Instrument de mesure du temps ; instrument d'enregistrement
Chronographe
3 chronographes « Times recorder » Oméga
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 41 bis avenue de l'observatoire ; observatoire
25056
Besançon
Besançon nord-ouest
Bouloie (la)
Observatoire (avenue de l') 41 bis
Observatoire
IA25000379 ; PA25000047
Sous-sol de la méridienne
Astronomie
Instrument spécialisé ; fonctions combinées
Métal
Ces chronographes électroniques Oméga Time Recorder (un OTR de 1958 et 2 OTR de 1966) permettent de mesurer des instants de départ, de passage et d'arrivée. Du format d'une machine à écrire, ils se composent d'une partie électronique, comprenant essentiellement une horloge à quartz leur donnant une précision au 1/100e de seconde (avec estimation du millième), et une partie mécanique entraînée par un moteur synchrone destiné à l'enregistrement. Le compteur est constitué par une série de tambours portant en relief les chiffres des heures, minutes, secondes, dixièmes et centièmes de seconde, qui s'entraînent mutuellement à la façon des totalisateurs. L'alimentation électrique est assurée par une batterie de 6 V (OTR) ou de 12 V (OTR2, de fabrication plus récente) ou par le réseau mais via une batterie tampon. Le fonctionnement est garanti dans une plage de -30 à +80° C. L'horloge à quartz du premier modèle (OTR) a une fréquence de 5000 Hz (réduite à 50 Hz) et une précision de 10 à 15/100e de seconde en 24 heures, celle du deuxième (OTR2) de 100 kKz avec une stabilité '"de 10-6 pour une plage de température de 0 à +45 degrés C". Le premier chronographe (OTR) est conservé dans une boîte isolante. Les deux autres (OTR2) sont placés chacun sur un bloc de commande, fabriqué à l'observatoire, l'un d'eux disposant également d'une boîte isolante.
OTR : l = 41, la = 33,5, h = 17,5 ; OTR2 : l = 37, la = 32,5, h = 18 ; socle OTR2 : l = 41, la = 30, h = 10,5
Inscription concernant le fabricant (sur l'oeuvre) ; inscription technique (sur l'oeuvre)
Inscription sur la face supérieure de l'OTR : Oméga. Inscriptions sur la partie inclinée de la face avant : Numéroteur et Compteur [près des deux leviers], D [départ (de la course, etc.) ] et A [arrivée, près des deux voyants]. Inscription (sur étiquettes autocollantes) sur la partie verticale de la face avant : Mesures, Contrôle [près d'un sélecteur rotatif]. Inscription sur la face supérieure d'un OTR2 : Oméga. Inscription sur la partie inclinée de la face avant : Oméga timing. Inscriptions (sur étiquettes autocollantes) près des leviers : Remise à zéro, Débrayage. Inscription sur les boutons : D [départ (de la course, etc.) ], A [arrivée]. Inscription sur le bloc de commande : Chargeur [près d'un voyant], Marche / Arrêt [près d'un interrupteur], Mesure, Départ, Renvoi, Contrôle [au-dessus de 4 boutons poussoir].
Lieu d'exécution : Suisse, Bienne
3e quart 20e siècle
1958 ; 1966
Développé à partir du début des années 1950 par la société Oméga pour les besoins du chronométrage sportif, l'appareil est soumis pour le contrôle de précision à l'Observatoire de Neuchâtel. Il y est expérimenté par les astronomes, ce qui aboutit à la création inattendue d'un second type d'appareil, à destination scientifique. En 1958, l'observatoire de Neuchâtel possède deux "Oméga Time Recorder" (OTR) : le premier est utilisé par le service chronométrique ainsi que pour les relevés à la lunette méridienne, le second en station secondaire d'altitude (à la Vue des Alpes) pour l'enregistrement des données de l'astrolabe. Cette même année, la maison Oméga propose à l'observatoire de Besançon la mise à disposition d'un enregistreur similaire afin de pouvoir procéder à des essais. La proposition est acceptée par son directeur Jean Delhaye qui précise cependant que, pour des raisons administratives, une acquisition du chronographe n'est pas possible dans l'immédiat. L'appareil conservé dans sa mallette de transport est sans doute celui prêté en 1958, et vraisemblablement acquis de façon définitive par la suite. Les deux autres chronographes (OTR2), conservé avec une documentation technique datée de 1966, sont de conception plus tardive. Plus léger (11 kg au lieu de 16), ce modèle permet, grâce à une échelle graduée, d'estimer avec précision les millièmes de seconde. Le rapport d'activité annuel pour 1966-1967 mentionne la mise en service d'un OTR2 le 1er août 1967. Les trois appareils sont l'oeuvre d'une société d'établissage fondée en 1848 à La Chaux-de-Fonds par Louis Brandt et transformée en manufacture en 1879 par ses deux fils, Louis-Paul et César. La société Oméga (Louis Brandt et Frères S.A.) est leader dans le chronométrage sportif, dans lequel elle intervient depuis 1909 (chronométrage de la coupe aéronautique Gordon Benett, compétition internationale de vol en ballons) et surtout 1932 (monopole du chronométrage officiel des Jeux olympiques de Los Angeles). En 1952, pour les Jeux olympiques d'Helsinki, elle fait appel au chronométrage électronique avec son " Time Recorder"', homologué grâce au certificat délivré par l'Observatoire de Neuchâtel.
Propriété de l'Etat
Cet ensemble cohérent de trois appareils est un jalon dans l'ensemble des instruments de la « chaîne du temps » identifiée à l'observatoire de Besançon.
À signaler
Dossier individuel