Chapiteau
Chapiteau roman : lions affrontés
Occitanie ; Hérault (34) ; Villemagne-l'Argentière ; dépôt archéologique (ancienne église Grégoire)
34335
Clermont-l'Hérault
Dépôt archéologique (ancienne église Grégoire)
Sculpture
Marbre (rose) : taillé
Lion ; palmette
En marbre rose, le chapiteau représente sur toutes les faces une succession de quatre lions, représentés par paires, l’un pointant sa gueule ouverte à l’angle de la corbeille, l’autre (une lionne ?) recourbant l’échine et se mordant les pattes, chacun présentant une queue remontant entre les pattes par-dessus le poitrail, les yeux creusés au trépan (accueillant peut-être des billes de plomb), et les griffes acérées reposant sur une astragale sculptée d’entrelacs ; le tailloir solidaire (mais partiellement conservé) est orné de palmettes.
H = 39,2 ; la = 38 ; pr = 39
Lieu de provenance : Occitanie, 34, Saint-Pons-de-Thomières
1ère moitié 12e siècle
Le chapiteau a été découvert en mai 2019 dans la cave d’une maison particulière de Saint-Pons-de-Thomières, servant de pierre de calage pour le seuil d’une porte et recouvert d’un sol en terre battue. Après prise de contact via le service de l’Inventaire (Région Occitanie), le propriétaire a donné son accord pour une mise en dépôt temporaire auprès de l’Etat et une protection au titre des MH, avant future mise à disposition (ou cession ?) auprès de la commune dans le cadre d’un projet de valorisation (exposition du dépôt lapidaire). L’enlèvement du chapiteau par le SRA, reporté à trois reprises en raison de la situation sanitaire, a eu lieu le 09/06/2021 avant transport auprès du dépôt archéologique de Villemagne-l’Argentière. L’ancienne cathédrale de Saint-Pons-de-Thomières, dont il ne reste que l’église des 11e et 12e siècles, possédait un cloître dont les éléments lapidaires ont été redécouverts au début du 20e siècle lors du percement de la route départementale. Dans sa monographie rédigée en 1908, J.M. Sahuc recensait et décrivait 33 chapiteaux, dont certains sont encore conservés sur place (hall de la mairie) tandis que les pièces les plus remarquables ont été dispersées dans des musées en France (musée du Louvre, musée des Augustins de Toulouse) et Etats-Unis (musées des Cloîtres, MET, New-York) ; les derniers travaux scientifiques conduisent aujourd’hui à identifier 44 chapiteaux dispersés. Ce chapiteau ne fait pas partie de l’ensemble connu et publié en 1908, laissant supposer qu’il a été dissimulé antérieurement au début du 20e siècle. D’après ses dimensions importantes et son iconographie remarquable, il appartient au premier des trois ateliers de sculpteurs romans de l’ancienne cathédrale. Des comparaisons et rapprochements avec des chapiteaux des Pyrénées-Orientales (Saint-Michel-de-Cuxa, Serrabone, Elne …) permettent de proposer une datation autour de la première moitié du 12e siècle.
Propriété privée
Classé au titre objet
2023/05/24 : classé au titre objet
Commission nationale du patrimoine et de l'architecture du 24/11/2022. Arrêté n°2 : un chapiteau roman figurent sur ses 4 faces 4 lion affrontés par paires, tailloir partiellement conservé orné de palmettes, première moitié du XIIe siècle, marbre rose, taillé, sculpté.
Commission régionale du patrimoine et de l’architecture du 02/11/2021. 2022/01/18 : inscrit au titre objet.
Nicolas Bru (conservateur des monuments historiques) : présentation en commission régionale du patrimoine et de l’architecture.
Dossier individuel