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instrument astrométrique (instrument des hauteurs égales) : astrolabe impersonnel de Baillaud et son support

Désignation

Dénomination de l'objet

Instrument astrométrique

Précision sur la typologie de l'objet - hors lexique

Instrument des hauteurs égales

Appellation d'usage

Astrolabe impersonnel de Baillaud

Titre courant

Instrument astrométrique (instrument des hauteurs égales) : astrolabe impersonnel de Baillaud et son support

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 41 bis avenue de l'observatoire ; observatoire

N° INSEE de la commune au moment de la protection

25056

Canton

Besançon nord-ouest

Lieu-dit

Bouloie (la)

Adresse de l'édifice

Observatoire (avenue de l') 41 bis

Nom de l'édifice

Observatoire

Référence Mérimée de l'édifice

PA25000047

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Salle de la méridienne

Description

Catégorie technique

Astronomie

Structure et typologie

Instrument spécialisé

Matériaux et techniques d'interventions

Métal ; fonte de fer ; laiton ; acier ; aluminium

Description matérielle

Cet astrolabe à micromètre impersonnel optique auto-enregistreur, dont le prisme manque, repose sur un socle circulaire en fonte muni de trois pieds en laiton à vis calantes. Il est équipé dans sa partie supérieure d'un limbe horizontal gradué, en laiton, et dans sa partie inférieure d'un bain de mercure servant d'horizon artificiel. Ce dernier est du même type que celui de l'astrolabe à prisme de Claude et Driencourt, mais son diamètre est plus grand. Cet astrolabe a peut-être été utilisé dans l'ancienne coupole de la lunette photographique, avec le condensateur variable de précision signé Beaudouin, mais aucune documentation écrite ne permet de le confirmer.

Dimensions normalisées

Socle : d = 43,5 ; h = 31,5. Cercle horizontal gradué : d = 34. Bain de mercure : d = 11.

État de conservation (normalisé)

Manque

Précisions sur l'état de conservation

Il manque le prisme. La vis tangente permettant la rotation fine de l'astrolabe est cassée.

Inscription

Graduations (gravée, sur l'oeuvre)

Précisions sur l'inscription

Graduations gravées sur le limbe du cercle : de 0 à 360, de 5 en 5, en degrés.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Lieu de création

Lieu d'exécution : Bourgogne -ranche-Comté, 25, Besançon

Etape de création

Pièce unique

Siècle de création

1ère moitié 20e siècle

Année de création

1933

Description historique

Cet appareil a été conçu par René Baillaud (1885-1977), directeur de l'observatoire de Besançon et titulaire de la chaire d'astronomie de la Faculté des Sciences de cette ville de 1930 à 1957. Acquis par l'observatoire bisontin en 1933, l'instrument servait à la détermination des longitudes et des latitudes par la méthode des hauteurs égales, en l'occurrence l'observation du passage des étoiles au cercle de hauteur 60°. Longtemps considérée comme une alternative aux méthodes d'observations méridiennes, avant l'invention des astrolabes impersonnels, la méthode des hauteurs égales utilise un sextant, ou un théodolite, couplé à un horizon artificiel à bain de mercure. Ce procédé manquant de précision, faute notamment d'une lunette de grossissement comparable à celle des cercles méridiens, l'observatoire de Harvard College avait en 1887 proposé l' "Almucantar", un instrument astrométrique composé d'une lunette et d'un cercle de lecture couplé à un horizon artificiel à bain de mercure. Dans le même esprit, André Claude, attaché à l'observatoire du Bureau des Longitudes, et Ludovic Driencourt, ingénieur-hydrographe, mettent au point en 1905 un astrolabe à prisme. Celui-ci est composé d'une lunette horizontale, mobile autour d'un axe vertical et dont l'objectif est muni d'un prisme, et d'un bain de mercure solidaire de la lunette, comme le prisme et tournant comme elle autour de l'axe vertical. Dès 1920, René Baillaud étudie les moyens d'éliminer par la photographie (ajout d'une plaque photographique) les causes d'erreur non instrumentales de l'appareil (équation personnelle et équation de grandeur). En 1924, il propose d'ajouter un micromètre optique impersonnel auto-enregistreur. L'instrument est réalisé en 1933 par le constructeur Edouard Bouty (fils du physicien Edmond Bouty), à la tête d'une entreprise qui fabrique des instruments optiques tels que sextants, lunettes, etc. (devenue Simpo-Bouty - pour Société des Instruments de Mesure pour l'Optique-Bouty -, sa société poursuit ses activités à Thorigny-sur-Marne, en Seine-et-Marne, puis semble disparaître au milieu de la décennie 2000). L'astrolabe est testé à l'observatoire de Paris mais il ne sera jamais utilisé à Besançon. En 1938, Baillaud continue de lui apporter des améliorations, dans le cadre d'une collaboration avec Henri Chrétien (1879-1955), professeur à l'Institut d'Optique. Les astrolabes impersonnels adoptés par la suite dans les observatoires seront construits selon le modèle (plus précis ?) qu'André Danjon (1890-1967) développera à partir de 1951 (à Besançon, un appareil Danjon est mis en service en 1959). (texte repris de la notice Inventaire).

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

2019/02/04 : classé au titre objet

Observations

L'astrolabe de Baillaud constitue un maillon important dans le développement des instruments astrométriques.

Intérêt de l'objet

À signaler

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Partie constituante

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