Tableau
Tableau : Le Purgatoire
Bretagne ; Finistère (29) ; Plouénan ; chapelle Notre-Dame de Kerellon
29184
Saint-Pol-de-Léon
Chapelle Notre-Dame de Kerellon
Transept nord, mur est
Peinture
Toile (support) : peinture à l'huile
Purgatoire
Par rapport aux descriptions données par le Mémoire manuscrit et la Notice de Rouyères, le tableau semble avoir été effectivement amputé dans sa partie basse et sur les côtés, sans doute à la suite d’un accident ou des dégâts d’un ruissellement. On peut être surpris par la lumière franche qui semble régner dans le tableau de Garnier, ce genre de composition étant généralement placé dans une funeste pénombre correspondant au sort de ces malheureux. Mais, les seules sources disponibles, dont l’opinion est très positive, soulignent que Garnier aurait été l’un des seuls artistes capables de tenir compte "des effets de lumière et d’ombre qui dominent dans [ce] séjour d’expiation". Parmi les éléments désormais disparus, un rayon de lumière céleste aurait distingué l’ange agenouillé sur son nuage, qui est en train de sauver celle que la pudibonderie du temps se contente d’appeler "une âme" et qui sera longtemps dissimulée sous la figure d’un homme barbu. On peut aussi envisager que Garnier avait représenté, d’une manière ou d’une autre, le rougeoiement du "lac enflammé", cette « mer bouillante" dont subsistent les vapeurs, détails qui devaient contribuer à la lisibilité immédiate de sa composition. Celle-ci est renforcée par la manière dont les deux diagonales principales convergent vers cet ange, l’une depuis la pécheresse et les âmes suppliantes, qui sont "à peu près de grandeur naturelle malgré les petites dimensions du cadre", et l’autre matérialisée par son bras qui désigne dans le Ciel celui qui s’est chargé, au plus haut, d’une [ou deux ?] âme(s) ainsi sauvée(s).
H = 225 ; la = 173
Signature ; date
Signature et date : STEPH. BARTH. GARNIER 1835.
2e quart 19e siècle
1835
Oeuvre commandée, par le diocèse (?) ou encore un prêtre de Saint-Paul de Léon (?) en 1835, au peintre Étienne Barthélémy Garnier (né à Paris en 1759 et mort dans cette ville en 1849) pour être mis en place dans la chapelle Notre-Dame de Kerellon, sise à Plouénan (29). Le tableau de Garnier, en partie repeint au milieu du 19e siècle, a été probablement réduit en hauteur et dans sa largeur. Parmi les cinq tableaux assez disparates qui décorent la chapelle, c’est probablement le seul qui a été commandé pour ce lieu. Par suite de travaux menés en 1897-1898, la chapelle, qui est une propriété privée, a été réduite d’un tiers dans sa longueur. Oeuvre de comparaison : on retrouve une composition assez voisine dans la Délivrance d'une âme du purgatoire (17980) du peintre breton François Valentin (1738-1805), visible dans l’église Sainte-Mélaine de Morlaix (PM29001336). Il est possible que le commanditaire de l’œuvre en ait eu connaissance.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1999/11/26 : classé au titre objet
Christophe Huchet de Quénetain et Moana Weil-Curiel, Étienne Barthélémy Garnier (1765-1849), Paris, éditions Faton, 2023, 544 pages. Autres (issu des recherches de M. Weil-Curiel / Ch. Huchet de Quénétain) : FRANQUET DE FRANQUEVILLE, 1895, p. 191-192, n. 323 ("S.D. La dévotion aux âmes du Purgatoire") ; ROUYERES, 1843, p. 47-48 ; CASTEL, LUBIN, 2012, p. 5.
Lettre autographe datée du 22 septembre 1835, adressée par Garnier à Elzidor Naigeon, conservateur du musée du Luxembourg (il l’invite à passer chez lui pour voir "un tableau" qu’il vient de terminer et qui doit partir la semaine suivante) (Librairie Signature) ; Mémoire… (Paris, Bibl. Institut). Notice complétée grâce aux indications de Mme Moana Weil-Curiel.
DOM
Dossier individuel