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Plateforme ouverte du patrimoine

8 panneaux peints, volets d'un polyptyque de la vie de saint Vincent

Désignation

Dénomination de l'objet

Polyptyque

Titre courant

8 panneaux peints, volets d'un polyptyque de la vie de saint Vincent

Localisation

Localisation

Normandie ; Eure (27) ; Gisors ; église Saint-Gervais-Saint-Protais

N° INSEE de la commune au moment de la protection

27284

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Haute-Normandie

Nom de l'édifice

Église Saint-Gervais-Saint-Protais

Référence Mérimée de l'édifice

PA00099431 ; IA00017798

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Pourtour du choeur, sous vitrine

Description

Catégorie technique

Peinture

Structure et typologie

Rectangulaire vertical

Matériaux et techniques d'interventions

Chêne (support) : peinture à l'huile

Description matérielle

Ensemble de quatre volets, divisés chacun en deux compartiments superposés contenant des panneaux de chêne peints à l'huile recto et verso.

Indexation iconographique normalisée

Cycle narratif : saint Vincent de Saragosse (saint Valère : évêque, martyre : saint Vincent de Saragosse) ; scène (dévotion : reliques)

Description de l'iconographie

Les 16 panneaux représentent essentiellement des scènes de martyre ou de vénération de reliques, difficiles à identifier. Le sujet de cinq d'entre eux se rapporte cependant clairement à saint Vincent : Valère, évêque de Saragosse, et Vincent son diacre, sont conduits à Valence devant le proconsul Dacien ; leur condamnation et à l'arrière-plan leur cheminement vers la prison ; le supplice de saint Vincent, au premier plan il est fixé sur une croix de Saint-André, au second plan les bourreaux lui labourent les chairs avec des crochets ; un ange le visite dans sa prison, en arrière-plan des gardes l'obligent à se coucher sur un lit de tessons ; les supplices n'ayant pas d'effet, Dacien fait étendre saint Vincent dans un lit confortable où il rend l'âme. Une sixième scène, représentant un évêque remettant une dalmatique à un roi en armure, pourrait se rapporter également à la légende de saint Vincent et représenter le roi Childebert recevant cette relique du saint diacre des mains de l'é

Dimensions normalisées

Panneaux hors cadre : h = 123, la = 56 cm environ.

État de conservation (normalisé)

Élément ; remontage ; oeuvre restaurée

Précisions sur l'état de conservation

D'après la description de Dorival au début du 17e siècle, une statue de saint Vincent surmontait le retable. La représentation centrale était probablement consacrée à l'épisode le plus populaire du martyre, celui où le diacre est rôti sur un gril. Les cadres des panneaux sont identiques à ceux du polyptyque de la Vierge et datent probablement de la même époque. Restauration par Malesset dans les années 1970 puis par Jacky Jaillette en 1996.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Auteur du projet

Zuccaro Federico (d'après, peintre) ; Cort Cornelis (d'après, graveur)

Personne morale créatrice de l'objet

Française (école)

Etape de création

Copie partielle (d'estampe)

Siècle de création

4e quart 16e siècle

Description historique

France du nord, style maniériste, fin du 16e siècle. La principale source d'inspiration est probablement la gravure. Ainsi la scène de la condamnation de Valère et Vincent copie, dans toute sa partie droite, le Moïse et Aaron devant le pharaon peint par Federico Zuccaro pour le pape Pie VI au palais du Belvédère et diffusé par l'intermédiaire d'une estampe de Cornelis Cort datée de 1567. Au vu de son iconographie, il est probable que ce polyptyque se trouvait initialement dans la chapelle Saint-Vincent (1ère chapelle nord de la nef), patron de la confrérie des boulangers de Gisors qui s'y installe en 1529.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

1907/06/10 : classé au titre objet

Observations

Les scènes les plus intéressantes sont celles qui ont trait à la vénération de reliques. On y remarque des représentations d'aménagements liturgiques d'origine médiévale, comme la contretable constituée d'une châsse placée dans une niche à l'arrière de la table d'autel (disposition qui disparaîtra complètement avec la Contre-Réforme), ou la pratique de border l'autel sur les côtés avec des rideaux (qui perdurera elle jusqu'au 18e siècle).

Référence(s) de publication(s)

Sylvie Leprince. 'Histoire d'objets. Regards croisés sur le patrimoine mobilier de l'Eure'. Milan : Silvana Editoriale, 2009, p. 148-151

Sources d'archives et bases de données de référence

Département de l'Eure, Conservation départementale du patrimoine, base Patrimoine de l'Eure : inv. 27OM19109

Photographies liées au dossier de protection

CAOA ; DOM

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de rédaction de la notice

2012