Statue
Statuette
Occitanie ; Hérault (34) ; Montpellier ; Université (UMII), faculté des sciences
34172
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Université (UMII), faculté des sciences
Salle Paul Gervais - UM2
Sculpture
Bois
Cette statuette anthropomorphe kanak en ronde-bosse présente des proportions anatomiques exagérées (disproportion de la tête, etc.) à travers lesquelles, larrondi des formes et des membres confère une certaine douceur à lensemble. La tête de la statuette est inscrite dans une ellipse verticale. Le sommet du crâne est lisse. Les oreilles dont la taille a été réduite par rapport à celle de la tête, sont sculptées en relief. Les yeux sont également travaillés en relief et sont insérés dans une surface concave en forme de cur dont la partie inférieure est rendue par la bouche à peine esquissée. Le nez quant à lui, est saillant et présente des narines épatées. Le cou, clairement représenté, annonce le reste du corps. Le tronc sinscrit dans la position prise par les bras de la sculpture. Les bras, plaqués le long du corps, sont délimités par des épaules fortement accentuées. Lattitude générale réside dans le croisement des mains sur le bas ventre (nombril ?). On remarquera dailleurs la représentation des doigts. Le ventre est bombé. De plus, nous sommes en présence déléments sexuels distinctifs : seins, sexe masculin, fesses proéminentes.
H = 23,5 ; d = 6,4
Bon état, pied légèrement cassé
Étiquette imprimée : FACULTE DES SCIENCES / DON DE M. BERARD / capitaine de vaisseau mention manuscrite : n°1088 cat. n°2 / 1846 / Balade Nlle Calédonie
2e quart 19e siècle
1845
Cette statuette fut collectée à Balade (Nord de la Grande-Terre) durant une escale effectuée par le Rhin du 27 septembre au 6 octobre 1845. Elle a été donnée à la faculté par l'amiral Auguste Bérard en 1846.Deux statuettes de ce genre (Notons également quune autre statuette de Nouvelle-Calédonie (Balade) avait été collectée et portait le numéro dinventaire 1087. Les statuettes 1087 et 1088 sont décrites dans le livre dentrées de 1846 comme hommes de bois .) avaient alors été collectées. Une par Bérard lui-même, et lautre par le chirurgien Arnoux qui en fit don au MHN de Grenoble. Il nest toutefois pas possible didentifier précisément le collecteur de cet artefact.Cette statuette anthropomorphe kanak en ronde-bosse présente des proportions anatomiques exagérées (disproportion de la tête, etc.) à travers lesquelles, larrondi des formes et des membres confère une certaine douceur à lensemble. La facture et le poli attestent une fabrication [] ancienne (outillage lithique) (De jade et de nacre, catalogue dexposition, Paris, 1990), ce qui place cette statuette kanak parmi les plus anciennes encore conservée aujourdhui. On serait tenté de conclure que cette statuette présente une ambivalence sexuelle (féminine et masculine) comme cela est le cas pour certaines effigies de larchipel du Vanuatu (A. BABADZAN, communication personnelle). Les volumes des cuisses et des mollets sont très marqués. Les genoux sont esquissés. Les pieds enfin, sont simples, stylisés et de forme arrondie. Ils constituent la limite inférieure de cette statuette sans socle ou support.Lusage et la destination de ce type de statuettes restent encore méconnus, dautant quelles ont longtemps été considérées comme étant des curios (création non-traditionnelle à destination des européens) (De jade et de nacre, catalogue dexposition, Paris, 1990). Cette thèse est néanmoins démentie aujourdhui par lancienneté de certaines pièces (création antérieure à larrivée des européens). Les premiers observateurs in-situ ont très peu décrit ces statuettes et, lorsquils lont fait, ont fournit des données parfois contradictoires. Pour certains, elles ne revêtaient que peu de valeur pour les membres de leur culture dorigine : Un jour sur le rivage, jobservai le Roi ayant deux figurines en bois devant lui représentant un mâle et une femelle denviron neuf pouces de longueur, à qui il paraissait adresser des dévotions. Ces figurines (qui paraissent communes parmi les insulaires) sont cependant très peu estimées, car ils les échangeaient contre nimporte quel article européen quil leur prenait fantaisie dacquérir. (CHEYNE, 1840 éd. des Publications de la Société dÉtudes Historiques de la Nouvelle-Calédonie, n°7, Nouméa, 1974) Au contraire, dautres observateurs mettent en avant le caractère propitiatoire et rituel de ces sculptures considérées dès lors comme idoles : Un homme de la région dOubarche nous apporta, un jour, la petite idole en bois []. Cétait, disait-il, le démon de la pluie[]. Autrefois, cette idole était placée dans une hutte retirée, au milieu de la forêt, probablement près dun lieu de sépulture. Lindigène raconta que son père allait quérir le petit démon et procédait aux cérémonies nécessaires chaque fois quil désirait la pluie.(Sarasin, naturaliste, anthropologue, 1911-12, dans La Nouvelle-Calédonie, 1917, éd. Georg, Bâle)
Propriété d'un établissement public
Inscrit au titre objet
2009/11/20 : inscrit au titre objet
Voyage du Rhin
Base In Situ 34 1FCOM45
Sous-dossier
Collection Bérard, ensemble de 118 pièces
PM34004070
2011
2011