Retable ; bas-relief (9)
Retable orné de neuf reliefs en albâtre polychromé
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Bordeaux ; église Saint-Michel
33063
Anciennement région de : Aquitaine
Bordeaux 4e Canton
Église Saint-Michel
PA00083172
Chapelle Saint-Joseph
En décembre 1993, signalement d'un vol de sept bas-reliefs du 15e siècle remplacés par des moulages (vol avant le 7 septembre 1984, date de la première transaction). Assomption et Couronnement ont été proposés en dation en 1993 et restitués par Mme Perpitch. Le bas-relief représentant Saint Jean-Baptiste a été restitué en mars 2006. Les quatre reliefs manquants (L’Annonciation, la Nativité, l’Adoration des Mages et l’Ascension) ont fait l’objet d’une convention de restitution à la fin de l’année 2018 : Ils avaient été vendus aux Etats-Unis, revendus par des antiquaires anglais, sans connaissance de leur provenance, à un collectionneur anglais. Leur retour sur le territoire national est effectif le 19 février 2019. Après restauration et remise en place dans la chapelle Saint-Joseph, ils sont présentés officiellement au public le 21 septembre 2019 dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine.
Sculpture
Albâtre
Le triptyque est composé d'une caisse rectangulaire à deux volets, ornée à l'origine de 9 scènes en albâtre polychrome représentant le thème iconographique des septs Joies de la Vierge : l'Annonciation, la Nativité, l'Adoration des mages, la Résurrection, l'Ascension, l'Assomption, le Couronnement de la Vierge, aux extrémités du retable sont représentés saint Jean Baptiste et saint Joseph. Les panneaux sont surmontés de dais détachés ajourés en bois à l'origine, ils sont sculptés d'accolades à feuilles de choux. Les panneaux en albâtre reposent sur des piédestaux en albâtre ajourés, ornés d'arcs ogivaux.
Le présentoire en chêne est constitué de trois volets de dimensions différentes. Chaque volet est constitué de plusieurs planches assemblées pour former le fond. Chaque relief prend place dans un compartiment délimité par un montant vertical ornementé, flanqué de part et d'autre de montants verticaux inclinés. Les planches constituant le fonds et les prédelles sont d'origine. Elles sont en chêne clivé sur quartier. Les prédelles sont maintenues par des clous en fer forgés.
L = 333,8 ; h = 101,5 ; pr = 9 (triptyque ouvert)
Oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée en 2006 par Aude Vieweger de Cordoüe de l'atelier Giroux. Oeuvre restaurée en 2011 par Valérie Baudon, Marcel Molac, Agnès Blossier et Lucille Sautereau. Au revers des reliefs et piédestaux, on trouve des croiix et des traits parallèles, gravés dans l'albâtre. Il s'agit probablement des repères (ou marques de construction) du sculpteur. Au revers des piédestraux, on observe des traits gravés, qui correspondent à des dessins préparatoires.
15e siècle
La chapelle Saint-Joseph se trouve dans le collatéral nord de l'église à l'angle du transept. Elle a été décorée et rénovée au XVIe siècle grâce aux libéralités de Gabriel Dalguel, marchand de la paroisse à qui elle avait été concédée. Neuf panneaux en albâtre polychrome formant triptyque retrouvés en 1840 derrière une boiserie de la chapelle Saint-Jean-Baptiste sont encastrés avec leur caisse rectangulaire en chêne, dans le soubassement du retable. Ces panneaux ont été réalisés par des ateliers anglais à la fin du Moyen Age, peut-être ceux de Nottingham, entre 1420 et 1530. Sept d'entre eux célèbrent le culte mariale, les joies de la Vierge, thème très populaire souvent illustré depuis le XIIIe siècle. Les deux autres, situés aux extrêmités, représentent saint Jean le Précurseur et saint Joseph (ce dernier s'est révélé être en plâtre). Ces panneaux sont surmontés de dais ajourés en bois (remplacés ou complétés par des éléments en métal lors d'une ancienne restauration) sculptés d'accolades à feuilles de choux. Ils reposent sur des piédestaux également en albâtre, ajourés et formés d'arcs ogivaux s'entrelaçant. La partie basse de la caisse, non sculptée, était vraisemblablement destinée à recevoir un texte en latin peint. Les panneaux représentent de gauche à droite : sainte Jean le Précurseur, l'Annonication, la Nativité, l'Adoration des Mages, la Résurrection, l'Ascension, l'Assomption de la Vierge, le Couronnement de la Vierge et enfin saint Joseph. L'histoire récente de ces précieux panneaux est mouvementée. Au milieu des années quatre-vingt, sept panneaux sont volés et remplacés par des contrefaçons en plâtre. Le vol est découvert plusieurs années après. Si l'un des panneaux volés est restitué en 2005, quatre manquent encore. Les albâtres non dérobés ou rendus, saint Jean-Baptiste, la Résurrection, l'Assomption, le Couronnement de la Vierge et saint Joseph sont déposés par mesure de précaution aux Musée d'Aquitaine. En 2010-2011, la Ville décide de replacer les albâtres dans le soubassement de l'autel. Elle entreprend alors de faire restaurer les panneaux originaux et leur caisse en bois et de remplacer les panneaux manquants par des plaques d'albâtre gravées. (Anne Guérin, 2011).
Propriété de la commune (?)
Classé au titre immeuble
1846 : classé au titre immeuble
Immeuble par destination
Oeuvre retrouvée
DOM
Dossier individuel