-dessus du diacre à genoux, tandis que trois bourreaux s'agitent et prennent leur élan pour lui jeter les pierres. Le fond doré est couvert de rinceaux. Au toit, l'âme du saint orant est enlevée dans une gloire circulaire par deux anges. La face postérieure de la châsse est ornée d'un damier de carrés décorés d'un quatre feuilles. Un carré à fond bleu cobalt, au quatre feuilles liseré de blanc et nervures rouges, alterne avec un carré à fond turquoise au quatre feuilles vert, bordé de jaune et nervures noires. Aux pignons, saints anonymes en pied, barbu à gauche, imberbe à droite et tenant un livre ; vêtus d'un manteau drapé sur une robe, l'épaule droite dégagée, ils se tournent vers la scène du martyre. Aux bordures des plaques, ornements géométriques de croisettes dorées, en files sur des segments rouges et noirs alternés.

Dimensions normalisées

H = 12,5 ; l = 15 ; la = 7

Précisions sur l'état de conservation

Oeuvre en bon état même si l'absence de crête est à déplorer.

Inscription

Inscription concernant l'iconographie ; numéro d'inventaire ; inscription (sur étiquette)

Précisions sur l'inscription

Inscriptions émaillées sur la plaque de la lapidation (près des personnages) : SAVLVS (Saül), STEFANVS (Etienne). Nombreuses inscriptions sur étiquettes collées à l'intérieur de la caisse. Numéro d'inventaire inscrit au revers : Musée de Guéret/INV. OA 6.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Château de Limoges (atelier de fabrication)

Lieu de création

Limousin, 87, Limoges

Siècle de création

4e quart 12e siècle

Description historique

Cette châsse fut probablement destinée, dès sa fabrication dans les ateliers du Château de Limoges entre 1185 et 1190, à l'église de Malval. Vers 1853-1857 elle fut longuement décrite par A. Bosvieux, les reliques qu'elle contenait alors ('plusieurs fragments de quartz détachés de cailloux qu'on suppose avoir servi à la lapidation de s. Etienne') furent déplacées avant 1859 dans un autre reliquaire de l'église de Malval, après la rupture de la petite porte de bois fixée sur la sole. En 1936 la châsse était enfermée dans un coffre-fort logé dans une niche humide de l'église. Le 12 juin 1943 elle fut déposée au musée municipal de la Sénatorerie à Guéret, 'étant entendu que ce dépôt est fait à titre révocable et précaire' (numéro d'inventaire OA 6 ou 1972.2 OA 1972.6).