Masse de cérémonie
Bâton d'Esculape
Masse de cérémonie dite bâton d'Esculape
Occitanie ; Hérault (34) ; Montpellier ; Université Montpellier I, faculté de médecine
34172
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Montpellier
Université Montpellier I, faculté de médecine
PA00103539
En ville
Bureau du doyen
Orfèvrerie
Argent : doré
Masse de cérémonie, à la ressemblance d'une masse d'armes.
Tronc écoté, serpent
Masse en forme de gourdin écoté, autour duquel s'enroule un serpent, attribut du dieu de la médecine Esculape (Asclépios chez les grecs).
H = 93, d = 9, pds = 6,5 kg. Poignée : d = 4,5. Gourdin sans le serpent : h = 90.
Poinçon de maître ; titre Paris 1798-1809 ; garantie Paris 1798-1809
Poinçon de maître : J.B.C.O. un soufflet de forge.
Chaptal Jean-Antoine, ministre (commanditaire)
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris
1er quart 19e siècle
1803 ; 1804
La masse dite bâton d'Esculape était portée par un bedeau lors des cérémonies de l'université de médecine de Montpellier, usage concédé à l'école par un privilège du roi Jean II le Bon du 13 janvier 1350 'pour en relever l'éclat par des marques extérieures de dignité'. La première masse mentionnée était en argent et devait remonter à la Renaissance 'car il n'est nulle part question de sa confection dans les registres ouverts à ce moment-là' (avant la Révolution) ; elle disparut dans les fontes révolutionnaires. La masse de cérémonie actuelle a été commandée après la création de la faculté de médecine en 1803, par Jean-Antoine Chaptal alors ministre de l'intérieur et grand bienfaiteur de l'établissement, qui demande à l'orfèvre parisien Jean-Baptiste Odiot de restituer la masse détruite. Elle fut achetée 1800 francs, et envoyée à Montpellier le 8 mars 1804 (lettre d'envoi par Chaptal du 17 ventôse an XII). Un tableau d'Auguste Privat, peintre montpelliérain, représente en 1925 la cérémonie de réception d'un médecin : on y voit le bâton d'Esculape d'Odiot porté par le bedeau.
Propriété de l'Etat
Classé au titre objet
2008/07/22 : classé au titre objet
Arrêté : masse dite bâton d'Esculape, Jean-Baptiste-Claude Odiot (orfèvre), argent doré, 1803-1804.
2008-062
Jean-Baptiste-Claude Odiot (1763-1850), de la troisième génération d'une famille d'orfèvres parisiens célèbres, exerce de la fin du 18e siècle au début du 19e siècle : il est reçu maître le 17 décembre 1785, succède à son père Jean-Claude en 1788, son nouveau poinçon est insculpé en 1801 et biffé en 1826. Son nom est associé à l'Empire (orfèvre de Napoléon).
Louis Dulieu. 'La médecine à Montpellier. T. III : l'époque classique (1e partie) '. Avignon : Les Presses universelles, 1983, p. 48-50, 139 ; Louis Dulieu. 'La médecine à Montpellier. T. IV : de la première à la troisième république (1e partie) '. Avignon : Les Presses universelles, 1988, p. 133 ; 'Dictionnaire des poinçons de fabricants d'ouvrages d'or et d'argent de Paris et de la Seine : 1798-1838'. Paris : Imprimerie Nationale, 1991, n° 1592 p. 178. PHO CAOA (84342196XA) ; DOM
Archives départementales de l'Hérault : Archives modernes (Faculté de médecine, A4 48)
Dossier individuel
2002
2009