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Statuette

Désignation

Dénomination de l'objet

Statue

Titre courant

Statuette

Localisation

Localisation

Occitanie ; Hérault (34) ; Montpellier ; Université (UMII), faculté des sciences

N° INSEE de la commune au moment de la protection

34172

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Languedoc-Roussillon

Nom de l'édifice

Université (UMII), faculté des sciences

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Salle Paul Gervais - UM2

Description

Catégorie technique

Sculpture

Matériaux et techniques d'interventions

Bois

Description matérielle

Le personnage principal asexué est représenté debout. La haute tête équivaut environ au tiers de lensemble de la figure et sinscrit dans un cylindre. Le sommet du crâne, très convexe, sharmonise avec la courbure du menton. Le visage est rendu grâce à un nez droit aux étroites narines, aux oreilles finement découpées, ainsi quaux orbites creusées suggérant les yeux. La face est ornée, sur toute sa surface, de motifs gravés de tatouage traditionnel Maori. Ces courbes, spirales, ou autres lignes brisées épousent délicatement ce visage, comme autant de volutes qui témoignent du savoir-faire et du raffinement esthétique des artistes Maoris. La bouche et les yeux sont évoqués par des motifs ciselés. Le reste du corps suit une structure fermée et verticale annoncée par le cou, de même largeur que le tronc. Les épaules sont placées vers lavant du buste. Les bras extrêmement fins sont repliés et ne respectent pas les proportions anatomiques. Tout comme ces mains à peine ébauchées qui tiennent un personnage réduit (enfant ?) semblant être dans lensemble, la réplique miniature de la figure principale (à lexception des mains croisées sur le thorax, de labsence de tatouage, du rendu plus évident de la bouche et de la liaison des pieds).Dans la partie inférieure de la sculpture principale, les jambes sont larges et presque droites. De face, une fine arête saillante figure chaque genou alors que de dos, une légère dépression en indique la position. Les fesses sont proéminentes et arrondies. La cuisse et la fesse gauches sont également décorées de motifs (tatouage) en spirale. Enfin, les pieds, sont sculptées grossièrement et irrégulièrement. Plusieurs perforations (dun diamètre denviron 2 mm) parcourent lobjet en de nombreux endroits. Si lhypothèse dune attaque dinsectes xylophages reste la plus probable, la régularité et la faible profondeur de certains trous peuvent nous orienter vers des perforations volontaires.

Dimensions normalisées

H = 77 ; la = 12,2

Précisions sur l'inscription

Mention manuscrite sur la jambe : 1844 / n°1123 cat n°2 / 1123 cat n°4

Historique

Description historique

Cet objet provient d'une donation effectuée à la faculté par l'amiral Auguste Bérard avant 1846. Il a été récolté en Nouvelle-Zélande, probablement en avril 1824.Collectée à Akaroa A. Lavondès précise que cette sculpture pourrait également provenir de Korareka (Baies des Iles) en Nouvelle-Zélande également, station française de la presquîle de Banks, cette sculpture monoxyle porte à sa base, les mentions manuscrites cat n°2 et cat n°4. Si la catégorie n°2 semble concerner les objets donnés par Bérard en 1846, ce qui est le cas pour cette sculpture puisque le livre dentrée de cette même année évoque le don de 2 statues en bois (1123) (Seule celle-ci nous est parvenue), la catégorie n°4 reste obscure. De plus, une erreur sest glissée sur le dernier inventaire de la collection (Ainsi que sur le catalogue Trésors de Sciences, Des Cabinets de Curiosités jusquà lUniversité Montpellier II, 1998) en ce qui concerne la date de collecte de cet objet qui est bien 1844 et non avril 1824 (comme cest le cas pour certains objets de la collection, collectés en Nouvelle-Zélande par la Coquille).Le thème représenté ici, nous renvoie, au premier abord, à celui de la maternité dans lequel la mère tient son enfant dans ses bras. Pourtant, cette attitude reste assez isolée et rare dans la statuaire Maorie. A. Lavondès y voit dès lors, une figure dinspiration missionnaire (Op. Cit.) ayant peut-être fait lobjet dune commande mêlant néanmoins des éléments traditionnels comme le tatouage. La pratique du tatouage, qui consiste à insérer une substance colorée sous la peau grâce à un instrument (En 1840, un instrument à tatouer de Nouvelle-Zélande figurait dans la collection Bérard de la Faculté des Sciences) pointu (os, bambou, etc.) afin dobtenir des motifs décoratifs variés, est répandue dans toute lOcéanie. Ornement corporel et identificatoire, le tatouage fut lobjet de nombreuses observations dès le XVIIIe siècle. Durant le voyage de la Coquille, Duperrey sinterroge sur la signification que revêtent ces signes : Cependant, le soin et la fidélité que les divers insulaires apportent à reproduire ces dessins doivent nous porter à penser que des motifs qui nous sont inconnus, ou des idées dont la tradition sest effacée, y attachaient un sens (DUPERREY L.I., Voyage autour du monde exécuté par ordre du Roi sur la corvette de Sa Maj. la Coquille, pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825, Paris, 1826-1830, Zoologie (LESSON)) .

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'un établissement public

Typologie de la protection

Inscrit au titre objet

Date et typologie de la protection

2009/11/20 : inscrit au titre objet

Observations

Voyage du Rhin

Sources d'archives et bases de données de référence

Base In Situ 34 1FCOM62

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Sous-dossier

Intitulé de l'ensemble

Collection Bérard, ensemble de 118 pièces

Référence de l'ensemble

PM34004070

Date de l'enquête ou du récolement

2011

Date de rédaction de la notice

2011