Retable ; haut-relief
Du maître-autel
Retable, haut-relief du maître-autel : Lapidation de saint Etienne
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; place Saint-Etienne ; cathédrale Saint-Etienne
31555
Anciennement région de : Midi-Pyrénées
Toulouse
Saint-Etienne
Saint-Etienne (place)
Cathédrale Saint-Etienne
PA00094498
Choeur
Marbrerie ; sculpture
Pierre ; stuc ; bois ; marbre ; bronze
Le retable, principalement fait de calcaire et de marbres polychromes. Il repose sur un soubassement avec des plaques de marbre enchâssées dans des cartouches de pierre finement sculptés. Le niveau principal est composé de cinq travées, chacune occupée par une niche. Elles sont séparées les unes des autres par de belles colonnes corinthiennes de marbre. Ces niches abritent des statues, avec au centre une niche plus grande percée d'un occulus au sommet apportant un éclairage zénithal, son mur du fond est peint et orné de reliefs en stuc. Le niveau supérieur du retable est composé de frontons latéraux et d'un large fronton central.
Lapidation de saint Etienne
De gauche à droite, Les niches abritent les statues de saint Luc et son taureau, saint Matthieu et l'ange, saint Marc accompagné du lion et saint Jean avec l'aigle. Au centre, la vaste niche est occupée par le groupe sculpté de la Lapidation de saint Étienne. Le niveau supérieur du retable est orné de coquilles et de pots à feu et à fruits, et d'un large fronton central où Mercier a placé un Christ en croix de marbre blanc sur une plaque de marbre noir. Deux figures masculines appuyées sur des volutes sont également sculptées de part et d'autre de ce fronton et de grands anges autour d'un vase orné d'une ronde de putti occupent le couronnement du retable.
Retable nettoyé en 2009/2010 par l'entreprise Roudier (Montauban, 82), crédit entretien STAP 31.
Inscription
Inscription gravée sur une plaque de marbre noir sur le bas : Gervais Drouet, inventeur de cet autel, na faict de ces mains que le lapidement de St Estienne 1670. Inscription au second registre de l'élévation : SAINT ETIENNE PRIEZ POUR MOI, PIERRE MERCIER F. Inscription au niveau du couronnement : DEO O M 1667.
3e quart 17e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle
1670 ; 1727
Après l'incendie de 1609, la décoration du choeur n'est pas la priorité. C'est en 1662 que les chanoines décident de faire construire un nouveau retable, suite à d'importants legs de Taffin et du chanoine Pierre de Caumels. Ils passent commande à Gervais Drouet (1609-1673) qui travaille alors au jubé de la cathédrale d'Auch. Celui-ci est originaire du Maine où il est formé aux côtés de Gervais Delabarre. Il effectue ensuite un séjour à Rome où il travaille sous les ordres de Bernin et de Borromini. Il s'installe à Toulouse vers 1654. Ne pouvant s'occuper de l'architecture du retable lui-même, il confie la tâche à Pierre Mercier. Entre 1662 et 1668, ce dernier construit le retable de pierre et de marbre en quatre étapes successives, décrites par quatre contrats. En 1668, il fournit également les statues pour orner les niches latérales mais elles ne conviennent pas aux chanoines et sont refusées. Pendant ce temps, Gervais Drouet travaille au groupe sculpté central représentant le martyre de saint Étienne, patron de la cathédrale. Il peut placer le groupe en 1670. Drouet déploie ici tout son savoir-faire et use du mouvement et de la théâtralité baroque apprise sur les chantiers romains. Celui-ci revendique la paternité de son oeuvre en plaçant une inscription sous la niche centrale précisant que « GERVAIS DROUET INVENTUR DE CET / AUTEL NA FAICT DE CES MAINS / QUE LE LAPIDEMENT DE ST / ESTIENNE 1670'. Il semble qu'ensuite les niches latérales soient restées vides jusqu'en 1727, date à laquelle les chanoines passèrent commande à Marc Arcis, sculpteur du roi, et à son disciple Hardy pour les figures en pied des quatre évangélistes. Arcis réalise lui-même saint Luc et saint Marc alors que Hardy est chargé de saint Matthieu et saint Jean. En 1805, un ouragan s'abat sur Toulouse et brise les verrières de la cathédrale qui endommagent le retable et notamment le groupe de la Lapidation de saint Étienne. Celui-ci est restauré en 1885. Figure dans l'inventaire dressé suite à la séparation des églises et de l'Etat au même emplacement.
Propriété de l'Etat
Classé au titre objet
1907/01/15 : classé au titre objet
TO100
Il n'y a pas de rapport de restauration de l'entreprise Roudier.
D'Aldéguier Auguste, Notice sur l'église de saint Etienne de Toulouse, Mémoires de la Société Archéologique du midi de la France, tome premier, 1834, pp.41-42. Lahondès Jules de, L'église Saint-Étienne : cathédrale de Toulouse, Toulouse, Ed. Privat, 1890, pp 291-295. MESURET Robert, Évocation du vieux Toulouse, Paris, Éd. de Minuit, 1960, pp. 225-226. Julien Pascal, Gervais Drouet et le retable majeur de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse (1662-1667): l'honneur d'un sculpteur, Mémoires de la Société Archéologique du midi de la France, t. LXVII, 2007, pp 145-179. CAZES Daniel, « Travaux et restaurations à la cathédrale de Toulouse aux XIXe et XXe siècles (1802-1969) », M.S.A.M.F., 1979-1980, p12-13. SARTRE Fabienne, Arcis Marc, un toulousain sculpteur du roi (1652-1739), Thèse de doctorat : Histoire Art : Toulouse 2 : 1999.
AD, 3V11 : cathédrale Saint Etienne de Toulouse, mobilier, 1802-1883.Inventaire 2012 Marie Bachy pour la Conservation régionale des Monuments historiques de Midi-Pyrénées.
CAOA ; CRMH ; SRI (9231 166 V ET 167 VA, 92310174 V ET 175 VA) ; SAINT CYR (252017, 252020, 252021, 14443 A 45)
Dossier individuel
2012